Ca gronde à Reims…

Si les collectivités locales accueillent avec enthousiasme le cycle transatlantique de Sciences Po à Reims, cette arrivée ne fait pas que des heureux. Richard Vistelle, le président de l’Université Reims-Champagne Ardenne, a ainsi laissé éclater sa colère et sa surprise face aux conditions extrêmement avantageuses offertes à Sciences Po. Pour attirer à termes près de 1800 élèves, l’investissement global représente en effet pas moins de 76 millions d’euros sur sept ans, répartis entre la région, la ville de Reims et le conseil général de la Marne. Par ailleurs, comme l’explique l’Est Eclair, « ces trois collectivités s’engagent sur le paiement d’une quote-part demandée aux frais de scolarité, soit près de 3 000 € par élève et par an ». Des investissements décidés en un temps record, sans commune mesure avec les délais des projets universitaires…

Plus de détails sur le site de l’Est Eclair.

4 Comments

  • Zabranjeno Pusenje

    J’avais vu passer l’article il y a quelques temps en effet… Ca nous apprend surtout une chose cruciale (mais qui en doutait?): Richard a beau raconter à qui veut l’entendre (et meme a ceux quine veulent pas, d’ailleurs) que SciencesPo. est « une université d’élite », quand il s’agit d’obtenir des locaux, des financements, des avantages, là, ca redevient une grande école très rapidement… Comme quoi, hein, faut pas déconner quand même, nos avantages, on les garde, le reste, c’est que de la com’…

  • Bastien

    « C’est la vie » ? Quel pathétisme… J’en pleurerais presque, bravo ! C’est tout simplement inadmissible ! Mr Decoings qui prêche tant l’égalité des chances ferait bien de parfois regarder ce qu’il se passe en dehors de son IEP…

  • Un universitaire rémois

    L’Université de Reims souffre depuis des années d’une sous-dotation chronique. Nous travaillons dans des bâtiments délabrés, mal chauffés, mal insonorisés. Le campus Croix rouge en particulier est régulièrement cité par les médias comme exemple révélateur de la misère des universités. Je me souviens de cours dans des salles où il pleuvait ou dans des amphithéâtres dépourvus d’électricité. Nos étudiants sont logés qui plus est dans des conditions déplorables, et très à l’écart du centre ville. La ville comme le département et la région semblent parfaitement s’accommoder de cette situation. Voilà pourquoi l’accueil royal réservé à Sciences Po Reims nous choque, d’autant que nous recrutons en priorité, à l’inverse de l’IEP, des étudiants venus de Reims et de la région Champagne-Ardenne. Il me semble que l’on rarement vu une ville et une région dépenser autant d’énergie – et d’argent – pour sacrifier ses propres enfants.

  • Yo

    Roooo, jaloux va.

    Non plus sérieusement, et oui parfois les gens n’apprécient pas quand Sciences Po débarque, pointe du doigt un bâtiment et obtient ce qu’il veut… Mais bon, c’est la vie, hein, c’est l’avantage de la marque Sciences Po d’une certaine façon.