
« Zone d’intérêt », « Émilia Perez », « L’Amour ouf », « Anora »… Le Smash 5 et le Pass 5 de 2024
Chaque week-end, en partenariat avec le ciné-club 27 Millimètres, La Péniche vous donne son avis sur les films à voir en salle. Cette fois, on change un peu la formule : en ce début d’année 2025, c’est l’heure de regarder avec un œil critique 2024 et placer tous nos espoirs en la nouvelle année. Les critiques du Smash ou Pass nous ont offert leur smash 5, les 5 meilleurs films de 2024, et leur pass 5, les 5 pires films. Objectivité garantie.
Auteurs : Eliott Offenstadt, Melchior de Préneuf, Gabrielle Créquer, Iris Curinier, Agathe Bernard-Bacot, Guillaume Bouyssou
Le smash 5 et pass 5 de Eliott Offenstadt
Smash 5 :
Si 2024 a produit des comédies sympathiques (Bis Repetita, Septembre sans attendre), c’est bien du côté du drame, aux accents tant tragiques que comiques, que les réalisateurs semblent avoir le plus excellé cette année. Le dernier des Juifs et Riverboom sont, dans cette nomenclature, des films alliant à la fois un terrible contexte, le sort des juifs dans certaines banlieues et la situation catastrophique en Irak post-11 septembre, tout en en riant, envers et contre tout. Emilia Perez est une comète qui, contrairement à L’amour ouf, réussit à être à la hauteur de ses prétentions protéiformes. Quant au Roman de Jim et à L’histoire de Souleymane, ce sont des drames purs qui partagent le thème de la dépossession de l’identité et atteignent une force lyrique impressionnante.
- Le dernier des Juifs de Noé Debre
- Le roman de Jim des frères Larrieu
- Emilia Perez de Jacques Audiard
- Riverboom de Claude Baechtold
- L’histoire de Souleymane de Boris Lojkine
Pass 5 :
Si on retire Megalopolis, les quatre premiers films partagent une même appartenance à un concept théorisé par la critique Charlotte Garson dans Les Cahiers du cinéma à propos de L’amour ouf. Les réalisateurs obéissent à un concept qui est le même que le procédé fictionnel développé par Nicolas Bedos dans La belle époque. On paye pour s’immerger dans une autre époque, autour des années 1980 et son lot de boules à facettes et de papiers peints rétro dans L’amour ouf, Noël à Millers Point, Here et Leurs enfants après eux. Il n’y a d’années 1980 dans ces films que la note d’intention en ce que cette époque fantasmée ne constitue qu’un décor à un film peu concluant. Quant à Megalopolis, bien que l’ambition cinématographique soit indéniable, le résultat des comptes est un profond ennui.
- L’amour ouf de Gilles Lellouche
- Here de Robert Zemeckis
- Noel à Millers Point de Tyler Taormina
- Leurs enfants après eux des frères Boukherma
- Megalopolis de Francis Ford Coppola
Le smash 5 et pass 5 de Melchior de Préneuf
Smash 5 :
Un bon film pourrait être un film qui émeut dans la pudeur : Sidonie au Japon d’Elise Girard remplit merveilleusement bien ce rôle, au travers d’une Isabelle Huppert toujours aussi émouvante à l’écran. Les mots manquent pour décrire un chef-d’œuvre qui laisse peu de place au dialogue. May December de Todd Haynes constitue à mon sens la meilleure performance d’acteurs : Natalie Portman et Julian Moore forment un duo magistral qui impressionne par le lot d’émotions et de sous-entendus qu’elles arrivent à cristalliser en de courtes séquences, le tout sur un fond sonore captivant. Quelques jours pas plus de Julie Navarro figure dans le top 3 en raison de l’accessibilité de cette sorte de tragi-comédie, dans laquelle les trois acteurs principaux livrent un jeu émouvant d’une grande justesse. La zone d’intérêt de Jonathan Glazer mérite amplement son Grand Prix du festival cannois, par la manière tout à fait nouvelle dont il a porté la Shoah sur la grand écran : le fond sonore d’une vie familiale qui semble se dérouler paisiblement glace le sang. Enfin, Anora de Sean Baker fût en cette fin d’année un film non seulement détendant et déjanté, mais aussi humain et très émouvant, comme le révèle le dernier tiers du film : Mikey Madison y livre une performance très sensible qui fait honneur à la féminité.
- Sidonie au Japon d’Elise Girard
- May December de Todd Haynes
- Quelques jours pas plus de Julie Navarro
- La zone d’intérêt de Jonathan Glazer
- Anora de Sean Baker
Pass 5 :
Certains films sont à éviter car ils traumatisent tout simplement, sans que cela ne serve aucun message scénaristique : The substance de Coralie Fargeat en fait partie sans nul doute. Après un premier opus plein d’action et présentant une importante portée politique, Joker : folie à deux de Todd Phillips nous a énormément déçu : une comédie musicale bidon, qui nous fait poireauter dans notre fauteuil en attendant que quelque chose se passe. Le jeu de la reine de Karim Aïnouz ne semble rien apporter de nouveau à une période historique portée de nombreuses fois à l’écran, si ce n’est une intrigue assez soporifique. Rosalie de Stéphanie Di Giusto demeure un film au sujet très intéressé mais malheureusement mal traité, on en ressort assez troublé et déçu par un scénario au dénouement décevant. Enfin, si Saint-Ex de Pablo Agüero met en scène un alliage plutôt émouvant entre la gueule d’ange de Louis Garrel et de beaux paysages montagneux, il demeure assez ennuyeux car trop réduit temporellement et s’engluant sans fin dans un certain kitsch.
- The substance de Coralie Fargeat
- Joker : folie à deux de Todd Phillips
- Le jeu de la reine de Karim Aïnouz
- Rosalie de Stéphanie Di Giusto
- Saint-Ex de Pablo Agüero
Le smash 5 et pass 5 de Gabrielle Créquer
Smash 5 :
Même si certaines œuvres sont dérangeantes et peuvent provoquer l’inconfort, elles sont nécessaires car elles montrent des vérités oubliées, voire occultées. Ainsi, dans La zone d’intérêt, Jonathan Glazer, en nous donnant à voir la banalité du mal, sidère et nous plonge dans une réalité glaçante qu’il est absolument nécessaire de connaître. Sur ce même aspect de l’inconfort qu’un film peut provoquer, dans The Apprentice, Ali Abassi réussit avec talent à ajouter au dégoût que l’on peut avoir de Donald Trump, et du monde corrompu dont il est l’incarnation. Pour Emilia Perez, si au départ Jacques Audiard fait un choix qui nous surprend, il est inévitable de se laisser emporter par ces personnages et l’aspect musical se fond avec merveille dans le monde du narcotrafic. Dans un tout autre registre, Vingt Dieux est une pépite de vérité. Le choix de Louise Courvoisier d’avoir fait appel à des acteurs non professionnels amène une fraîcheur qui a tendance à se perdre dans les longs-métrages parus cette année. Enfin, Les fantômes de Jonathan Millet montre la traque clandestine des alliés de Bachar el-Assad cachés en Europe en maintenant en éveil les sens du spectateur, qui est embarqué par la tension et l’urgence de la situation.
- La zone d’intérêt de Jonathan Glazer
- Emilia Perez de Jacques Audiard
- Vingt Dieux de Louise Courvoisier
- The Apprentice d’ Ali Abassi
- Les Fantômes de Jonathan Millet
Pass 5 :
Si Quentin Dupieux est un des réalisateurs français les plus prolifiques de notre époque, il aurait peut-être dû s’abstenir de suivre sa cadence cette année. En effet, Daaaaaali ! est loin d’être une réussite, le réalisateur poussant son absurdité habituelle à son paroxysme, empêchant de rentrer dans l’intrigue, et usant d’un humour d’une lourdeur agaçante. Dans cette impression de fouillis, Langue étrangère de Claire Burger n’est pas mieux. La réalisatrice aborde une multitude de sujets, comme la mythomanie chronique, qui auraient chacun pu faire l’objet d’un long-métrage en soit, en se contentant de les évoquer vaguement, sans les approfondir, ce qui nous laisse un goût amer. “Une constante du cinéma est la course au biopic” affirme Théo Ribeton pour les Inrocks. L’année 2024 n’échappe pas à cette constante, avec des longs-métrages comme Back to Black et Bob Marley: One love, retraçant la vie d’artistes qui auraient peut-être préféré reposer en paix. En effet, dans Back to Black, Sam Taylor-Johnson vide Amy Winehouse de toute particularité, à commencer par sa voix. De plus, il me semble qu’un biopic se doit de se rapprocher le plus possible de la réalité de l’artiste. Or, dans Bob Marley: One love, le personnage de Rita Marley est omniprésent, ne laissant pas la place à d’autres personnages tout aussi importants, et donnant une impression d’irréalité et de superficialité à l’ouvrage. Enfin, Pas de vagues aurait pu être un bon film, dénonçant l’inertie de l’Éducation Nationale et la solitude des professeurs dans leur métier. Cependant le choix d’une fausse accusation d’harcèlement sexuel étonne, et l’on vient à se demander si l’objectif du réalisateur n’est pas de remettre en cause la libération de la parole des victimes.
- Daaaaaali ! de Quentin Dupieux
- Langue étrangère de Claire Burger
- Back to Black de Sam Taylor-Johnson
- Bob Marley: One love de Reinaldo Marcus Green
- Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste
Le smash 5 et pass 5 d’Iris Curinier
Smash 5 :
D’abord, merci 2024 de nous avoir mis sous la dent de bons et très bons films, de genres variés ; loin d’être mort, le cinéma a encore beaucoup à offrir, n’en déplaise à certains. J’ai aimé le large panel offert par la production cinématographique de cette année : j’ai pu réfléchir, ressentir, rire et me relaxer… n’est-ce pas tout ce que l’on demande au cinéma?
Déjà il y a la Palme d’Or Anora, récompense méritée pour un film où Baker reprend son thème de prédilection ; derrière l’opulence et le rêve, les failles qui parcourent l’Amérique. Probablement le film qui invite le mieux à réfléchir de l’année, à travers une écriture et un jeu impressionnants de justesse. Parce que 2024 c’est peut-être aussi l’année des actrices : si Mikey Madison éblouit, Saldaña et Gascon ne sont pas en reste dans Emilia Perez, et les actrices principales de May December —Moore et Portman—non plus. C’est ainsi grâce à elles que Todd Haynes réussit dans ce film un tour de force avec des choix de réalisation et une musique géniaux, s’associant à Samy Burch qui évite tous les écueils qui menacent l’écriture d’un tel film. Moins marquante certes, mais tout de même intéressante, la performance de Zendaya dans Challengers inscrit celle-ci dans les personnalités de l’année. Mettant en scène un VRAI triangle amoureux, le film constitue un des grands moments de divertissement de l’année, avec un scénario original et prenant ainsi qu’une BO démente. Divertie, je l’ai aussi été par Le Comte de Monte-Cristo, portant le pavé dont je n’ai jamais achevé la lecture à l’écran sous forme de blockbuster —ce qui, je pense, est un bien meilleur motif pour ramener les gens en salle que l’Amour Ouf, soit dit en passant. Et parce qu’il faut bien rire, Bis Repetita a fait ce que peu de films peuvent accomplir : me faire oublier le stress de l’oral d’admission à Sciences Po. Mention spéciale à Louise Bourgoin, Xavier Lacaille et la scénariste Clémence Dargent qui réussissent à rendre le film à la fois drôle et touchant. Drôle et touchant, pas de meilleurs qualificatifs pour finir 2024 au max 🙂
1. Anora de Sean Baker
2. Challengers de Luca Guadagnino
3. May December de Todd Haynes
4. Bis Repetita d’Emilie Noblet
5. Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte
Pass 5 :
NÉANMOINS, cette année a aussi enfanté de réels navets, pas d’autres termes. Désolée pour le vocabulaire des années 80 la team… Je pense évidemment à Kinds of Kindness dont on se demande comment Lanthimos a pu sortir un film aussi lamentable de longueur et d’absurdité, vide de sens, avec une division en histoires aussi douteuse qu’inégale, la même année que le très bon Pauvres Créatures. Deuxième séance où les œillades vers la porte de sortie de la salle se faisaient très insistantes : L’Empire de Bruno Dumont dont on se demande comment il a pu être présenté à la Berlinale et attirer d’aussi bons acteurs : dialogues poussifs, jeu désespérant et sexisme atterrant (sorry not sorry). Sinon peu de choses à dire sur Furiosa à part un mot : ennui. Même Gladiator II m’a plus divertie, et de loin (c’est dire). L’ennui dans un autre registre cette fois : un film dont l’aspect contemplatif n’est pas réussi —All we imagine as light de Payal Kapadia— et bien que pas médiocre, qui fait se languir du générique final. Enfin un mot sur un film qui n’est lui non plus pas médiocre mais pire : plein de bonnes idées atrophiées par une loooongueur terrible et des poncifs à n’en plus finir : L’amour ouf de Gilles Lellouche. Encore une fois si le film n’est pas nécessairement mauvais, il ne mérite à aucun moment la hype qui l’a entouré. Voilà, j’ai défoulé mon aigreur, mais merci 2024 pour les roses et pour les mauvais films, on paie pour un fauteuil confortable où penser à la vie, sans téléphone pour se distraire, pendant 2h30 : le rêve finalement !
1. Kinds of Kindness de Yorgos Lanthimos
2. L’Empire de Bruno Dumont
3. Furiosa: a Mad Max Saga de Georges Miller
4. All we imagine as light de Payal Kapadia
5. L’amour ouf de Gilles Lellouche
Le smash 5 et pass 5 d’Agathe Bernard-Bacot
Smash 5 :
Nul besoin de décors spectaculaires et de périples mortels (Civil War), de personnages déjà bien connus (M. Aznavour), de “retournements de vestes écarlates” (Ralph Fiennes sur Conclave), ou encore d’énièmes remakes sans originalité (Zorro). Cette année, laissons-nous saisir par des réalisateurs qui ont fait le pari de la sobriété. Un Nord marqué par la pesanteur de la quotidienneté de la vie ouvrière (la vie de cantinier de Jimmy dans En Fanfare), des amours de jeunesse simples (Clother et Jackie dans L’amour ouf) ou encore l’embarras d’un professeur seul devant une salle de classe agitée et calomnieuse (celle de Julien dans Pas de vagues), tous ces décors épurés laissent place à des scénarii intenses et dialogues profonds, en délaissant toute superficialité aguichante. Jonathan Glazer va encore plus loin dans ces décors en apparence vides : les Juifs du camp d’Auschwitz sont à la fois absents (cachés par les murs de la maison du commandant nazi) et omniprésents dans le film (atmosphère d’une tension extrême pour le spectateur, qui entend et imagine l’horreur sans jamais la voir).
- En Fanfare d’Emmanuel Courcol
- La zone d’intérêt de Jonathan Glazer
- L’amour ouf de Gilles Lellouche
- Pas de vagues de Teddy Lussi-Modeste
- Challengers de Luca Guadagnino
Pass 5 :
- Finalement de Claude Lelouch
- Civil War d’Alex Garland (très très médiocre)
- M. Aznavour de Grand Corps Malade et Mehdi Idir
- Emilia Perez de Jacques Audiard
- Zorro d’Émilie Noblet et Jean-Baptiste Saurel (série)
Le smash 5 et pass 5 de Guillaume Bouyssou
Smash 5 :
Alors 2024, on en pense quoi ? Qu’est-ce qu’on a eu à se mettre sous la dent dans les salles obscures ? Pour ma part, je trouve qu’on a été bien gâtés. J’ai sorti cinq films qui, d’après moi, ont marqué l’année d’une manière ou d’une autre. D’abord, L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine, nous a plongé avec justesse et sincérité dans le quotidien tendu de Souleymane. J’ai beaucoup apprécié la capacité du film à embarquer le spectateur derrière son héros, en filmant à la perfection des moments intenses qui m’ont ému et captivé. Ensuite, dans LE MEILLEUR blockbuster de l’année, le grandiose Dune : Part Two, Denis Villeneuve est parvenu à nous offrir une suite encore plus éblouissante que le premier volet. Comme disait l’ami Steven Spielberg, ce film fait partie de ces œuvres qui « bâtissent des mondes ». Hâte de découvrir la suite de cette splendide saga de SF déjà culte. Pour continuer, Sean Baker ajoute une œuvre électrique à son catalogue de films sur les facettes les plus folles de la société américaine avec Anora. Avec son rythme soutenu, le film dépeint magnifiquement les dilemmes de l’existence d’Anora, la jeune strip-teaseuse de Brooklyn. Je choisis ensuite Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof. L’atmosphère étouffante, le rythme lent, la justesse du jeu des acteurs, la progression millimétrée de l’intrigue construisent cette terrible fresque sur le régime iranien. L’oppression permanente sur la femme est montrée avec une honnêteté glaçante. Enfin, je décide de placer un film qui n’a pas joui d’une exposition au niveau de sa qualité : Drive-Away Dolls, d’Ethan Coen. Dans ce film complètement dingue et hilarant, on retrouve avec jouissance la recette magique des frères Coen : des personnages nazes parfaitement écrits, un rythme à 200 à l’heure, des événements ridicules, le tout dans une course-poursuite folle sur la côte Est des USA.
1. L’Histoire de Souleymane, de Boris Lojkine
2. Les Graines du figuier sauvage, de Mohammad Rasoulof
3. Dune : Part Two, de Denis Villeneuve
4. Anora, de Sean Baker
5. Drive-Away Dolls, d’Ethan Coen
Pass 5 :
A côté de ces mini chefs-d’œuvres, 2024 nous a aussi offert quelques bouses. La plus grosse et la plus puante d’entre elles est certainement Megalopolis, de Francis Ford Coppola (qu’est-ce que ça fait mal de mettre les mots « bouse » et « Coppola » dans la même phrase…). Le film est l’expression complétement ratée, voire ridicule, d’un fantasme de son réalisateur, qui nous laisse avec des idées inachevées, mal agencées, et parfois grossières. Un autre monument d’Hollywood a particulièrement déçu cette année. Ridley Scott nous a livré une suite bien fade à son iconique Gladiator. Les batailles grandioses et le casting de zinzin n’auront pas permis de faire oublier le scénario bâclé et les personnages sans saveur. Je continue ce Pass 5 avec The Substance, de Coralie Fargeat. Contrairement aux deux premiers, c’est incontestablement un film dont je me rappellerai pendant très longtemps. Mais ce sera moins pour en retenir les bonnes idées que pour me souvenir avec dégoût du gore inutile, de la pauvreté des dialogues et du final ridicule. Ensuite, Grand Corps Malade et Mehdi Idir n’ont pas été à la hauteur du monument dans le biopic peu audacieux et très convenu qu’est Monsieur Aznavour. Enfin, Todd Philips a lui aussi raté la suite de son œuvre phare avec Joker : folie à deux. Dans cette comédie musicale ennuyeuse, le réalisateur n’a pas réussi à retrouver la puissance scénaristique qui a avait fait le succès du premier volet.
1. Megalopolis, de Francis Ford Coppola
2. Gladiator II, de Ridley Scott
3. The Substance, de Coralie Fargeat
4. Monsieur Aznavour, de Grand Corps Malade et Mehdi Idir
5. Joker : folie à deux, de Todd Phillips

