• Le Mag’ : Mektoub, my Love, jeunesse envoûtante et ensoleillée

    La bande-annonce du nouveau film d’Abdellatif Kechiche est riche en promesses. Mêlant musique disco, plans ensoleillés et visages juvéniles, elle semble dessiner les contours d’un film situé entre photos de vacances postées sur Instagram et hymne à la jeunesse, ce qui peut potentiellement aller de pair. Sous le charme, on se laisse donc tenter par les trois heures de (longue) parenthèse procurée par « Mektoub, my love : canto uno » dans un cinéma obscur du Boulevard Montparnasse. À l’issue de ces trois heures, la fascination prévaut. Le film est passé lentement et simplement, offrant aux yeux fatigués de la dizaine de spectateurs…

  • Blanche est la neige

    Une proportion ridicule des Français est déjà allée skier. Ridicule numériquement, autour de 10%, et qui l’est d’autant plus tant les braillements de la minorité gueularde se font entendre au sommet des pistes rouges. « Ski », « poudreuse », « tire-fesses » : dès que l’hiver pointe le bout de son nez, ceux-là n’ont plus que ces mots à la bouche. Le ski, par ses tarifs et ses barrières à l’entrée, demeure une sphère à part au sein des vacances types de la classe moyenne qui s’offre un bungalow sur l’Atlantique début août, une virée à Londres pour visiter les studios d’Harry Potter en octobre…

  • Le Mag’ : Et le lion s’en est allé

    « Vous savez, c’est très mauvais pour un écrivain de mourir en même temps que Piaf ». Jean d’Ormesson, l’air fringuant sur le plateau de Salut les terriens ! en 2008, ne se doutait pas du potentiel ironique de cette phrase. Le 5 décembre dernier, « Jean d’O » s’est éteint à l’âge de 92 ans, d’une mort qui fut à l’image de son immense carrière littéraire : belle. Plus rien ne pouvait décemment arriver à l’écrivain qui reposerait éternellement dans le calme de la postérité et des hommages. Plus rien sauf le plus grand chamboulement médiatique de l’année, qui a suivi de quelques heures…

  • Cérémonie du baccalauréat : une vie derrière soi

    L’élève de première année à Sciences Po oublie bien vite que sa boite mail puisse recueillir des informations autres que les newsletters du BDE ou les sondages en tout genre. Pourtant, il lui faut bien se rendre à l’évidence : le mail qu’il a sous les yeux ne concerne en aucun cas une conférence donnée par l’ancien ministre géorgien des affaires étrangères mais bien la cérémonie de remise du bac donnée par son lycée. Le bac ! Le lycée ! Bon sang de bonsoir ! Il faut se livrer à un exercice de réminiscence extrême pour visualiser à peu près…

  • Inclusion du domaine de la lutte

    Cher.e.s lect.eur.rice.s, vous avez sans doute remarqué que les collaborateur.trice.s de Sciences Po sont des adeptes convaincu.e.s de l’écriture inclusive. Ainsi les points fleurissent-ils sur les boîtes mails des étudiant.e.s, pour la satisfaction de tou.s.tes. Pourtant, je vous demanderais de bien vouloir m’excuser de ne plus l’utiliser dans cet article, le rouge de mon correcteur orthographique me piquant un peu les yeux. Un sujet qui fait couler beaucoup d’encre Qu’est-ce que l’écriture inclusive ? Régine Serra, référente pour l’égalité Femme/Homme à Sciences Po, la définit comme « la volonté d’inclure les femmes dans le groupe à qui l’on s’adresse ». Ce principe comporte…