Si l’amour m’était chanté
Amour et rebondissements
Issu du film présenté à Cannes en 2007, Les chansons d’amour nous conte une histoire comme on n’a pas l’habitude d’en voir. Ismaël, Julie et Alice forment un trio qui oscille entre complémentarité et rivalité. On s’embarque dès les premières scènes dans leur cercle privé, oubliant presque que sur cette scène se passent généralement nos cours magistraux.
Des rebondissements interviennent et font basculer le trio. Le décor, les lumières et le son réussissent à créer une ambiance intimiste, avec une distribution qui se donne corps et âme dans leur personnage. Un bravo au passage aux acteurs qui se sont dénudés rendant les scènes réelles et d’autant plus vivantes. Humour, tristesse et passion rythment la pièce qui se trouve finie avant même que l’on puisse s’en rendre compte.
De plus, les performances vocales sont à souligner et surtout à saluer. Mention spéciale faite à Daphné Basuïau, dans le rôle de la mère dont le solo a cappella a retourné l’amphithéâtre, nous laissant bouche bée et bras fourmillants d’applaudissements.
Une réflexion en filigrane
Tout au long de la pièce se dressent dans nombreux éléments qui nous amènent à réfléchir sur divers sujets, toujours sans tabou. Elle ose aborder les thèmes forts de l’homosexualité et du ménage à trois avec légèreté grâce au format musical. La sexualité, l’amour et la passion sont questionnés et examinés tant à travers les dialogues que les actions. La pièce ne s’en trouve que plus moderne et contemporaine. La problématique du deuil soulève elle-même celle de la solitude.
Se trouver quelqu’un par peur d’être seul, juste à cause du sentiment de solitude ou à cause d’une réelle envie ? La question est posée et reste ouverte. Les différents points de vue s’opposent ou se complètent et nous aident à avoir une perspective d’ensemble.
Deux autres représentations exceptionnelles prendront place au Brady le 1er et le 2 décembre, je ne vous dirais qu’une chose : n’hésitez-pas !
One Comment
Rémy
Article particulièrement complaisant pour une « oeuvre » sexiste, touchée par de nombreux problèmes techniques, souvent incompréhensible, et dont le thème n’avait strictement aucune portée. Des étudiants à Sciences Po n’ont ils pas mieux à faire que parler de ménages à trois, dans un monde comme le nôtre?