Interview (I) : La loi sur la réforme des Universités vue par Maria Cotora, pour la section UNEF Sciences Po

Après l’ouverture exceptionnelle de la Newsletter de Sciences Po aux organisations syndicales pour parler de la crise des universités, c’est au tour de LaPéniche.net de vous livrer différentes interviews à propos de la LRU. Dans ce premier article Maria Cotora vous présente la position de l’UNEF Sciences Po…

LaPéniche.net : L’UNEF est-elle pour ou contre la loi sur la réforme des universités, et pourquoi ?

Maria : Au cours du mois de Juillet, l’UNEF s’est battue pour faire retirer du contenu de la loi les éléments qui constituaient des menaces frontales à notre objectif de démocratisation de l’Enseignement Supérieur : sélection à l’entrée des Universités, augmentation des frais d’inscription et fin du cadrage national des diplômes. Sur ces trois points, le gouvernement a reculé. Pour autant, cette loi demeure mauvaise pour l’Enseignement Supérieur. Face à la pénurie de moyens, qui empêche la mise en place de mesures pour la réussite de tous, et à une précarisation croissante des étudiants, le gouvernement répond par une loi relative à la « gouvernance » des Universités. A travers ce texte, on veut faire croire que les maux de l’Enseignement Supérieur proviennent d’une mauvaise gestion pour ne pas avoir à admettre que l’investissement de l’Etat dans les établissements a été largement délaissé et est aujourd’hui bien en-deça de la moyenne du reste des pays de l’OCDE. Ne nous trompons pas de problème !
Cette loi ne répond pas aux vrais difficultés des Universités et comprend aussi des reculs importants pour les étudiants et les personnels : elle restreint fortement la représentation étudiante dans les Conseils et accroît considérablement les pouvoirs du Président. Elle précarise également les personnels en favorisant l’augmentation des contractuels au lieu de l’embauche de fonctionnaires. Enfin, elle pose les jalons d’un désengagement politique et financier de l’Etat : transfert de la propriété des bâtiments sans réhabilitation préalable et sans moyens, possibilité de créer des fondations de droit privé pour compenser le manque de fonds publics.
En l’état actuel, sans effort financier conséquent et sans proposition concrète pour réformer la Licence et les aides sociales, cette loi constitue donc un danger et doit être profondément modifiée.

LaPéniche.net : Quelles actions allez-vous mener afin de soutenir votre position vis à vis de cette réforme ?

Maria : A l’heure actuelle, une trentaine d’Universités sont totalement ou partiellement bloquées pour faire entendre les revendications étudiantes, une soixantaine sont mobilisées et les Assemblées Générales ont regroupé plus de 15 000 personnes ces derniers jours. La priorité est donc d’amplifier le mouvement dans les Universités : encore trop d’étudiants ignorent le contenu de la loi ou ne savent pas que cette mobilisation dépasse largement le cadre de la loi pour porter des revendications plus globales, notamment sur nos conditions d’étude, dénoncées depuis longtemps sans aucune réponse. C’est pourquoi nous avons organisé Jeudi 15 Novembre une réunion d’information à Sciences Po. Les étudiants de Sciences Po connaissent eux aussi les galères de logement et les injustices de la politique d’aides sociales.

Il faut également se faire entendre du gouvernement en multipliant les actions : Mardi 20 Novembre, l’UNEF appelle également à manifester aux côtés de la fonction publique pour la défense du service public et de l’Enseignement Supérieur (rendez-vous 14H République).

LaPéniche.net : Quelles seraient vos propres propositions pour faire face à la crise des universités ?

Maria : Notre constat est clair et partagé en grande partie par la communauté universitaire. Les établissements sont dépourvus de moyens réels pour répondre à l’augmentation du nombre d’étudiants de ces dernières décennies : pas assez de profs donc des TD surchargés, des amphis bondés, un taux d’encadrement administratif très faible. Des moyens supplémentaires permettraient également de rendre la Licence davantage pluridisciplinaire (comme c’est le cas, par exemple à Sciences Po) et d’offrir aux étudiants des services nécessaires à leur réussite : cours de langues, salles informatiques, services d’orientation… Une grande partie de ces revendications existent déjà dans les grandes écoles, comme à Sciences Po grâce à des moyens importants. Aujourd’hui, l’Etat investit plus de 10 000€ par an pour un étudiant en classe prépa ou en grande école contre 6 000 € pour un étudiant en Université. L’accès de tous à l’éducation est conditionné par une répartition juste des moyens. L’UNEF réclame donc une loi de programmation financière pluriannuelle prévoyant 1 Milliard d’euros supplémentaire par an pour faire face à ces besoins (réforme de la Licence et rénovation des bâtiments).

La réussite en Licence est également une question de conditions de vie des étudiants : 1 étudiant sur 2 est obligé de se salarier tout au long de l’année pour financer ses études et 100 000 jeunes vivent sous le seuil de pauvreté ! Comment réussir ses examens quand on travaille à mi-temps dans des bars ou des fast-foods ? Il faut donner la possibilité à tous d’étudier dans de bonnes conditions et non pas juste à ceux qui ont la chance d’avoir une famille qui les aide financièrement. C’est pourquoi l’UNEF revendique l’augmentation des aides sociales étudiantes dès Janvier 2008, la construction massive de logements et une loi de programmation pour l’amélioration des politiques sociales étudiantes.

22 Comments

  • bill

    Le débat est peut être d’un niveau bas, il a au moins l’avantage d’exister, ce qui n’est peut être pas le cas dans toute les faces de France. Quand à son niveau, je le trouve d’ailleurs parfaitement convenable, la légitime question du financement privé des universités dépassant heureusement la dénonciation manichéenne de la "privatisation" des facs par le grand patronat.
    – Sur l’injonction qui a été faite à certains de "s’assumer", je ne vois pas en quoi ce sujet mérite d’être politisé: tous les étudiants, de droite comme de gauche, sont concernés par la réforme de la fac. Tous les syndicats étudiants (reprenez moi si je me méprends) reconnaissent qu’il faut lutter contre l’échec en licence. Je me permet donc de participer au débat sans préalablement me classer dans une "case".
    – Sur le financement privé: La part du budget de l’éducation dans le PIB est la même en France que dans les autres grands pays de l’OCDE. Par contre, la part dans le PIB est beaucoup plus faible. La différence vient donc du financement privé. J’avoue ne pas très bien comprendre les critiques de "privatisation". Peut on vraiment dire que les facs américaines ou anglaises sont privatisées? le fait est qu’elles sont bien mieux classées que les facs françaises, notamment au niveau de la recherche. L’accusation faite aux entreprises de vouloir la mort des filières "non professionalisantes" est un faux procès: il n’y a guère qu’en France que l’on considère qu’un étudiant en sciences humaines ou sociale est voué au chômage. Cette vision n’est pas relayée par les entreprises mais plutôt par une partie des étudiants qui voient dans le privé "’le grand satan". L’importance de financements privés n’empèche pas la grande bretagne (je prend ce pays comme exemple puisque j’y ai vécu et qu’il est souvent présenté de manière caricaturale en France: non, les facs anglaises ne sont pas privatisées…) de nous tailler des croupières sur les performances en humanités, notamment dans l’enseignement du grec et du latin, délaissés en France… Outre manche, on considère, à juse titre sans doute, qu’un litéraire est aussi employable qu’un scientifique. Ce qu’il faut changer en France, c’est donc plutôt la vision que nous avons de ces filières, plutôt que de leur interdire durablement l’accès à des financements conséquents.
    – Je pense que cette revalorisation passe par une dose de sélection. J’en profite pour demander des éclaircissements à ceux qui prennet les ZEP de sciences po comme exemple vivant de la non nécessité d’une sélection: les conventions prioritaires ne sont absolument pas moins sélectionnés que d’autres, par exemple les MTB. Je pense que cette sélection au mérite est un des critères de la réussite de sciences po. La sélection ne doit évidemment pas être un processus excessivement sélectif, uniquement un moyen pour les étudiants d’envisager leur orientation de manière sérieuse, ce qui n’est pas toujours le cas en France. Je me permet de remarquer que si le taux d’échec est bien moins élevé à sciences po que dans d’autre filières, c’est sans doute que la majorité des étudiants (même les ZEP…) sont entrés parce que c’est ce qu’ils voulaient réellement faire, et ce pour quoi ils étaient réellement fait. Le taux abyssal d’abandon en cours de licence doit nous amener à réfléchir à la question de l’orientation de manière plus "sérieuse" que de simplement rejeter toute idée de sélection (faut il alors supprimer le bac???).
    – Sur le caractère plus "démocratique" des AG par rapport au vote électronique pour décréter les blocages: tout d’abord, ce débat ne devrait théoriquement pas avoir lieu. En France, on reconnait (c’est constitutionnel!) le droit des minorités. Ce qui signifie que même une majorité ne pourrait pas priver la minorité de son droit à l’éducation et à la liberté de circulation: le blocage des facs est illégal, voté ou non, démocratiquement ou non… La situation est encore plus absurde si l’on considère que la majorité des étudiants sont contre le blocage, qu’il s’agisse du site ou de la fac entière. Quand à aller aux AG… je crois que les élèves de sciences po ne se rendent pas compte de la chance qu’ils ont. AG à Tolbiac: horaire modifié 3 fois, changement d’amphi dans le plus grand secret… il faut vraiment être motivé pour aller aux AG!!! Je ne vois donc pas pourquoi, sous prétexte que l’on n’a pas participé à une AG, on n’aurait pas le droit de participer au vote. D’autant plus si l’on considère la proportion curieusement élevée de non étudiants dans ces AG…
    Enfin, j’avoue être un peu sceptique sur la position de l’UNEF, qui négocie en été une réforme en se gargarisant d’avoir obtenu des avancées majeures, pour se "greffer" 3 mois plus tard sur une grève à laquelle elle n’avait à aucun moment appellé…
    J’espère avoir été objectif dans ce message, et avoir participé de manière constructive à cette discussion fort intéressante, qui j’espère se poursuivra.

  • bof

    en même temps, sélectionner dans les filières générales en sciences humaines à l’université ca ne veut pas dire faire sortir les plus mauvais du syst educatif. Les IUT, les BTS, tt ca existe. Des H4, des llg etc y en a quelques petits milliers (et encore) tu vas me dire que ca va remplir les facs au détriment des autres? Non (déja parce qu’ils vont ts en prépa….)

    par ailleurs, l’université sélectionne. C’est un fait: 72% des mecs de tolbiac dégagent à la fin de la première année. On ne peut pas le nier, il y a un problème de ce côté là, et ça coute à la collectivité comme à ceux qui se retrouvent dans des formations inadaptées..

    sélectionner est une question de principe et un critère d’efficacité dans l’orientation. Pourquoi les étudiants en ont-ils peur? Remettre un peu de competition dans les formations peut etre bénéfique à ts, et au moins ce serait officiel, donc plus encadré que la sélection par l’échec. Tu parles bcp louisa, mais tu es à scpo, tu t’assures une bonne formation, et c’est aussi parce que tu as travaillé, pas uniquement parce que tu es avantagée de quelque façon que ce soit…

    par ailleurs, la sélection n’est pas incompatible avec l’augmentation des moyens et la diversité des formations. Vous êtes anti-élitistes à l’UNEF alors que la plupart des grands esprits de ce pays furent formés en partie par le contexte de sélection et la dureté des formations qu’ils ont suivies (Sorbonne d’avant, ENS, X, ENA et en général tout ce qui demande une prépa). Pourquoi dire aux faqueux qu’ils n’ont pas droit d’être sélectionnés comme les autres? Quand ils auront des contraintes fortes de résultats notés, dans les premières années bien sûr, pas en doctorat…alors ils auront gagné, en plus de leur légitimité académique certaine, le respect dont jouissent les grandes écoles et la crédibilité sur le marché du travail

  • Louisa

    Je n’ai toujours pas compris en quoi la sélection serait bénéfique aux universités, mystérieux N. Tu crois peut-être qu’à sciences po on est meilleurs que les autres parce qu’on a passé un concours? Si c’est le cas, je t’invite à regarder de plus près ce qui s’appelle la sélection sociale. (dont l’étude de V. Tiberj, chercheur au CEVIFOP)

    On est effectivement meilleurs en sortant car on a reçu une formation de qualité, mais pas en entrant à cause d’un concours. Et une formation de qualité grâce à la pluridisciplinarité, au taux d’encadrement, aux cours de langues, aux moyens matériels, etc… bref, des choses qu’on peut apporter aux facs par un vrai financement. On ne vaut pas mieux que les autres, on ne mérite pas plus d’argent qu’eux. Le jour où il n’y aura plus aucun biais social, alors là, j’accèpterai volontier de parler de sélection. Ce serait bien que les Facs puissent choisir sur dossier, ok, si t’es président de fac du préfère un mec d’H4 ou un mec de Bobigny? Pourquoi? Parce que les lycées ne sont pas tous aussi bons… ah merde! comment on fait alors pour assurer l’égalité du droit d’étudier?

    Dernier point, on manque, selon l’organisme Trostykiste qu’est l’OCDE, de diplomés du supérieur en France… face à ça, faut-il vraiment réduire le nombre d’étudiants par une sélection? Non, il faut permettre à tous ceux qui entrent à l’université d’en sortir avec un diplôme…

    L’éducation ça coûte cher, ba oui, mais c’est comme ça qu’on permet à un pays de se développer, d’avoir des gens compétents et qualifiés, voire intelligents, de créer des richesses. Je pense ne rien t’apprendre en te disant que les étudiants d’aujourd’hui sont les travailleurs de demain…

  • Eve

    Sur la question de comment financer un réengagement de l’Etat, je voudrais apporter plusieurs éléments:
    -c’est une question de choix budgétaires et fiscaux.
    -c’est aussi une question de choix au sein même du budget 2008: 450 millions d’euros sont destinés aux crédits d’impôt-recherche. Si ce type de dispositif est nécessaire, je ne vois pas ce qui justifie qu’on y consacre 10 fois plus d’argent qu’à la réussite en licence (40 millions)!
    -enfin, nous essayons de prendre en compte les difficultés du contexte budgétaire: tu remarqueras qu’en matière d’aides sociales, nous ne réclamons plus une allocation d’autonomie comme il y a quelques mois, mais un 10e mois de bourse, une augmentation du nombre de boursiers et des APL, ce qui est beaucoup moins coûteux.

  • N

    Je vois pas en quoi l’exemple des convention ZEP prouve que ce n’est pas la sélection qui donne de la valeur au diplôme de Sciences Po…

    1/ Ils sont selectionnés (et surselectionnés, puisqu’ils le sont une fois par leurs profs pour suivre le programme, ils passent un premier exam devant leur lycée, et un exam devant pipo enfin)
    2/ Peut-être que ce mode de recrutement va faire baisser ce que les recruteurs pensent du diplôme de Scpo ? Qui sait ? il faudra des années pour s’en rendre compte, donc c’est inutil de lancer le débat

    Deuxiemement, oui Scpo a une bien plus grande autonomie que les autres universités ! Pipo fixe tout ! De leur maquette pédagogique aux programmes, au parcours de leurs élèves, les selectionnent s’ils veulent, créent leur propre barême de droits d’inscription et leur propre système de bourse qui compense celle de l’éducation nationale et créent les diplômes etc. Ils ont une totale liberté d’organisation de la scolarité, ce qui, il me semble n’est pas du tout le cas des autres universités.

    Et je ne sais pas, mais pour moi c’est le meilleur modèle ! En France on raisonne beaucoup trop encore sur le modèle jacobins ultra centralisé (toutes les universités doivent être les mêmes de Lille à Marseille) et en même temps comme on se sent coupables de cette centralisation, on essaye d’amener le bien "université" comme si c’était un service public de transport. On crée des antennes d’antennes à n’en plus finir dans le moindre village pour être sûr que les étudiants auront pas trop à se déplacer. Et au même moment, bah on les prive de bibliothèques solides, de vie étudiante valable, de toute habitudeà la mobilité, et de tout besoin de motivation (du coup les gens s’inscrivent au petit bonheur la chance). Et ça, je le tiens d’un professeur d’université, c’est pas moi qui l’invente.

    Dans tous les autres pays, il y a les bonnes universités prestigieuses, et puis les autres. Et il n’yen a pas 200 000 non plus. Et ça paraît normal à tout le monde. En France, il y a les Grandes Ecoles chouchoutées par l’Etat qui disposent d’énormement de droits puisqu’elles bénéficient d’un statut différent. Quant au reste, ils sont soumis à 2 000 régulations, et ne sont maîtres de rien, même pas de sélectionner leurs étudiants ! On croit rêver. On les condammne à la médocrité. Et pas la peine de me dire qu’il y a déjà une selection : le bac. Tout le mode sait bien que le bac n’est plus un challenge pour personne, et n’est une garantie de rien. Les universités n’ont même pas le droit de recruter sur dossier (ce qui n’ajouterait pas de concours ni rien, ni de dérives de "prépas" possibles que l’unef dénonce). Enfin bref, ça paraît dément.

  • PAM

    Voilà qui est déjà bien plus clair, merci pour la clarté de ta réponse.
    Il n’empêche que c’est bien beau tout ça, il faut que l’Etat refinance les universités sérieusement. Oui. Des universités privatisées, il n’en est pas question -ça n’est pas là notre modèle.
    Mais, où se trouvera la somme colossale nécessitée quand le gouvernement n’a plus un rond (enfin plus beaucoup quoi) et s’amuse à se faire des cadeaux à 15 milliards entre potes? Vos propositions sont ce qu’elles sont, y’en a certaines bien sûr qui tiennent la route -et d’autres avec lesquelles je n’adhèrerai jamais, mais quant à leur réalisation, cela tient du rêve ou de l’utopie…
    Petite digression comique au passage: le jour où les français (étudiants ou salariés) comprendront qu’en août aussi on peut manifester même si y’a des vacances, on aura au moins avancé!

  • Eve

    l’unef milite "contre à peu près tout"
    Par exemple POUR: le règlement de scolarité, le conseil de discipline, la réforme du concours, bref, la plupart des grandes réformes récentes à sciences po
    Ou encore actuellement POUR: un 10e mois de bourse, une augmentation des APL, la constructions de cités U, 25h de TD en fac…Cette ligne syndicale nous différencie d’ailleurs des organisations d’extrême gauche qui, elle, se cantonnent effectivement à un mot d’ordre d’abrogation de la LRU.

    Quant à notre démarche syndicale:
    en juillet, lorsque la loi est sortie, l’unef n’avait pas de moyens de pression sur le gouvernement parce que… les étudiants étaient en vacances. Nous avons donc fait le choix de nous rendre dans les concertations NON PAS POUR "négocier la loi" (et ce, simplement parce qu’à notre sens les étudiants n’ont rien à gagner à une loi sur la GOUVERNANCE des universités étant donné que les pb de la fac aujourd’hui sont des pb de FINANCEMENT principalement) mais pour y faire entendre les "lignes jaunes" des étudiants: non à la sélection, non à la dérèglementation des frais d’inscription et non à la fin du cadrage national des diplômes.
    Ces 3 points étaient initialement dans la loi, SUITE A NOTRE PARTICIPATIONS AUX GROUPES DE TRAVAIL AVEC LE MINISTERE, ILS ONT ETE RETIRES.
    Cependant dès le vote de la loi (et je t’invite, si tu as encore des doutes sur cette question, à aller consulter les communiqués de presse du mois de juillet sur le site de l’UNEF), l’UNEF a pris position contre cette loi. Même sans les 3 grands reculs que nous avions évités, il restait un certain nombre d’éléments inquiétants (reculs démocratiques, transfert de la propriété des bâtiments…) que nous avons immédiatement dénoncé.
    Dès la rentrée en octobre nous avons informé les étudiants sur les dangers de la LRU mais surtout sur le problème le plus important qui nous semblait être le désengagement financier de l’Etat (PLF 2008). Nous avons donc demandé une AUTRE REFORME (eh oui, on sait aussi proposer) de l’université, basée sur une révolution pédagogique, permise par un financement public à la hauteur (de la moyenne des pays de l’OCDE)…
    Les premières AG ont eu lieu dès octobre mais les médias semblaient avoir la tête ailleurs, ce n’est donc que depuis quelques semaines que notre position est relayée (plus ou moins fidèlement par les médias).

    Donc pour résumer OUI nous avons participé aux concertations parce que c’était notre responsabilité, et nous sommes satisfaits d’y avoir largement amendé la loi; pour autant le résultat final n’est pas satisfaisant, nous l’avons dénoncé dès le début, et appellons depuis octobre les étudiants à se mobiliser pour une autre réforme des universités.

  • PAM'ela

    Il est vrai, j’ai du mal à lire, mais je fais des progrès chaque jour!
    "Unef = la réforme on l’aime pas et on milite contre !",
    "Voilà juste pour revenir sur les critiques adressées à l’UNEF: on est une caricature de quoi" : d’une pierre deux coups:
    L’unef militre contre à peu près tout, et c’est ça la caricature! Vu que mon niveau intellectuel est inférieur au votre apparemment, je voudrais juste savoir une chose: si cette loi est si mauvaise, à quoi ça a servi quand l’été dernier (ou dans ces eaux là) vous avez rencontré Mme Pécresse et en êtes ressorti sans trop de tapage? Et aujourd’hui, gros bordel, c’est atroce etc., que s’est-ilpassé entre ces deux temps? (et la c’est pas de l’ironie, je me pose réellement la question).

  • lol

    "y a pas photo avec Nouvelel Donne"? Ca c’est sur. Ils n’ont pas de ligne! A part louer Pécresse (rappelons que ND a été créée par l’attaché parlementaire de cette dernière), ils n’ont rien à dire? Vous els avez vu faire un tract local sur sciences po? Ouvrir la bouche en conseil? Etre présent à un groupe de travail avec la direction?
    Pas moi.

  • Eve

    "D’ailleurs ça me fait bien rire que l’UNEF de scpo s’oppose à la réforme quand on ne peut qu’observer que, basiquement, toutes les réformes proposées scpo les met déjà en pratique depuis longtemps !! Et à comparer le modèle pipo et le modèle "université à la français", je crois qu’il n’y a pas photo ! "
    Effectivement, sciences po est un grand établissement autonome au sens de la loi de 84. Et c’est justement parce qu’on vis au quotidien les effets pervers de cette autonomie que l’on se bat contre sa généralisation à la fac. Eh oui, je suis élue étudiante, l’hyperprésidentialisation, on peut en parler si vous voulez. Les personnalités extérieures nommées…le faible poids de la représentation étudiante…tout ça… La propriété des bâtiments par les facs on peut en parler aussi, c’est vrai qu’à pipo c’est une grande réussite! Le recrutement des personnels en contractuel, c’est pas mal la joie ici aussi, demandez aux salairés ce qu’ils en pensent… Petit flsh back: la réforme des langues, tous les profs d’anglais étaient contre, aucun n’a ouvert sa gueule; pourquoi à votre avis? Parce qu’ils sont contractuels, donc sur des strapontins.
    Ces éclaircissements faits, oui, l’enseignement délivré à Sciences Po est meilleur qu’à la fac. A quoi ça tient?
    -à l’autonomie? Argumentez, j’avoue que je ne vois pas bien
    -à la séléction? Il me semble que l’expérience des ZEP l’a montrée,ce qui fait la valeur du diplôme n’est pas le niveau d’entrée mais le niveau de sortie de sciences po, donc la qualité des enseignements. A quoi tient-elle?
    -au nuveau de financement! Eh oui, à Sciences Po, contrairement à la fac, on a des cours en petits groupes, des salles informatiques, un labo des langues, un taux d’encadrement hors normes, un suivi pédagogique réel, un excellent service des stages, des profs bien payés et de qualité, un premier cycle pluridisplinaire, une vraie mobilité internationale…
    -et quand je parle de niveau de financement, je parle de dotation publique. Ce qui fait la différence avec les facs aujourd’hui, c’est le financement de la part de l’Etat (pas les frais d’inscriptions, pas le financement privé), qui représente 75% des ressources de Sciences Po.
    Pour revenir sur le financement privé, ce que nous contestons ce n’est pas son principe mais sa gestion: nous pensons qu’il est dommageable que les entreprises puissent influer sur le contenu des cursus. Ce qu’elles vont pouvoir faire avec la LRU PARCE QUE les garanties démocratiques ne sont pas données (penchez vous sur la loi, les mecs, elle est sur internet, ça vous prendra uen demi heure et vous permettra peut être de mieux comprendre). Le souci avec les cursus "en adéquation avec le bassin d’emploi local", c’est qu’ils surspécialisent les étudiants, ce qui les rend incapables par la suite de se reconvertir et d’être réellement flexibles sur le marché du travail. Même Richie est d’accord avec ça, il l’a dit, il l’a écrit et, oh! surprise! il l’a même appliqué. Eh oui, à Pipo, on a des 1ers cycles pluridisciplinaires et des troncs communs fondamentaux en Master!

    Voilà juste pour revenir sur les critiques adressées à l’UNEF: on est une caricature de quoi? On a participé aux concertations au ministère, en force syndicale responsable, on a appelé à rejetter les blocages partout où les AG n’étaient pas assez massives, en force syndicale démocrate, on a tout plein de propositions pour réformer la licence et l’aide sociale et on les fait voter en AG, en force syndicale constructive.

    Quant aux critiques qui me sont adressées personnellements, c’est aussi bas que les siffleurs ambulant de Nouvelle Donen qui me suivent partout pour pouvoir me huer dans mes interv en amphi. C’est charmant. En ce qui me concerne, la maternelle, c’est fini.

  • TO

    "un vote internet veut dire que n’importe qui peut voter" –> dans une AG c’est tout autant le cas, c’est le moins que l’on puisse dire !
    "tu peux donc etre à Paris I, et voter pour ou contre le blocage de Tolbiac alors que tu n’y met jamais les pieds et que tu ne sais ce qu’il s’y passe que par TF1" –> bon exemple, ça s’est passé ia 2 ans avec le feu cpe au centre René Cassin où des étudiants (ou non d’ailleurs) ont débarqué on ne sait d’où.
    "sans aucun souci de s’être informé, d’avoir participé à une AG, d’avoir jaugé les forces en présence" –> en quoi s’informer, participer à une AG, jauger les forces en présence est-il indispensable pour avoir une opinion et voter ??? Si tel est le cas, il va falloir revoir le système des élections en France. Et il va falloir s’entendre sur le terme "informer": lire une dépèche afp? une thèse? un article de journal? à partir de quel moment est-on jugé "informé" et donc apte à voter ?
    "l’AG étant par essence ouverte à tous" –> en théorie certainement, en pratique c’est un peu plus compliqué: certains ont des cours (oui, même à 14h45…tout au moins c’est mon cas), d’autres ont simplement besoin des ces quelques heures pour travailler (pour les AP aucune heure libre n’est de trop lol), quelques malheureux n’ont pas forcément envie de passer des heures dans les transports pour une AG…
    Donc je peux comprendre des réticences sur le vote électronique, certes, mais je ne peux pas ne pas comprendre cette sacralisation des "AGs". C’est une véritable foire d’empoigne, la "démocratie du plus fort", où il faut arriver des heures à l’avance pour avoir une place à l’avant (pas à ScPo peut-être, mais à la fac c’est le cas)…et je ne parle pas du "comptage des voix" pour le moins approximatif.

  • Louisa

    Est-ce que par hasard vous êtes illitrés? ou peut-être juste de mauvaise foi, car je refuse de croire qu’un établissement qui sélectionne autant ses étudiants en sélectionne des bêtes…

    – l’UNEF est trostykiste? Ah bon? Merci de nous en informer, nous ne savions pas que le réformisme avait été inventé par Trostky, merci vraiment, je pense que je vais changer de syndicat… Par ailleurs, il me semblait, avant de lire vos remarques éclairées, que négocier avec le gouvernement c’était une attitude démocratique, mais enfait je me suis trompée… C’est presque un coup d’Etat bolchévik… Et manifester, faire grève tout ça c’est aussi bafouer complètement la démocratie, c’est vrai, c’est un droit réservé aux antibloqueurs. La grève c’est pire que la guerre civile, c’est la classe dangereuse qui refait surface!!

    – la présidente est nulle? Oui bon d’accord, mais comme on est tous débiles on a voté pour la moins pire d’entre nous. Quoi que, comme on est une bande de connards grévistes incapables de réfléchir on a peut-être fait le mauvais choix…

    – l’UNEF est ambigue? Oui très, vraiment… c’est très très dur à comprendre : la loi est mauvaise, on pense que c’est un danger pour l’enseignement supérieur, n’en déplaise aux privilégiés de sciences po, et on demande en plus (quel culot vraiment ces syndicalistes!) un budget conséquent pour les Facs et pour les étudiants. C’est vrai que c’est compliqué comme position. On ne voudrait pas vous priver de vos postes d’attachés parlementaires, mais juste éviter à certains de bosser au Mc Do pour financer leurs études et payer leur loyer… Ah et aussi, mais c’est un peu ambigue, on voudrait que les universités aient les moyens financiers pour pouvoir gérer leurs bâtiments, ba oui, parce que ça coûte cher et que si l’Etat se désengage, Jussieu pourra pas forcément trouver les fonds pour se désamianter. Mais c’est pas Sciences Po que ça touche alors bon, on s’en fou! C’est vrai que négocier puis se mobiliser c’est aussi compliqué à suivre, mais des gens aussi intelligents que vous devraient pouvoir compendre…

    S’il y a bien un endroit en France où le niveau est bas, c’est sur forum…

  • Antonin

    impressionnant…
    je suis très très impressionné par la qualité des arguments avancés par les premiers commentaires…haro sur l’Unef, mais on est pas sarkozistes, Attention…on critique mais on va quand même pas s’assumer messieurs dames !
    quelques réponses aux multiples attaques infondées que je viens de lire :

    – au sujet du vote par internet : les réticences des militants dans leur ensemble sont compréhensibles et sont fondées sur deux arguments principaux : un vote internet veut dire que n’importe qui peut voter, sans aucun souci de s’être informé, d’avoir participé à une AG, d’avoir jaugé les forces en présence. l’AG étant par essence ouverte à tous, ben oui, pour t’exprimer et donc voter, il faut bouger ton cul ! dur hein ?
    rajoutons à cela que le vote internet est souvent biaisé puisqu’il invite l’ensemble des étudiants d’une fac à s’exprimer sur le blocage d’un site précis. tu peux donc etre à Paris I, et voter pour ou contre le blocage de Tolbiac alors que tu n’y met jamais les pieds et que tu ne sais ce qu’il s’y passe que par TF1 ! donc arnaud, viens en AG pour voir comment ça se passe avant de dénoncer le fait qu’on ne puisse mm pas y entrer !

    – au sujet de la nécéssaire place des entreprises, "lol", j’ai du mal à te suivre…la question de l’investissement des entreprises n’est pas rejetée en bloc par l’Unef, mais se pose la questtion fondamentale de qui gère le fric qu’elle donnent, et de leur impact sur le contenu des enseignement. en très simplifié, la question tourne donc beaucoup autour de la redistribution de ces ressources allouées par les entreprises : qui décide d’où va l’argent ? à ce dernier sujet un simple exemple qui me parait éloquent : la BNP Paribas, grande copine de Sc Po, vient de financer largement la création d’une chaire "Turquie contemporaine" au sein de notre bel établissement. magnifique n’est- ce pas ? sauf que cette dernière ne l’a pas fait pour les beaux yeux de Nadia Marik…en effet, la BNP est sur le point de racheter 50% du pôle investissement de la TEB, la Banque d’Economie Turque. et en échange de ce financement, la BNP obtient le fait que la question du génocide arménien n’apparaisse nulle part à Sc Po…dans la série "lobby pro turc et je n’influence pas le contenu des enseignements", il y a du niveau.
    rajoute à cela que si, comme c’est prévu, les entreprises feront des donations ciblées à des filières particulières, il n’y en aura pas beaucoup qui s’amuseront à financer des filières Langues Anciennes ou Ethnologie. avoir des sous ou pouvoir s’offrir des formation diversifiées, il faut choisir ?

    – CRS, quelques petites précisions : Unef = premier syndicat de France, seul présent dans tous les établissements de l’Enseignement Supérieur, nombre d’adhérents : .
    "réflexes post-mortem du cadavre trotskyste". très explicite. tout le monde voit de quoi tu veux parler, ainsi que le lien clair et précis avec l’Unef.
    le niveau français est bas partout…aaaahhh ! ça fait plaisir de dire qu’on est des merdes ! sans chiffres ni sources evidemment. mais de quoi tu parles merde ! le niveau est bas en terme de scolarisation, d’investissement pour le secondaire, de réussites aux diplômes ??? si tu veux de la matière, c’est par ici http://www.oecd.org/document/43/... Tu verras par toi mm que la rubrique "données" en bas de la page montre par A+B que la France est largement au dessus de la moyenne de l’OCDE partout. sauf dans la rubrique "rémunération des enseignants", où on est en dessous de la moyenne…bizarre. mais les fonctionnaires de l’éducation nationale sont tous des connards privilégiés c’est bien connu

    – en réponse à PAM, on va la jouer CE1, puisque t’as l’air d’avoir des difficultés à lire les tracts : Nouvelle Donne = on est à droite et la réforme on l’aime bien. Unef = la réforme on l’aime pas et on milite contre ! compris ? bien….
    et pour tes attaques gratuites contre la présidente de l’unef, ben ta gueule quoi… critiquer les positions de l’Unef, c’est ton droit, mais encore faut il les connaitre. critiquer le fonctionnement de l’Unef, pareil. quant à critiquer ses membres les plus actifs, construis un truc qui ressemble à peu près à un argumentaire et justifie tes positions. et nomme toi, s’assumer c’est utile parfois si tu veux éviter qu’on te traite de lache. fin bref, pense un peu.

    pour le reste j’ai la flemme, il y a de quoi pleurer, je laisse un peu de matière aux prochains…

    Antonin

  • ///

    Cela étant dit (et je partage pourtant pas mal des vues sur l’UNEF présentées plus haut), il est choquant de voir que les enseignants/fonctionnaires/étudiants-chercheurs sont paupérisés, et qu’en plus une droite libérale totalement décomplexée a l’agréable surprise de voir que ces connards de français pensent qu’ils sont privilégiés

    quand on voit le salaire d’un agrégé ou d’un docteur en biologie au CNRS, et qu’après certains ont la constance de dire qu’il faut se "serrer la ceinture", on comprend mieux les grèves….quoi qu’on en dise, les administrations et les universités ont besoin d’argent public pour fonctionner correctement. La LRU apporte surtout un mode de gouvernance qui rompt avec les objectifs premiers de l’université: gratuité, accès libre et démocratie interne. Ce n’est pas avec des rustines budgétaires qu’on peut faire passer un tel changement

    Peut être que les plus riches, si concernés par la dette, accepteront de payer les 15 milliards d’impôts dont le gvt leur fait cadeau…..

  • NSP

    Tout le monde réclame + de moyens pour l’université, la LRU en apporte (mm si le chiffre de 5mds est éxagéré, il y a quand mm un léger mieux).

    Ensuite, "+ d’argent" n’est pas la solution magique à tous les problèmes du secteur public français. Il faut changer les règles de fonctionnement et de gouvernance, améliorer la gestion et l’efficacité de la dépense publique, sinon l’Etat surendetté n’aura vraiment plus les moyens de son action, il sera renversé par un coup d’état populiste-libéral et la dictature du Grand Capital sera totale, faisant passer Sarkozy pour un gentil socialiste.. (moi aussi j’aime jouer à Nostradamus)

  • N

    Ca je suis bien d’accord avec ce qui a été dit avant. L’UNEF devient de plus en plus une caricature. D’ailleurs ça me fait bien rire que l’UNEF de scpo s’oppose à la réforme quand on ne peut qu’observer que, basiquement, toutes les réformes proposées scpo les met déjà en pratique depuis longtemps !! Et à comparer le modèle pipo et le modèle "université à la français", je crois qu’il n’y a pas photo ! Je sais pas de qui on se fout de la gueule dans cette histoire mais…

    Et attention, qu’on me traite pas de droitiste convaincu ou je ne sais quoi : Il y a deux ans, j’étais parmi ceux qui ont barricadé leur lycée pendant 2 semaines contre le CPE et même bloqué une autoroute. Mais là je suis forcé de dire que je suis pour cette réforme des universités, et que je suis pour la sélection à l’entrée des universités !

    Et que dire de la pratique complètement anti-démocratique de l’UNEF, de faire des AG où on vote à main levée, et EN PLUS de s’opposer violemment à toute organisation de scrutins à bulletins secrets ! Quelle blague !

  • PAM = Programme Anti Morosité

    "Riez bien, la France est une fête, mais il n’y en a plus por longtemps." Oulàlà, quel prophétisme, on dirait du Nostradamus. C’est fini oui ce genre de déprimitude?
    Bon, tout ca pour dire, l’Unef, ça vire à la caricature, et c’est triste à dire. Leur présidente la première les amène vers ce penchant caricatural.
    Je lis toujours leurs tracts, ainsi que ceux de Nouvelle Donne, et attention, ca va faire mal de le dire, mais aujourd’hui, y’a plus photo entre les deux syndicats…

  • CRS

    nous nous sommes tous rendu compte du caractère hautement démocratique de l’UNEF, qui réussit grâce à une minorité infime, à prendre en otage les étudiants décidés à travailler. Je ne rabacherai pas ce qui a été, à mon grand contentement, entendu cette semaine, à savoir le ras le bol des gens de bonne volonté face aux réflexes post-mortem du cadavre trotskyste. Je ferai juste remarquer qu’à Nanterre s’est produit un fait trop rare depuis un bail : la police a été encouragée, acclamée et applaudie. Et ça, ça fait plaisir.
    Alors après, que l’UNEF nous ressorte les vieux tours de passe-passe et d’amalgame digne des Garcimore post-soixante-huitards qu’ils sont, au sujet de l’enseignement supérieur, on rigole : démocratiser l’enseignement supérieur, c’est à dire rabaisser encore et toujours le niveau français (qui est déjà trèèèèèès bas, et ce partout), et rajouter encore plus de types qui n’ont rien à y faire, qui ont obtenu le BAC dans une pochette surprise, et qui seront généreusement subventionné (par la gauche comme par la droite, il faut le reconnaître) pour pondre des mémoires du type "la construction psychosociale du genre chez les Pygmés" ou "comment détruire le grand capital en cinq leçons, selon Saint Besancenot". Rien que ça, j’hésite entre rire et pleurer.
    Riez bien, la France est une fête, mais il n’y en a plus por longtemps.

  • lol

    Je suis contre la réforme, et sérieusement pas sarkozyste (encore moins pécresso-bertrandien)

    mais je suis d’accord avec les deux commentaires précédents….L’UNEF est quelque chose de bizarre…des prétentions démocratiques sans les pratiques allant avec (mais après tout, si c’est au service de l’action pourquoi pas), des positions assez floues, et un manque de pragmatisme flagrant dans sa gestion du phénomène "grandes écoles"…tout le monde veut améliorer les conditions de vie des étudiants, mais il faut penser à leur formation. Qu’on le veuille ou non, si les entreprises n’entrent pas dans les universités, comment celles-ci peuvent elles être en phase avec le monde du travail? C’est une vraie question non? Et pourtant je n’ai pas envie que la BNB, Axa, Bouygues, Total ou Sanofi fassent la loi sur les programmes. Mais il faut bien que les étudiants ne chôment pas…

    plus de sélection, plus de concours…….plus de diplômes? Je veux bien que les profs de l’universités de Vincennes/StDenis, qui étaient normaliens, mais passons, aient diplômé un cheval sans pour autant être des imbéciles (ni leur élèves d’ailleurs), tout ça ne s’applique guère à l’ensemble des gens

  • arnaud

    question simple qui n’est pas évoqué dans l’article au sujet des blocages:

    comment l’UNEF peut-elle essayé de nous faire croire que le vote via internet est moins démocratique que les AG en matière de blocages??

    Dans un cas, chaque étudiant peut décider de l’avenir du mouvement dans son université sous couvert d’anonymat.

    Dans l’autre, on empeche tres souvent à un grand nombre d"étudiants d’entrer dans l’amphi et on vote à main levée…!

    Pensez-vous que les gens soient assez stupides pour croire que la seconde solution soit la plus démocratique!

    quand on pense en plus au pourcentage d’étudiants que vos associations représentent …

    (PS: je ne suis pas sarkozyste, je dis çaétant donné que ce doit être la première réaction des membres de l’UNEF qui lisent cet article)

  • Cox

    Si on sélectionnait les étudiants à l’entrée, l’Etat investirait plus par étudiant !
    Et les facs françaises gagneraient peut être plus en crédibilité.