• Hors-saison Épisode 3 : printemps

    Épisode 3 : printemps  Que la lumière soit, et le printemps fut. Répondant au rappel mécanique d’une heure, le soleil ralentit sa course pour s’accrocher au ciel. L’hiver, celui de l’immensité homogène, du froid assassin, s’en est allé. Son glas est comme la chute d’une couverture grise qui enfin laisse les couleurs germer. Après une saison dont le pas semble souvent trop long, retardant avec douleur une impatiente renaissance, les fleurs nouvelles sont le signal tant attendu : il est temps. L’hiver est la scène de suspense, le couloir au bout duquel on cherche l’issue alors que la pression s’alourdit. Enfin, presque…

  • Introduction au projet « 7j/7 poèmes illustrés »

    Note éditeur. Pourquoi le poème ? Parce que pour moi le poème, Est la toile de FRIDA –  Toile suspendue surplombant corps-cellule. Âme emmurée –  Feu chancelant, mourant, braise ardente.  POÈME-PHÉNIX ! Au milieu des cendres source de vie.  Piégée dans la tour d’ivoire  J’hurle haut et fort, pour moi et moi seule –  Frénésie de papier –  Le poème comme exutoire.  Chasseur de mots-papillons : dans mon épuisette des mot-valise.  Mots-souffrance ; mots-censure ; mots-honte et mots-tristesse. Poème toile d’araignée,  La reine dévore, avale, digère et recrache  En petites boules –  Le magma incandescent devenu risible.   Piégée dans vents et marées –  Le poème-bouée fend…

  • Hors-saison

    Épisode 2 : hiver  Alors que la nuit continue de nous surprendre aussi tôt, ayant grignoté le jour à ses frontières, que le froid est de plus en plus glacial, l’hiver est proclamé sans même s’en apercevoir. Dans son impasse, l’automne a été incompris, au point de nous amener à croire en un hiver interminable, comme si celui-ci n’était que la simple prolongation de l’automne, mélange de saisons depuis octobre. Bien au contraire, l’hiver n’est plus la saison qui s’approche d’un pas fatigué vers la fin d’un cycle, mais la fin elle-même, la saison qui clôt la scène et la pièce…

  • Hors-saison

    Épisode 1 : automne À nouveau le froid, à nouveau la nuit, à nouveau la pluie ; aucun doute, l’automne est revenu. L’automne, c’est un peu la dernière des saisons ; on se dit que c’était mieux avant, que ce sera mieux après, que c’est, en somme, un mauvais moment à passer. Rares sont celles et ceux qui l’apprécient, et elle nous le rend très bien. Entre la toux qui nous surprend avec ses traditionnels maux de gorge et le poids des cours plus effrayant qu’Halloween, comment pardonner à l’automne son lot d’épreuves ? Peut-être, plus loin que ces premières rancunes, avons-nous…

  • Le Mag’ : un automne littéraire entre Paris et Budapest

    Le retour d’escapade d’Europe centrale est un véritable défi pour l’âme occidentale. Se laisser enivrer des spleen communiste et austro-hongrois, flâner sur les quais du Danube, apprendre d’une culture héritière de Hunor et Magor, de véritables barbares ouraliens ayant fondé une culture d’une richesse digne de l’architecture du Parlement, et, surtout profiter d’une langue aux merveilleux accents. Une image de Budapest ne peut que frapper et toucher celui qui la reçoit, celle de la statue du poète Jozsef Attila, contemplant inlassablement le beau Danube bleu sur lequel les feuilles mortes viennent à disparaitre. « Comme si hors de mon coeur coulait…