Germaine., un nouveau venu dans le PAF germano-pratin
Lancée en septembre juste avant la campagne de reconnaissance, Germaine., la nouvelle radio sciencepiste, prolonge sous un nouveau nom les sept années d’existence de RSP.
A tous ceux qui pensent qu’elle avait signé l’arrêt de mort de l’emblématique radio , ses co-présidents répondent qu’il n’en est rien. Germaine., c’est le nouveau visage médiatique germano-pratin.
Un nouveau nom pour un nouvel objectif
Cela faisait plusieurs années que chaque bureau de RSP souhaitait modifier l’intégralité du visuel, c’est-à-dire le site, les couleurs, le logo, … L’élément déclencheur de ce changement a été double.
D’une part, comme l’a précisé l’un des co-présidents de Germaine. Rémi Bernard, Sciences Po reprochait fréquemment le fait que leur nom apparaisse dans celui de l’association. Quand l’administration leur a fait part de ce problème, ils ont alors saisi l’occasion de réaliser le ravalement général promis depuis des années.
D’autre part, RSP avait été inquiétée par la Société de gestion des droits d’auteur, qui lui réclamait environ 4000€, ce qui aurait pu menacer son avenir à long terme. La décision a donc été prise de lancer le projet Germaine.
A ceci s’ajoute le fait que ce nouveau nom pourrait permettre à Germaine. de s’exporter hors de Sciences Po, ce qui était également une des ambitions de la radio. A l’inverse de RSP, un peu trop « sciencespo-centré”, Germaine. se veut plus indépendante et exportable. L’objectif est ainsi de professionnaliser la radio en s’ouvrant aux étudiants en journalisme, au niveau Master.
Mais pour l’instant, les audiences ne sont pas forcément en adéquation avec cet objectif : même en interne à SciencesPo, les cinq émissions ayant eu le plus de succès depuis le début de l’année sont bien derrière les pages vues cumulées par les cinq articles ayant eu le plus de succès sur La Péniche et par les cinq émissions avec le plus de succès sur la chaîne de SciencesPo TV, en tenant compte de l’interview Yahoo SciencesPo TV (NDLR : chiffres arrêtés le 11 novembre).
Une grande autonomie pour les animateurs : le fonctionnement interne de RSP préservé
On retrouvera cette année sur Germaine. les mêmes émissions emblématiques que RSP comme Le Grand O, Echoes, La Bonne Parole, Sous la Couette ou encore Pop Corn. Pour le moment, dix associations ont déjà dépassées le seuil des cent consultations.
A la tête de cette radio, 3 co-présidents organisent Germaine. de manière collégiale en ayant chacun la responsabilité d’un pôle distinct. Rémi Bernard s’occupe de la programmation c’est-à-dire de la ligne éditoriale, de l’organisation des émissions. Adrien Giacometti est à la tête de la communication. Enfin, Lorraine Besse gère les partenariats et la trésorerie de l’association.
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Pour les trois co-présidents, l’association repose sur un double-pilier. Tout d’abord il s’agit d’une association étudiante unitaire et soudée possédant une réelle identité, une ligne éditoriale précise et qui organise des événements tout au long de l’année. Cette ligne éditoriale se présente davantage comme un ton c’est-à-dire une vision décalée de la radio et de l’information. C’est peut-être dans l’émission Sous la Couette animée par Olivier Feniet que l’on retrouve ce ton avec le plus de fidélité : sa dernière chronique « Cassos » dézinguant l’émission La Team ou La Minute Yep était d’une impertinence rare. (écoutez à partir de 21″42 environ).
A ceci s’ajoute une grande autonomie laissée dans le contenu éditorial. Ainsi, il serait erroné de parler de “ligne éditoriale” puisque la spécificité de cette association réside dans l’autonomie qu’elle laisse à ses membres et à ses émissions. Il y a certes un contrôle, mais ils tentent d’influencer au minimum le contenu des émissions. De la sorte, les responsables des émissions doivent signer une charte des animateurs où chacun s’engage à respecter les orientations édictées par la radio, du pouvoir de modifier et/ou ne pas diffuser le contenu, du principe de prudence, d’impartialité et de responsabilité des agissements des animateurs.
L’association compte aujourd’hui à peu près 60 à 70 animateurs et compte finir l’année avec environ 90 membres actifs. En effet, chacun peut, à tout moment, soumettre son projet et le porter jusqu’au studio de Germaine. Et c’est sûrement dans cette décentralisation de la programmation que la radio science-piste se différencie le plus des autres médias de la rue Saint-Guillaume.
Germaine. entretient aussi de nombreux partenariats avec différentes associations. Elle conserve notamment celui avec Sciences Polémiques et l’émission « Sciences Polémiques reçoit ». Celle-ci sera maintenue pendant l’année à venir, non plus avec les professeurs de l’école, mais avec des associations qui animent la vie étudiante. Ainsi, la première émission a reçu la Triplette Arsène Lupin sortie victorieuse de l’épreuve d’art oratoire des Triplétades 2014/2015.
« On propose à toutes les associations de s’associer avec nous », précise Rémi, l’un des co-présidents. Le but de cette association est de faire entendre toutes les voix. De la sorte, un partenariat sera mis en place cette année avec Europeans Now mais aussi avec Espace Numérique, Coextister ou encore The Couch Potatoes. D’autres sont en cours d’élaboration, et ce, même avec des organisations qui sont extérieures à Sciences Po, comme celui avec la revue Regard Croisés en Economie.
10 Comments
Alex
au delà du contenu qu’est ce que c’est mal écrit
Basil
Salut Josephine, petite précision, ce n’est pas « Radio Days » le nom de notre émission mais « NZP » en réalité! Je dis ça pour ceux qui souhaiteraient nous retrouver. A+
Antonin
Bif bof comme article quand même
Bob
Trop beaux ces graphiques qui clignotent.
M
Comparons les rubriques sport des trois médias, maintenant. Et rions un bon coup.
der
Ça veut pas dire grand chose l’expression PAF germano-pratin (à cause du F surement)
DerNier
Tais toi gros con :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paysage_audiovisuel_fran%C3%A7ais
Thomas
Il y a une raison pour laquelle personne ne compare les audiences du Monde, de France Inter et de TF1 : le format. Ici ça n’a pas de sens et c’est débile
Thomas
Ouais, entre scroller un des articles de La Péniche, visionner 4 minutes de Minute Yep et écouter 50 minutes de Sous La Couette, il y a quand même un monde. A cet égard, pas sûr que comparer les stats soit pertinent !
J
Peut-être que c’est absurde de proposer des podcasts de 50 minutes alors ?