• Immersion : Une nuit avec l’interne en pharmacie de garde de l’hôpital Robert Debré

    20H50. Il ne faut pas avoir une peur bleue des hangars abandonnés pour trouver la pharmacie de l’Hôpital Robert Debré. Située quatre niveaux en dessous du rez-de-chaussée et séparée du reste de l’hôpital par une grille en fer qu’il est impossible d’ouvrir, on y rentre par une porte dérobée qui s’ouvre seulement en appuyant sur une sonnette bien trop stridente au goût des employés de la pharmacie. Le lieu ressemble plus à une plateforme de transit Amazon qu’à un hôpital. Les néons éclairent des piles de cartons de plus de deux mètres de haut, qui regorgent de précieux médicaments et…

  • Être bâtisseur.euse à la fête de l’Humanité : c’est comment ?

    Les bâtisseurs et les bâtisseuses sont des acteurs de l’ombre dont le travail reste souvent méconnu des bénéficiaires, mais qui sont pourtant essentiels à l’organisation de la fête de l’Humanité. Pour percer leur mystère, nous avons demandé à deux étudiants de Sciences Po de nous faire un retour d’expérience sur leur participation à l’organisation de cette grande liesse populaire.  La fête de l’Huma revient pour sa 88ème édition ! L’événement qui se décrit lui-même comme « culturel, politique et populaire » se tenait cette année sur la base 217, entre les communes de Brétigny-sur-Orge et du Plessis-Pâté dans le département…

  • Bien commun et intérêt particulier : un dilemme au théâtre

    Les responsables politiques et acteurs de la société civile sont parfois dans la nécessité de trancher dans des situations conflictuelles où se mêlent le souhait de garantir l’intérêt public et des considérations particulières. Que faire dans ces situations ? Où placer le curseur ? C’est la question que se pose la pièce de théâtre Coupures, jouée au théâtre des Béliers parisiens (Paris 18ème) et mise en scène par Paul-Eloi Forget et Samuel Valensi. Elle repose sur une question, soulevée lors d’un débat public au sein d’une petite commune rurale : comment Frédéric, le maire écologiste, a-t-il pu autoriser le déploiement…

  • Le Procès Goldman, autopsier l’insubordination

    Amiens, Cour d’Assises de la Somme. Le tumulte qui s’élève de la salle d’audience voit s’affronter les « Goldman, assassin ! » aux « Police assassin, justice complice ! ». Nous sommes en 1976, année où se déroule le deuxième procès du militant d’extrême gauche Pierre Goldman. Deux ans auparavant, ce dernier fût condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour quatre braquages à main armée et pour homicide volontaire des deux pharmaciennes du 6 Boulevard Richard Lenoir. Or, si Goldman reconnaît sa responsabilité dans les cambriolages, il nie farouchement être le meurtrier des deux femmes : « gangster », oui, mais « assassin, certainement pas ». C’est ainsi…

  • Mélanie Vogel : “Si la jeunesse se mobilise, on peut y arriver”

    Lors de son afterwork de rentrée, EELV SciencesPo a reçu Mélanie Vogel, sénatrice et co-présidente du parti écologiste; l’occasion pour la Péniche de lui poser quelques questions.  Vous êtes sénatrice EELV et vos positions peuvent détonner face à la composition du Sénat parce que la gauche mais aussi les femmes sont minoritaires. N’avez-vous pas l’impression parfois de prêcher dans le vide ? Non. Jamais. D’abord parce que quand on est parlementaire, on parle évidemment au Parlement, mais aussi à la société. Donc, même quand on n’arrive pas à gagner les batailles parlementaires qu’on voudrait, on a une place dans le…