• Le jardin millionnaire

    Jeudi 21 AVRIL. Poème de mon enfance. Le jardin millionnairePiller le grenier de l’enfanceJusqu’au jardin de ma maison mitoyenneAux pâquerettes dans la tondeuseEt aux brins d’herbe irréguliersJe marche, clandestin de mon propre corpsSi nu, et mes pas font couler le sol,La butte paraît colline et le pin séquoiaAventurier, je n’ai plus peur de rienEt le soleil m’inonde de tout son spectre.Les kilomètres de route, les obstacles franchisLe toboggan au plastique léché par le temps Derrière tout ça, la gloire de mon pèreEt des formes poissonneuses créant des sillons dans l’eau troubleDe l’étang, ne pouvait ressortir que le chant des grenouillesDélicat…

  • Exil psychique

    Mercredi 20 AVRIL. Je veux vivreSortir de mon exil psychique Exilée par le corps est par l’esprit , je rentre dans une double absence imposée, forcéeMes yeux ne sont pas bleus mais bien d’un noir profond. Il ne sont pas vide mais plein de souvenirsArrêtez de me cribler tout ces mots compliqués , je ne sais pas ce que c’estCher vous, arrêtez votre air pompeux .Laisser moi vivre , laissez moi respirer.Parangon , paradigme paradoxe , vous me fatiguez ,Sophocle Aristote et HérodoteTout ces hôtesMa culture pour la votre Je ne connais rien d’autre que IAM qui chantonne une morale…

  • un poème pour la paix.

    Mardi 19 Avril. Le jour est fade ou angoissant Seule une nuit de jaisPeut apporter la paix. Marche tendue.Je ne vois plus.  J’entends…La mer et son grondement Le vent et son hurlement Tempête. Cœur apaisé se noie dans mer déchainée  Corps frêle se penche sur la falaise Escarpement rassurant.Je saute, et il n’y a plus de présent.Regard mouillé, bourrasque embrassée.La tempête m’enlace en ses bras me délasse.  Amour charnel des gifles du vent Sur mes joues écorchéesL’ajonc aux fleurs jaunes rigolent à la marée.  J’oublie.Ne reste que la nuit, la mer, le vent, la roche. Tempête porte mes cris,tempête rafle…

  • poème.

    Vendredi 15 AVRIL. Poème de migration. Personnes anonymes et villes fantômes peuplent mes rêves et remplacent ma mémoire. À mesure que mes pas m’éloignent de ma vie, mon corps coule et s’effondre sur lu même.  Mes genoux explosent, mes cheveux s’embrasent et mes yeux deviennent calcaires.  Entre l’horizon morose et le ciel qui s’excuse, accroupis sous les bombes et dans la boue. Condamné à glisser, à oublier tout état, à sacrifier au futur pour espérer me sauver Anonyme

  • Le bateau capricieux

    Jeudi 14 AVRIL. Un besoin de perspective.  Je sors ma longue vue.Je vois tout noir.Comme un aveugle. Qui a éteint la lumière?  Il fait déjà nuit?Où sont les étoiles? Encore oublié d’enlever le cache.Je veux regarder loin trop vite.Je me précipite toujours et je soupire.  Avec la rage d’un lion j’arracheCe vilain gardien de ma vision. Sans voir comment prévoir?Comme le marin je déploie les voiles  -Et j’attends, derrière mon gouvernail. J’attends que les voiles se gonflent.  J’attends encore et toujours.  J’attends de sentir ma prise.  J’attends d’être maître. Me sentir commandant et puissant. Mon ventre gargouille,  Lui aussi est…