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La Ligne de Courtoisie – Nicolas Fargues
Que reste-t-il de l’écrivain quand il cesse d’écrire ? C’est la question qui hante Nicolas Fargues dans son neuvième roman, La Ligne de Courtoisie. L’écrivain parisien de 38 ans dresse un état des lieux qu’on pourrait qualifier de « sans concession » si l’on ne souhaitait pas joncher cet article de poncifs. Sans concession, donc, ce récit d’un romancier en panne, tant dans ses livres que dans sa vie. A partir de cette trame mince et presque banale, Nicolas Fargues parvient à surprendre, style précis et cynisme bien placé faisant mouche. « J’ai préféré discrètement m’éclipser en direction de la cuisine où j’ai…
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Un coup de maître : L’art français de la guerre
Après la fougue de Marien Defalvard, L’art français de la guerre, d’Alexis Jenni, est le second premier roman de la rentrée littéraire auquel La Péniche consacre un compte-rendu. Un premier roman remarqué, toutefois, puisque qu’il vient de recevoir depuis les tables du Drouant la consécration que de nombreux chefs-d’œuvre n’ont pas connu, à savoir le Prix Goncourt. L’art français de la guerre, avec son énigmatique titre-référence à l’ouvrage philosophico-tactique de Sun Tzu, attise donc les curiosités. Il est rare en effet qu’un professeur de biologie de 48 ans, qui se déclare « écrivain du dimanche », décroche à sa première tentative…
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Du temps qu’on existait : un premier roman ambitieux mais agaçant
« Un talent fiévreux et contagieux », ainsi Jérôme Garcin, médiatique critique du Nouvel Obs, conclut-il son compte-rendu presque dithyrambique du premier roman d’un jeune inconnu, Marien Defalvard, 19 ans. Précocité, éloges de la nomenklatura du monde littéraire et nomination aux Prix de Flore et Renaudot, les ingrédients d’un buzz de la rentrée sont ici réunis. Alors Coup médiatique ou vraie surprise littéraire ? C’est parée de cette interrogation que LaPéniche s'attaque à Du temps qu’on existait.