• Réponse : Lana Del Rey, Born to Die

    La malheureuse Lana Del Rey, douce voix sortie des tréfonds new-yorkais passait à la guillotine en six, sept paragraphes sur LaPéniche.net, et ailleurs sur la toile. Mais comme le monde n’appartient pas aux hipsters, la contre-critique pullule… La belle a le mérite de ne laisser de marbre personne, depuis quelques suaves déclarations d’amour susurrées sur fond de clip bricolés maison. Qu’a t elle compris, depuis les échecs de sa voix auparavant haut perchée et de sa blondeur fadasse ? Qu’elle n’avait rien à perdre à révéler sa personnalité et son univers torturé, ou bien qu’un tel personnage serait bien plus…

  • La Ligne de Courtoisie – Nicolas Fargues

    Que reste-t-il de l’écrivain quand il cesse d’écrire ? C’est la question qui hante Nicolas Fargues dans son neuvième roman, La Ligne de Courtoisie. L’écrivain parisien de 38 ans dresse un état des lieux qu’on pourrait qualifier de « sans concession » si l’on ne souhaitait pas joncher cet article de poncifs. Sans concession, donc, ce récit d’un romancier en panne, tant dans ses livres que dans sa vie. A partir de cette trame mince et presque banale, Nicolas Fargues parvient à surprendre, style précis et cynisme bien placé faisant mouche. « J’ai préféré discrètement m’éclipser en direction de la cuisine où j’ai…

  • Detachment – Tony Kaye

    Henry Barthes est remplaçant, un de ces profs de passage qui permettent aux élèves de suivre normalement leur programme d’anglais en attendant le prochain titulaire. Dans un lycée au niveau déclinant, où les élèves règnent en maîtres, il creuse tout de même son trou, parvenant à apporter une certaine douceur entre les violences verbales et les crises de nerfs de professeurs. Mais du fait de sa position provisoire, Henry se doit de garder un certain détachement à l’encontre de ceux qui l’entourent. C’est donc une violente critique du système scolaire américain que nous livre Tony Kaye avec Detachment, très bien…

  • Born to die : premier et dernier coup de la Rey

    A l’automne 2011, la simple évocation de la reine de la hype made in NYC laissait entrevoir de jolies promesses d’un avenir forcément doré : une success story très américaine où une jeune femme fraichement débarquée de Greenwich village allait réaliser le hold up parfait et emporter l’adhésion en suscitant un enthousiasme général non feint. Lana Del Rey, jeune hipster de vingt-cinq ans, n’en était déjà pas à son coup d’essai : un premier effort peu concluant signé de son véritable patronyme (Elizabeth « Lizzy » Grant) ne parut jamais il y a trois ans de cela. Et pourtant, la belle s’acharne en publiant…

  • Rhum Express : donnez-m’en un de plus !

    Il y a d’abord eu cette rencontre. Dans un bar du fin fond du Colorado, Johnny Depp, accoudé au comptoir pour s’extraire de la foule, attend l’arrivée d’une de ses idoles de jeunesse, le journaliste et écrivain américain Hunter S. Thompson. Ce dernier finit par arriver en se frayant un chemin au milieu de la salle bondée et les deux hommes se lient rapidement d’amitié puisque le soir même, ils s’amusent déjà à tirer avec un fusil sur des bouteilles remplies de nitroglycérine fabriqué par leurs soins dans le jardin de Thompson. En 1997, lors d’un séjour où Depp loge…