Le guide du Science Piste
Ta maman te lisait le Berstein & Milza quand tu avais quatre ans, entre un Petit Ours Brun et un Pomme d’Api ; tu as majoré toute ta scolarité depuis le CE1 ; tu as survécu aux écrits, aux oraux et au processus d’inscription administrative. Tu étais parisien, banlieusard, étranger ou même provincial, tu es désormais un « SciencesPiste » (textuellement, un étudiant parisien un peu pédant formaté à se faire un max de bif sur le dos de l’État).
La lutte ne fait pourtant que commencer ; il te faudra désormais te repérer dans l’immense jungle de Saint-Germain des Prés, souvent accueillante, parfois hostile, toujours un peu énigmatique. Heureusement, La Péniche est là pour te prodiguer les quelques conseils nécessaires à ton intégration à SciencesPo.
Où manger ?
Avec sa vingtaine d’heures de cours hebdomadaires, à quoi s’ajoutent trois exposés et deux fiches de lecture par semestre, le SciencesPiste moyen suit un rythme colossal et ne prend pas toujours le temps de découvrir les nombreuses spécialités culinaires qu’offrent SciencesPo et ses environs. Pour vous rattraper, petit tour d’horizon :
La Cafèt’
« Oui, bonchour ! » ; c’est avec une voix des plus suaves que vous accueillera Barbara à la cafét’ du 27, dans un cadre traditionnel et convivial. Au menu, une large gamme de sandwichs, boissons, mais aussi l’incontournable chocosuisse, pour un prix variant entre 90 centimes et 1 euro 20 selon la conjoncture économique du moment. La cafét’ du 27 a son équivalent au 56, rue des St-Pères avec, en supplément, le très convoité panini chèvre-bacon (ou bacon-chèvre, pour les puristes).
A l’extérieur
En dehors de l’enceinte de SciencesPo, outre le resto U, vous pourrez déguster au légendaire Basile – voir ci-dessous pour de plus amples informations – des sandwichs, ainsi qu’une formule à 10 euros comportant un soda, des frites et un hamburger de la circonférence d’un smarties.
Où prendre un verre ?
Le Basile
L’institution sciencespiste, le repaire, c’est bien évidemment le Basile, qu’il est difficile de rater puisque situé au croisement de la rue St-Guillaume et de la rue de Grenelle (sur la route de la rue de la Chaise, devenue tro mystik depuis que FAUVE y a tourné un clip). C’est sans doute l’happy hour la moins chère de Saint-Germain des Prés, mais c’est aussi un lieu d’intense émulation intellectuelle, où vous aurez peut-être le privilège de croiser Frigide Barjot. Le repaire des étudiants de SciencesPo, donc, anciens comme actuels, mais également fictifs car traumatisés par leur non-admission.
Le Bizuth
A l’autre bout de la rue St-Guillaume (sur le boulevard St-Germain) se situe le Bizuth, où vous trouverez grosso modo la même chose qu’au Basile, mais deux fois plus cher et avec du cuir violet au lieu de rouge.
Si vous consentez à placer le PIB du Burkina Faso dans un café, il vous restera le mythique café de Flore. Autrement, dans une gamme de prix plus accessible (mais du coup ça passe moins pour pécho), vous pourrez trouver des rafraîchissements dans tous les distributeurs de SciencesPo, ou encore déguster une soupe ou un jus de fruits péruvien à la caféteria autogérée des gentils écolos de SciencesPo Environnement au 28, rue des St-Pères.
Comment bénéficier d’un accès wi-fi ?
SciencesPo propose un accès wi-fi qui fonctionne à n’importe quel instant. Il parait. Une fois sur quatre. Si vous avez un Mac.
Où dormir ?
On dit qu’il existe une salle de repos à SciencesPo ; c’est comme Teddy Riner, personne ne l’a jamais vue, mais tout le monde se dit qu’elle est là, quelque part. Du coup, il faut trouver des alternatives pour rattraper ses heures nocturnes passées à glander sur Facebook lire des essais de droit constitutionnel comparé. Il y a bien évidemment le cours magistral d’histoire du lundi matin, mais la technique la plus habile reste celle du Camping René Rémond. Le concept consiste à poser ses affaires au petit matin en bibli, donc à monopoliser une place toute la journée pour n’y venir que deux ou trois fois et faire semblant de bosser. Tout le monde trouve ça insupportable quand il s’agit des autres, mais en fait tout le monde fait la même chose.
du coup…
Que faire quand il n’y a plus de place en bibli ?
D’abord, bien tenter d’aller au 30, rue St-Guillaume, y compris au sous-sol (car il s’agit bien là d’une bibliothèque, et non d’un bunker yougoslave). Ensuite, aller manger un morceau (voir « Où manger ? ») ou boire un coup (voir « Où prendre un verre ? »). Sinon, pour les trois jours de beau temps par semestre, s’installer dans le jardin. Autrement, il vous reste le petit hall, l’amphi Boutmy de temps à autre, ou – luxe ultime – la moquette de la bibli.
One Comment
Harik Maloon
Tu pues la merde pélo