Réunion sur la 3A à l’étranger du jeudi 22 novembre : destination Italia !

Une douzaine d’étudiants s’empressent de rejoindre la salle A11, curieux de faire connaissance avec Paolo Modugno. Et ils ne seront pas déçus. Avec lui, pas de soucis. On a des doutes sur son niveau d’italien ? « En Italie, on peut toujours s’arranger !» Bon, mais à condition de volonté, de motivation et de persuasion.

Tout d’abord, il faut savoir que le niveau 3 en Italien est requis dans toute les universités où les cours sont en italien. Toutefois, dans certains cas, une bonne motivation et de bons arguments peuvent aider : si votre niveau est insuffisant, engagez-vous à vous inscrire aux cours CIEL pendant l’été. Ceux-ci ont été institués par l’Union Européenne, et vous permettent de progresser à raison de deux semaines de cours minimum durant le mois de juillet/août/septembre. Ils ont lieu en Italie, à Sienne ou Perouse (Paolo nous conseille vivement Sienne). 200euros par semaine.
De plus, au début du semestre, il y a toujours un stage intensif d’italien.

Mais à présent, faisons le tour des universités italiennes….

  • Turin

Università degli studi di Torino
Située au Nord Ouest de l’Italie, l’université de Turin comprend une excellente fac de sciences politiques. On s’inscrit en tant qu’étudiant Erasmus dans cette fac, mais il nous est possible de suivre des cours dans n’importe quelle fac de l’université ! Cette ville est peu choisie car elle est proche de la France. Pourtant elle est très belle et intéressante pour l’Histoire de l’Italie, proche de la montagne et de Gènes. L’enseignement est de qualité. Enfin, on peut aller visiter le musée du cinéma et profiter du festival de cinéma qui a lieu en novembre !

  • Gènes

Università degli studi di Genova – Genova – le site
L’université, plus petite que les autres, est construite sur une montagne qui donne sur la mer. L’architecture est intéressante. Vous l’avez compris, le site est superbe. C’est une petite ville, donc la vie y est plus simple. Le coût de la vie est moins important.

  • Milan

Università Commerciale L. Bocconi – Milan – le site
Université idéale pour les étudiants parlant peu italien. En effet, l’enseignement se fait en anglais durant le premier semestre. Au deuxième semestre, possibilité de prendre des cours en italien. Seulement, il faut aimer l’économie : l’université de la Bocconi à Milan est un peu l’équivalent de notre HEC ! Si certains cours visent un peu plus les sciences politiques, la plupart restent axés sur l’économie.

Università degli Studi Milano -Bicocca – Milan – le site
Située dans un nouveau quartier de Milan, il s’agit d’une université très réputée. On y étudie les « urban politics ». Allez-y surtout si vous êtes intéressés par le master Stratégies territoriales et urbaines.

Università Cattolica del Sacro Cuore
Université très généraliste. On y étudie les lettres, l’histoire de l’art… La sélection est stricte, les frais de scolarité élevés.

  • Padoue

Università degli studi di Padova – le site
Petite université, ancienne et réputée, avec une fac de sciences politiques. Là aussi, le système est généraliste. Venise est à 20 minutes !

  • Trieste

Università degli studi di Trieste
Les cours sont axés sur la littérature, la culture de l’Europe centrale et orientale. La ville est particulière : sur la mer, mais proche de la montagne. A 2h de Venise !

  • Bologne

Università degli studi di Bologna – Bologna – le site
Bologne est la ville étudiante par excellence : sur 500 000 habitants, il y a 100 000 étudiants. L’atmosphère est très « peace and love, gauche caviar, baba cool » (dixit Paolo Modugno). Bologne est appelée la ville rouge, en raison de la couleur de ses toits et peut-être aussi de la mairie communiste…Il y a une bonne qualité de vie, beaucoup de services sociaux. Il existe un département des Arts et Spectacles à la fac de lettres, fondé par Umberto Eco. Les examens sont à l’écrit. Certains professeurs nous permettent de composer en anglais ou en français, notamment pour le cours sur le système politico institutionnel italien.

  • Rome

La Sapienza – le site
L’université « la plus bordélique d’Europe », selon notre interlocuteur. On y étudie de tout (architecture, philosophie grecque et latine, psychologie, langue et littérature, sciences de l’information et de la communication…).

Libera Università Internazionale degli Studi Sociali Guido Carli – Roma – le site
L’université appartient au Medef italien. C’est une université réputée, très demandée, plutôt de droite, et assez chère. On y étudie trois grands domaines : droit, sciences politiques, économie.
Certains cours sont en anglais, mais seulement l’économie et le business, avec 10 étudiants par cours.

  • Naples

Università degli studi di napoli « l’orientale » le site
Cette université, spécialisée sur l’Orient et la Méditerranée, est plutôt réservée au campus de Menton. Il s’agit d’une « ville particulière, d’un monde à part », selon Paolo Modugno.

  • Florence

Università di Firenze – Florence – le site
On s’inscrit dans une fac de sciences politiques délocalisée, mais on peut ensuite prendre des cours où l’on veut, à savoir des cours de lettres, d’histoire de l’art, de management de la culture…

Remarques plus générales :

Le coût de la vie: Moins élevé qu’en France. Les seuls points noirs sont le logement, Internet et le téléphone. Pour le logement, il faut s’organiser assez tôt. Il existe peu de studios et surtout des colocations. Préférez la mixité si vous choisissez la colocation : il vaut mieux vivre avec des internationaux plutôt que seul avec un groupe d’italiens bien soudés entre eux.

Les villes : « Rome, c’est comme Paris quand il y a la grève, mais toute l’année ! » nous résume Paolo Modugno. Bologne, c’est le nœud ferroviaire : on est à 1h de Venise, 1h de Florence, 2h de Milan. Florence, c’est l’atmosphère bordélique d’Erasmus…

Pourquoi l’Italie ? « Tout le monde parle, gueule contre les hommes politiques ou les immigrés (les 2 cibles principales). Une crise de gouvernement est très probable durant votre année, ce qui pourra être intéressant. Pour l’économie, c’est très bien l’Italie. C’est le monde des banques, de la grande distribution, il est facile d’y trouver un travail. Ensuite, il y a aussi le côté culture, le côté couture (la mode), la religion, l’opéra… ».

Le système universitaire : Il est possible de suivre plusieurs cours au début de l’année afin de les « tester », puis de ne choisir définitivement ses cours qu’en octobre, voire en février. En Italie, il n’y a que des cours magistraux, et pas de TD. C’est très différend du monde de Sciences-Po : pas d’exposés, pas de fiches techniques. Attention, les examens arrivent très vite, sans prévenir…

Alors, vous êtes séduits ? Avanti Italia !

One Comment

  • hh

    ayant assisté à la réunion du 7 octobre 2010, je confirme toutes les infos présentées ci-dessus (càd: rien n’a changé)