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Nihon Hidankyo: la Mémoire pour la Paix
Attribuer le prix Nobel de la Paix peut être une tâche compliquée. Si le lauréat remporte environ un million d’euros, ce qui n’est pas négligeable, c’est surtout la portée symbolique et médiatique du prix qui importe: désigner qui oeuvre le plus pour la paix aujourd’hui c’est lui donner une exposition à l’internationale. Surtout dans le contexte géopolitique actuel, où de nombreuses associations et organisations non gouvernementales œuvrent au milieu des guerres et des génocides. Cependant, l’association lauréate cette année ne s’engage pas contre la guerre au niveau matériel et humanitaire, mais effectue, depuis des décennies, un travail de mémoire autour de…
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« Ce qui restera de nous ». Les jeunesses face à la crise climatique
« Sur toute la terre, les forces [pour la défense de la nature] s’organisent et une jeunesse résolue à la tête de ce combat », écrivait Romain Gary, en 1980, dans la préface de l’édition republiée de ses Racines du ciel. 43 ans plus tard, nous avons voulu dresser le portrait de cette jeunesse française dans son combat pour la défense de l’environnement. Une jeunesse, des jeunesses Curieux hasard. Comme un signe du destin. C’est dans un café avoisinant la place de la Nation que nous retrouvons Jeanne1, la vingtaine. « J’avais mené mes premières actions par ici », confesse-t-elle,…
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Guillaume Logé, sublime solastalgie
Rencontre. Idéaliste mais réaliste, penseur du ‘sauvage’ savamment sophistiqué, Guillaume Logé veut tracer une voie pour un renouveau écologique, où l’art rend à l’homme sa juste place dans le vivant. Nicolas Bouvier l’appelait la « précieuse connivence avec les choses », Guillaume Logé lui, appelle cela « vivre dans le Musée Monde ». Chercheur en esthétique et diplômé de Sciences Po en 2003, Guillaume Logé s’intéresse à ce que l’art dit à l’écologie. Après un essai sur la Renaissance Sauvage sorti en 2018, il publie l’an dernier le Musée Monde, une invitation à revenir aux origines du musée et de l’écologie pour apprendre à faire…
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Lou Safra : “Faire société en sciences cognitives, ça ne veut rien dire”
Biologiste de formation, Lou Safra a, depuis quelques années déjà, ses repères dans les couloirs du CEVIPOF. C’est que les sciences cognitives partagent avec les sciences sociales leur objet de prédilection : le comportement. Spécialisée sur la cognition sociale, la thèse de Lou Safra porte sur le rôle des indices faciaux dans la prise de décisions interpersonnelles.Nous rencontrons la chercheuse pour éclairer des enjeux contemporains brûlants dans l’actualité : sentiment d’appartenance, identité, choix électoraux.. Les lumières d’un champ de recherche à la croisée des disciplines devraient nous y aider. La Péniche : Dans sa conférence de presse suite au remaniement…
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Etudiant-e-s juif-ve-s à Sciences Po : nous ne serons pas instrumentalisé-e-s contre les voix palestiniennes
Suite aux mobilisations pro-palestiniennes qui ont eu lieu mardi 12 mars au sein de Sciences Po et aux évènements médiatico-juridiques qui s’ensuivent depuis, une trentaine d’étudiant.e.s juif.ve.s ont signé une tribune contre l’instrumentalisation de leur identité. Ces étudiant.e.s et alumnis s’expriment en leur nom propre et ne représentent aucun organisme. Nous, étudiant-e-s juif-ves de Sciences Po, refusons d’être instrumentalisé-e-s pour justifier la répression des mobilisations pro-palestiniennes. Mardi 12 mars au matin a eu lieu une mobilisation d’étudiant-e-s engagé-e-s contre les massacres de masse systématiques en cours sur la bande de Gaza et l’occupation par Israël des terres palestiniennes. Sur la…