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Les Démons à la Comédie, beauté glaçante et démentielle
Désabusés, aliénés, furieux, les Démons de Dostoïevski enflamment la Comédie-Française sous la direction du metteur en scène flamand Guy Cassiers. Une scénographie spectaculaire et des comédiens de haut vol signent ici une réussite épatante, un brin hermétique. C’est sans doute le roman le plus politique de Dostoïevski. Le portrait d’une Russie déchirée, prise entre une aristocratie vieillissante, perdue dans un intellectualisme tiède et abstrait ; et une jeunesse révolutionnaire, pétrie de certitudes délétères. Une critique vive et incisive, adressée aux uns autant qu’aux autres. Son roman-fleuve interroge bien sûr la vanité du nihilisme et l’inutilité des éternels pourparlers, mais il va…
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Mohamed Mbougar Sarr, auteur sénégalais, remporte le prix Goncourt
Le 3 novembre dernier, aux alentours de midi, l’Académie Goncourt décernait son 119e prix à Mohamed Mbougar Sarr pour son quatrième Roman La plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey coédition avec Jimsaan). L’auteur Sénégalais fait partie de ces rares écrivains qui, francophones certes, sont récompensés par le prix Goncourt sans être français. Né à Dakar en 1990, il suivra sa scolarité jusqu’au bac au Sénégal avant de venir s’installer en France pour ses études supérieures. Son premier roman Terre ceinte, paru en 2015, connaît déjà un certain succès et se voit remettre le grand prix du roman métis, ainsi que le prix du roman…
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Billet culture
Le matin dernier, j’écoutais l’inspirante Amélie Nothomb nous conter sa vie et la relation qu’elle entretenait avec son écriture. Le journaliste admirait le parfait et logique enchainement de sa vie, de sa relation paternelle, jusqu’à son prix Renaudot 2021 pour un livre justement dédié à son père, décédé quelques mois auparavant. Comme si les moments de sa vie s’imbriquaient à la perfection, comme un puzzle qui finit enfin par être achevé. Puis, elle a prononcé cette phrase qui m’a marquée, voire troublée. « Mais c’est vrai… C’est vrai… Et croyez-moi, c’est indépendant de ma volonté ! Mais tout ‘tombe trop bien’… Je…
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“Les Olympiades” Review
Jacques Audiard’s recent film is an electric modernist exploration of the little portrayed beauty of one of Paris’ most architecturally-industrial neighborhoods, to the piercing roar of vast synthetic, musical landscapes by Parisian electronic composer Rone. The aesthetic exploration of the 13th district of Paris, the Olympiades, gives a rare measure of the richness and charm of the reality of its diverse cultural and social dynamics, giving a glimpse of modernity in an uninhibited sincerity. Through sweeping shots of its singular skyline, Audiard brilliantly showcases the isolation of its inhabitants in this ample Parisian landscape, where towering rectangular skyscrapers lie sporadically interspersed.…
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Beauté fatale : quand les femmes ne sont plus que de beaux objets !
« Don’t you know that a man being rich is like a girl being pretty ? You wouldn’t marry a girl just because she’s pretty, but my goodness, doesn’t it help ? » affirmait la croqueuse de diamants Lorelei, interprétée par la fameuse actrice américaine, blonde et voluptueuse, Marylin Monroe, dans le film réalisé par Howard Hawks dans le milieu des 50’s : Gentlemen prefer Blondes. Bien heureusement cette iconique citation fait aujourd’hui grincer les dents de tous, nous pouvons en tout cas l’espérer. Le mouvement féministe des années 60 et 70 a évidemment fait bouger les lignes au sein des sociétés occidentales…