Composée de plusieurs rédacteurs de tous les horizons culturels, la Rédaction du Mag' publie les revues cinéma, la série "Survivre à Paris" et autres articles collectifs.

  • Le jardin millionnaire

    Jeudi 21 AVRIL. Poème de mon enfance. Le jardin millionnairePiller le grenier de l’enfanceJusqu’au jardin de ma maison mitoyenneAux pâquerettes dans la tondeuseEt aux brins d’herbe irréguliersJe marche, clandestin de mon propre corpsSi nu, et mes pas font couler le sol,La butte paraît colline et le pin séquoiaAventurier, je n’ai plus peur de rienEt le soleil m’inonde de tout son spectre.Les kilomètres de route, les obstacles franchisLe toboggan au plastique léché par le temps Derrière tout ça, la gloire de mon pèreEt des formes poissonneuses créant des sillons dans l’eau troubleDe l’étang, ne pouvait ressortir que le chant des grenouillesDélicat…

  • poème.

    Vendredi 15 AVRIL. Poème de migration. Personnes anonymes et villes fantômes peuplent mes rêves et remplacent ma mémoire. À mesure que mes pas m’éloignent de ma vie, mon corps coule et s’effondre sur lu même.  Mes genoux explosent, mes cheveux s’embrasent et mes yeux deviennent calcaires.  Entre l’horizon morose et le ciel qui s’excuse, accroupis sous les bombes et dans la boue. Condamné à glisser, à oublier tout état, à sacrifier au futur pour espérer me sauver Anonyme

  • Écriture automatique

    Mercredi 12 AVRIL. écriture automatique : écrire frénétiquement tout ce qui me passe par la tête, en prenant bien garde à ne poser aucun filtre rationnel. Vas te faire noyer dans la Seine noire  Comme l’incendie des palais privés beaux et fades.  Vides de vie, t’évites mais t’as envie. Vas-y.  T’es trop satisfait de toute façon tu te tues, c’est bien fait.  Je te mettrais des claques. Tu t’enfuis. Vas-y, cours, je t’attraperai  Même si les filles sautent sur la Lune et que les tableaux se moquent des visages tristes.  Les travaux crient, je pleure.  J’ai mal à la main,…

  • Échos de mon enfance

    Vendredi 8 avril. Poème sur l’enfance. Issa Nissa ! Le soleil répand ses paillettes sur mon amoureuse, qui s’étend bruyamment sur les galets.  Je fonce plus vite que le temps, à cheval sur mon bolide brillant, je m’élance. Tu me rattrapes quand je cours dans tes bras… Quelle joie ! Ecole ? Donc copines ! Youpi ! Il reste des bonbons dans le cagibi !  Construisons des cabanes, Les cigales nous berceront. Écrivons des chansons,  Allons voir comment se portent les fourmis, Allons attraper les poissons, nous battre à coups de confettis. Ma vie, je veux te saisir !  Nous…

  • La Vague

    LUNDI 4 AVRIL. La vague de San Remo, Nord de l’Italie. Dis, vague,  Parle-moi encoreDe la grande perdition ! Le naufrageAu bout de l’errance.Et l’écume des rêves brisés Sur d’âpres rochers. Parle-moi D’espoirs à jamais enfouis Sous l’éclat de tes miroirs ! O vague, Dis, vague, Ces ombres errantes Qui les rappelleraDu monde du silence ? Qui les arracheraÀ l’indifférence ? P.A