Les élections syndicales 2008 (III) : UNEF

Voici enfin les réponses de l’UNEF à nos 5 questions, à la veille des élections syndicales…

N’oubliez pas d’aller voter !

1. La politique des langues était une question cruciale lors des élections syndicales de 2007 : Quel bilan tirez-vous de l’année passée et quelle est votre position actuelle à ce propos ?

Les étudiants ont très clairement exprimé leur opposition à la politique des langues actuelle (et notamment aux restrictions quant à la LV2) en signant massivement notre pétition sur la question (800 signatures). En nous appuyant sur ce rapport de force, nous avons constamment tenté de remettre la question des langues au cœur du débat et des négociations avec la Direction : dans les Groupes de Travail, tout d’abord, puis en Commission Paritaire (à notre demande, le sujet a été inscrit à l’ordre du jour et le Secrétariat des Langues nous a présenté un bilan chiffré). Nous avons ainsi obtenu un assouplissement réel : – la possibilité d’étudier une LV2 a été enfin pleinement ouverte aux étudiants du Master Affaires Internationales – les étudiants en niveau 4 dans leur LV2 ont désormais le droit de continuer deux langues vivantes quel que soit leur niveau en anglais.

Ces avancées sont importantes. Néanmoins, nous ne nous en contentons pas. Un étudiant sur 4, en premier cycle, est toujours privé de sa LV2. Cela constitue un non-sens pédagogique, un appauvrissement culturel inquiétant, une contradiction criante avec les ambitions internationales de notre établissement. Nous nous battrons donc pour le droit à la LV2 pour tous. En outre, nous pensons qu’il est temps de revoir l’ensemble des aspects de la politique des langues, pour la rendre plus ambitieuse et plus cohérente et pour permettre à chacun de réellement progresser : – l’accès à la LV3 et la diversité des langues enseignées doivent être améliorés – Il faut d’avantage s’appuyer sur les supports pédagogiques les plus efficaces: cours en anglais (il faudrait améliorer leur qualité en embauchant des professeurs native speakers, en proposer en 1ère année et en Master et dans d’autres langues que l’anglais), labo des langues (augmenter le nombre de places, permettre la validation de crédits…), tutorats – DAIE et Secrétariat des Langues doivent travailler de façon concertée en vue de la 3e année à l’étranger.

Ces avancées peuvent être obtenues rapidement : des Groupes de Travail sur la question sont prévus en janvier et février. Voter UNEF, c’est aussi voter pour des élus qui ne renoncent pas sur la question des langues et se saisiront de cette occasion pour faire avancer vos droits !

2. Que pensez-vous de la polémique sur les horaires et l’accessibilité de la bibliothèque ?

Il est vrai que cette question reste assez consensuelle. Personne ne peut rationnellement défendre des horaires plus restrictifs concernant les heures d’ouverture de la bibliothèque, en particulier en période de partiels.

Cela dit il y a néanmoins de fortes divergences quant aux moyens d’améliorer l’accessibilité de la bibliothèque. Là où certains défendent une embauche des vacataires étudiants, ce qui reviendrait à légitimer le salariat étudiant, nous préférons que l’administration embauche davantage de salariés avec un statut stable. Ces derniers, de part leurs formations, sont de toutes façon plus aptes à répondre aux exigences et/ou questions des étudiants.

Cependant l’embauche de bibliothécaires ne peut être dissociée d’une augmentation du nombre de places disponibles dans chacune des salles. En effet, si peu d’étudiants choisiraient d’étudier à la bibliothèque entre 19h et 21h (hors période de partiels), beaucoup auraient besoin d’y trouver une place le midi. Cet agrandissement de la bibliothèque est dores et déjà prévu : l’espace actuellement dédié au BDA, au local associatif au local syndical et à Sciences Po Conseil accueillera prochainement une nouvelle salle de la bibliothèque. La fameuse « polémique » est donc en grande partie un problème réglé.

Enfin, nous demandons une extension des durées de prêt ainsi qu’un allongement spécifique de ces durées pour les étudiants salariés (qui ne se rendent pas tous les jours à Sciences Po).

3. Quelles sont vos propositions relatives aux frais de scolarité et au système de bourses ?

Nous souhaitons corriger les effets pervers du système de frais progressifs. En effet celui-ci :

– instaure de nombreux effets de seuil. Pourtant, la Commission de Suivi Social (CSS – dont nous avons obtenu la création il y a quelques années afin d’exonérer les étudiants qui ne peuvent pas payer leurs frais de scolarité), ne permet pas aujourd’hui d’accorder des exonérations à tous ceux qui en ont besoin à cause d’une jurisprudence trop restrictive. Nous demandons donc de revenir sur cette jurisprudence et de réformer le mode de fonctionnement de la CSS.

– fait payer d’office 5150€ de frais de scolarité aux étudiants étrangers hors UE ce qui constitue une discrimination inacceptable. Il serait pourtant techniquement tout à fait possible d’aligner le calcul de leurs frais de scolarité sur le système progressif, à l’image de ce qui se fait pour les étudiants issus de l’UE. Nous nous y engageons.

– institutionnalise un lien infantilisant entre un étudiant et sa famille au mépris des aspirations à l’autonomie partagées par beaucoup d’entre nous. Les étudiants salariés et les étudiants les plus âgés, notamment les Prep’ENA, sont pour la plupart autonomes de leur parents, y compris d’un point de vue financier : il est donc injuste de continuer à calculer leurs frais de scolarité d’après le revenu de leurs parents.

En ce qui concerne le système de bourses, nous travaillerons tout d’abord à l’augmentation du montant consacré à l’aide sociale dans le budget, qui est aujourd’hui globalement trop bas (c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles nous avons voté contre la proposition de budget pour 2007). Nos élus tenteront de peser sur le budget pour qu’il reflète les priorités des étudiants.

Nous porterons une attention toute particulière aux bourses de mobilité. Il est en effet important que les étudiants puissent choisir leur destination de 3e année en fonction de critères pédagogiques et non financiers. Le Fonds de Mobilité International, en plus d’être insuffisant, est réparti entre les étudiants selon des critères peu transparents par des chargés de mission de la DAIE : nous demandons la création d’une Commission avec des élus étudiants.

4. Qu’en est-il aujourd’hui du projet de réforme de l’examen d’entrée en 1ère année ?

L’UNEF porte depuis des années la revendication de la réforme des procédures d’admission pour démocratiser Sciences Po. L’an dernier, nous avons poussé la direction à prendre des engagements clairs sur un certain nombre de points :

-l’avancement du concours en juin (au lieu de septembre) afin de mettre fin à l’important biais social que constituaient les prépas d’été

-la réforme des épreuves pour les rapprocher du programme du bac et favoriser les épreuves les moins socialement discriminantes (notamment l’épreuve sur dossier)

Cependant ces réformes semblent aujourd’hui stagner. C’est pourquoi les élus UNEF devront pousser à leur mise en œuvre effective.

Nous proposons en outre de lutter contre les phénomènes d’autocensure. Nous avons obtenu l’an dernier la gratuité du concours d’entrée pour les boursiers du supérieur.

Nous revendiquons cependant la gratuité totale du concours, pour tous, boursiers et non boursiers. Nombres d’étudiants non boursiers ne disposent pas des moyens nécessaires pour payer à la fois les frais d’inscriptions aux concours mais également le trajet jusqu’à Paris ainsi qu’un hôtel pour le week-end. Il y a donc discrimination sociale avant même les épreuves. C’est pourquoi nous demandons également la mise en place de centres d’examens en Province pour éviter le déplacement annuel à Paris de tous les candidats non Parisiens et amoindrir ainsi pour eux le coût du concours.

Il est par ailleurs scandaleux que l’administration dégage un bénéfice de 80 000 euros sur la simple organisation du concours. En pratique l’administration fait des profits sur le dos d’élèves qui ne verront jamais le toit de la peniche.

D’ailleurs, plus qu’un coût, les frais correspondent par élèves au prix d’inscription d’une première année de licence. Nombres de foyers préfèrent donc investir cette somme dans une formation dont pourrons bénéficier leurs enfants, plutôt que de le dépenser dans un concours à très faible taux de réussite.

Enfin, nous demandons que la convention d’éducation prioritaire (CEP) soit étendue à tous les lycées classés ZEP, et que la politique d’extension commencée par l’administration soit accélérée, afin de permettre à un maximum de lycéens de se porter candidats et de diversifier d’avantage la composition sociale de l’IEP.

5. Quelle est votre position par rapport à l’ouverture d’un second campus à Créteil ?

Dans l’absolu, nous y sommes plutôt favorable si cela permet d’une part d’accueillir plus d’étudiants, et donc de démocratiser d’avantage le processus d’entrée à Sciences Po, mais aussi et surtout si cela permet d’autre part, d’offrir de meilleures conditions d’études aux étudiants. En effet, sur le campus de Paris, ainsi que sur les campus délocalisés, le problème du manque de place en bibliothèque et du sureffectif en amphi et TD se pose tous les jours. Ainsi un second campus permettrait de répondre à l’insuffisance des infrastructures.

Cependant, nous avons à ce jour peu d’éléments à notre disposition et ne pouvons donc en aucun cas nous prononcer sans avoir vu le projet définitif. En effet, il ne faudrait pas que l’ouverture de ce campus accentue le phénomène de « balkanisation » de l’IEP, à savoir la systématique transformation des masters en Ecoles qui remet en cause les troncs communs et entraîne une surspécialisation des cursus. Il faut également être vigilant à ce que cela ne crée pas de dualité entre les deux campus, faisant ainsi de Paris le campus prestigieux et de Créteil un « sous campus ». Le dernier danger potentiel dont nous nous méfions est le possible pillage des meilleurs éléments de l’université à travers la participation de l’IEP au PRES.

28 Comments

  • Julien Sorel

    Je ne nie pas tout ça. C’est très bien…
    9Mais cette année j’ai lu vos tracts, et j’ai eu l’impression qu’il n’en ressortait que du vent. Reste à voir si vous aurez les moyens de continuer votre grande oeuvre cette année 😉

  • Louisa

    Obtenir une augmentation de 70 000 euros du fond de l’aide sociale c’est de la bonne conscience, comme la gratuité du concours pour les boursiers, comme le réglement de scolarité qui ne change rien à ton quotidien en systématisant la mise en ligne en début de semestre des calendriers de galops et d’exams… comme les garanties sur le stage ouvrier, comme la réforme du grand oral ou encore l’assouplissement de la politique des langues… Voire même la carte imaginaire obtenue dans mes rêves au CROUS de Paris… c’est vrai tout ça n’est que bonne conscience… Qui prétendait lire nos tracts déjà? Pqe dessus il y a notre bilan local et national… jette un coup d’oeil à tout ce vent et toutes ces rêveries…

  • Julien Sorel

    La nuit je dors et je rêve, la journée je suis réveillée et je fais au mieux avec ce que j’ai et ce qu’on me donne. Je préfère voter pour un syndicat qui propose d’installer des microondes en cafet (qui changeront quelque chose à mon quotidien) plutôt que de voter pour un syndicat qui propose des choses qu’il sait irréalisables (ça me rappelle une autre élection, ça…). Bien sur il faut avoir des ideaux (on aurait tous les mêmes, si on pouvait), mais je pense qu’il faut un minimum les adapter à la réalité. La bonne conscience c’est vraiment très mignon, mais ce n’est que de la bonne conscience.

  • Louisa

    Charles, sur les points précis, ça ne t’était pas adressé, je pensais que tu l’avais compris… Même si tu es relativement désagréable tu as au moins le mérite de dire clairement pourquoi tu n’es pas d’accord. Et je pense avoir répondu à tes questions précises, sans te convaincre certes, mais j’y ai répondu. Et je ne considère pas qu’il faille faire de l’humanitaire pour les pays non européens, au contraire… mais pqoi, si on suit ta pensée, ne pas faire payer plus cher la fac aussi à ces étudiants là? Et juste une dernière chose, ce ne sont pas les plus pauvres de leurs pays, mais le rapport n’est pas le même, le pouvoir d’achat non plus et 3 000 reais brésiliens au brésil c’est beaucoup mais ici c’est peanuts… Donc les 5 000 sont un réel coût lourd à supporter, c’est pourquoi nous retrouvons beaucoup de ses étudiants en commission de suivi social.

    Julien tu nous as gentillement traité de cons en nous suggérant de proposer des choses intelligentes, donc j’ai du mal en effet à le prendre bien. C’est dommage pqe le débat en soi sur le salariat a du sens… Enfin pour y revenir, oui la vie sans papa maman a un coût, mais notre objectif c’est que les étudiants puissent étudier de façon autonome et sans avoir besoin de se salarier, pour ne se salarier que lorsqu’ils entrent dans la vie active. C’est ce qu’on appelle l’allocation d’autonomie universelle… Et je voudrais comprendre ce fatalisme terrible: pourquoi quand quelque chose nous paraît mauvais devrait-on s’y résigner au lieu d’essayer de l’améliorer? Quand bien même c’est difficile et long et parfois avec un succès partiel… Oui je suis d’accord le monde parfait n’existera jamais, bon et après, qu’est-ce qu’on fait?

  • Charles

    Louisa :

    Ce sont vraiment les gens comme toi qui ridiculisent l’unef et donnent envie d’envoyer leur tract à la poubelle sans même le lire. Beaucoup le font d’ailleurs, mais pas moi.

    Et je te ferai remarquer que j’ai répondu à des points très précis de votre tract, et oh surprise, il n’y en a eu qu’un seul pour me répondre (alci) ! Les autres se sont contentés de "ouais machin trucs ils proposent des micro-ondes alors c’est pas mieux !" WAOH quel sens du débat !!

    Bon sinon je ne réponds pas point par point à ce que tu dis Louisa, vu que je suis entièrement d’accord avec "Julien Sorel".

    Juste pour les étrangers : les études ça a un coût. Dans le cas des français, soit on juge que les parents gagnent assez d’argent pour les payer plein po(t ? aux ? aud ?) soit il y a tout un système de bourses blablabla (dont soit dit en passant je suis bééficiaire). Pour les étudiants européens, c’est l’UE qui débourse du fric pour leur éviter d’avoir à tout payer. Il est normal que l’UE dépense son fric (le fric de ses citoyens) pour former ses étudiants (les mêmes qui plus tard lui feront gagner de l’argent), mais quelle est l’intérêt de l’UE à financer les études d’étudiants étrangers qui vont repartir dans leur pays immédiatement après ?

    Et pas la peine de me sortir des trucs genre "ouais c’est une manière de faire de l’humanitaire blabla", parceque les étrangers qui viennent en Europe (pour UNE année d’échange en plus), 1/ ce sont pas les plus pauvres des pays moyennement pauvres, 2/ ce sont même pas les plus pauvres des pays riches. Et je ne vois pas pourquuoi l’UE devrait payer pour les études d’un étudiant de la middle class américaine. Vraiment, je vois pas. Surtout que 5 000€, pour des gens qui viennent d’université ou c’est plutôt dans les 30 000 à l’année, je trouve ça pas cher payé.

  • Eve

    et pour en revenir aux langues:
    -toutes les études ont montré que plus on apprenait de langues, plus on avait de facilités à les apprendre. Faire 2h d’espagnol en plus de mes 4h d’anglais ne m’aurait pas empêché de progresser en anglais, il se pourrait même que ça m’ait aidé!!
    -il ne s’agit aps de "commencer" une langue à 0 (ce qui serait effzectivement de la "dispersion linguistique" dans le mesure où on sortirait de sciences po avec simplement des "notions" dans cette langue, ce qui ne sert pas à grand chose professionnellement) mais de continuer une LV2 dont on a déjà pratiqué 5 ans dans le secondaire.
    C’est à direr éviter de gaspiuller des acquis (une langue, ça se perd vite) et au contraire progresser dans cette langue par plusieurs années de cours en plus afin d’arriver à un niveau courant au moment de la diplomation.

  • EVE

    Quant à la bibliothèque, notre position n’est pas d’y refuser le salariat étudiant dans la mesure où, en l’état actuel du système d’aides sociales, il est inévitables et beaucoup, d’étudiants en dépendent. Si dans l’absolu nous sommes contre le salariat étudiant, ce n’est pas notre argument quant à la bibliothèque. Nous estimons par contre que des créations d’emploi serait plus saines et notamment pour éviter de plomber les négociations salariales en cours avec le personnel de la bibliothèque.

  • Julien Sorel

    Louisa,

    Non seulement les études, le logement, sont chers, mais tout le reste également. Quand on a quitté papa-maman pour étudier à Sciences Po, on est obligé de payer l’équivalent d’un deuxième foyer, de l’aspirateur au beurre. Ce que j’essaye de dire, c’est que ne pas vivre chez ses parents, ça implique nécessairement des dépenses supplémentaires, et ce même si les études étaient gratuites. Je pense que tout le monde en est conscient, et il faut aussi être conscient que cela ne peut clairement pas changer (même si les études et le logement étaient gratuits, il y aurait des dépenses supplémentaires. Moindres, mais supplémentaires).

    Alors oui, ma position revient à renoncer à de belles choses. Mais je pense qu’il faut être réaliste. Dans le cas précis des éventuels emplois étudiants à la bibliothèque, ce serait VRAIMENT dommage de passer à côté, et ce parce que beaucoup d’étudiants préfèreraient ça plutôt qu’autre chose (le moins pire, en somme). L’idéologie est bien belle (on ne peut qu’y adhérrer, je crois) mais ce n’est pas la réalité. Et (malheureusement, certes) on doit s’adapter à la réalité.
    En travaillant, par exemple.

    Autre chose :

    "faire des tracts que vous ne lisez pas…"
    "vous autres brillants étudiants de sciences po"

    C’est plutôt désagréable de constater que quelqu’un qui prétend vouloir nous représenter nous prend en fait pour des idiots… A méditer…

  • Louisa

    Charles, si je n’étais pas convaincue d’agir pour le bien des étudiants j’irais me coucher tout de suite. Oui on peut ne pas être d’accord, c’est vrai, je te jure que je le conçois, mais je pense quand même que je défend les intérêts des étudiants.

    Euh Julien sur le salariat étudiant, oui il est réel, mais en quoi il est nécessaire? si les études étaient gratuites, ou en tout cas moins chères, ainsi que le logement, peut-être que les étudiants n’auraient pas besoin de se salarier… Y as-tu déjà pensé? Sais-tu que c’est la 1ère cause d’échec en France? Et si pour changer TU ouvrais les yeux et Tu essayais de dire des choses intelligentes? Quand la situation actuelle ne nous convient on essaye de la changer, et oui, c’est ça le but du syndicat, c’est pas juste de gâcher du papier pour faire des tracts que vous ne lisez pas…

    Matthieu, non ce n’est pas normal que certains étudiants payent selon le revenu de leurs parents, alors que les autres payent plein pôt d’office. Ton histoire d’assurance pour les ERASMUS, oui ok si tu veux et alors? Et toi ton assurance qui la paye? Au nom de quoi devrait-on faire la différence entre un étudiant français et un étudiant étranger? Qu’est-ce qui justifie une telle discrimination? Pqe ils sont plus riches? Juste pqe ils sont étrangers? Je ne comprends pas vraiment…

    Et sur l’Afrique alors je crois qu’on atteint le sommum de l’élitisme puant! Pqoi Sciences Po refuserait des étudiants de ce continent? Pqe ils sont tous plus cons que nous? 70% pour les USA, non c’est faux. Il y a tous ceux des sites délocs qui veulent aller dans leur zone d’étude, ceux qui veulent aller au R-U, et tout le reste des fameuses 300 universités partenaires! Par ailleurs, vous qui êtes si attachés à l’anglais, vous devez bien savoir que beaucoup de pays africains sont anglophones, quelle merveilleuse opportunité nan?

    Quant à toutes vos accusations de populisme et démagogie.. c’est tellement bas et minable comme argumentation que je ne sais même pas quoi vous dire. Entre les sèches mains des chiottes et le projet de démocratiser le concours je ne sais pas qui est populiste… d’ailleurs nos revendications pour changer l’IEP vous dérangent tellement que je ne vois pas en quoi c’est démago…

    Enfin, je crois que toute critique est bienvenue tant qu’elle reste un minimum décente et respectueuse, et au lieu de balancer des "vos programmes c’est de la merde", pqoi ne pas essayer de préciser quels points, pqoi, et quelles solutions, vous autres brillants étudiants de sciences po avez à proposer?

  • Julien Sorel

    Votre position contre le salariat étudiant à la bibliothèque est irréelle. Le salariat étudiant existe et il est nécessaire, qu’on soit idéologiquement pour ou contre. Alors vouloir empecher des étudiants de bosser comme bibliothécaire, c’est ridicule. Au lieu d’être derrière un guichet, au chaud, et à précisément 10 secondes de leurs salles de cours, ils iront distribuer des tracts publicitaires à rollers dans le froid, sous la pluie… et à 1h de chez eux.

    Par pitié, ouvrez les yeux et proposez des choses intelligentes.

  • Jeanne Mas loves l'Unef en rouge et noir

    "C’est sur, c’est vachement plus mieux d’aller voter pour des forces dont le seul et unique point de programme c’est un micro-ondes dans la cafét, et qui sont pas capables de l’obtenir parce qu’elle ne siègent à AUCUN groupe de travail avec la direction!!!!!!"

    Hahahaha, ça me rappelle les annonces Unef toutes si intéressantes qu’on s’est coltiné l’an dernier au début de chaque amphy du lundi matin!
    C’est bien beau de penser à l’épanouissement intellectuel… y’a aussi un moment où il faut être lucide, la dispersion dans l’apprentissage des langues, c’est de l’aveugelment démagogico-populiste de votre part (pardon pour ce duhamelisme).

  • Alci

    Ok, merci de continuer la discussion.

    1. Bien entendu que toutes les prises de position de l’UNEF ne sont pas consensuelles, sinon on ne mériterait pas le nom de syndicat étudiant mais de corporation démagogue et électoraliste. De nombreuses propositions choquent et il y a débat, pour ne prendre qu’un exemple : la réforme du concours.
    Toutefois, je pense qu’à Sciences Po (pour l’avoir expérimenté de très près), il n’y a aucune autre organisation qui fournit le même travail que l’UNEF : présence à 100% des groupes de travail, présence aux commissions des finances, réunions fréquentes avec la direction, présence continuelle en Péniche et surtout propositions hebdomadaires qui sont présentées devant la direction, défense individuelle des étudiants (droits de scolarité, problèmes avec un prof etc.). Je mets au défi n’importe quelle autre organisation à Sciences Po de démontrer qu’elle fait autant pour les étudiants.
    On peut ne pas être d’accord avec ce que l’on propose et pour y remédier le plus simple est de s’engager dans le syndicalisme étudiant et notamment à l’Unef pour faire changer les choses de l’intérieur en proposant de nouveaux sujets, en discutant des orientations prises par le passé etc. Ce sont des petites structures et il suffit d’être un peu engagé pour beaucoup peser.

    2.Sur l’Afrique, encore une fois, ce qui est important est de laisser la liberté aux étudiants de Sciences Po d’y aller si cela leur chante. Cela ne nous intéressait pas tous les deux mais ce n’est pas une raison de l’interdire pour les autres.En ce qui concerne l’accueil des étudiants africains, c’est aussi là que le bât blesse à Sciences Po car franchement on ne voit pas beaucoup d’étudiants africains et c’est bien dommage pour la "diversance" et "l’excellance" de l’établissement. L’Unef a obtenue cette année qu’un partenariat soit conclu avec une université de Dakar et c’est un très bon début !

    3. Non, on n’est pas d’accord mais ne serait-ce que pour l’épanouissement intellectuel le fait d’apprendre deux langues étrangères me semble un minimum. Sans oublier que c’est en apprenant deux langues qu’on progresse le plus (pas si on a un niveau de débutant dans les deux mais dès que l’on commence à parler une langue, l’apprentissage d’une autre langue est bien plus facile).

  • Charles

    ancienne élue :

    Je sais pertinemment de qui vous parlez, et si ça c’est pas un exemple de démagogie PURE ET SIMPLE, j’aimerais bien savoir ce que c’est.

    Alci :

    1. Je n’ai jamais dit qu’il ne fallait pas débattre, bien au contraire puisque je lance le débat en premier lieu. Mais le problème que j’ai vu avec la réponse de Louisa, c’est qu’elle partait du principe que TOUT LE MONDE est contre, par exemple, la transformation des masters en écoles. Et que donc, l’unef, en défendant sa position, qui n’est qu’une opinion et donc tout aussi respectable qu’une autre, nagit pas "pour le bien de tous", mais pour le bien de ce qui pensent comme l’unef. Et ça, dans ses tracts, l’unef a souvent tendance à l’oublier. Au lieu d’argumenter et de donner vos positions, vous vous contentez de "l’unef est le seul syndicat qui prend à coeur le bien-être des étudiants" et autres trucs ultra démagos.

    2. Sur l’Afrique, et bien écoute moi je ne connais personne – de près ou de loin – qui ait ne serait-ce qu’un instant envisagé d’aller en Afrique et qui est *désolé* que l’université de Nairobi. On sait très bien que chaque année, 70% des étudiants demandent les USA, et le reste demandent l’Europe ou l’Asie. Quelques-uns peut-être demandent des universités au sud de la méditerrannée, mais bon. Ya qu’à voir le nombre de gens présents aux réunions rien que pour partir dans les pays du sud de l’Europe… Enfin bref, mais ça c’est un faux débat, parce que même s’il y avit, disons au moins 30 élèves décidés through and through à partir en Afrique, le vrai problème est que je doute que scpo ait envie de lier des contrats d’échange avec ces universités, ce qui les obligerait à prendre des élèves de ces universités. Oui c’est horrible machin tout ça etc, mais c’est la vérité. Et ça pose encore pleins d’autres problèmes de financement etc etc. Et je te dirai même que même si c’était possible, je crois pas que ce soit LE truc primordial du moment.

    3. Pour les langues, je sais pas trop quoi te dire, à part qu’on a apparemment pas eu les mêmes sons de cloches concernant les recruteurs. Moi ce que j’ai eu, c’est que de toute façon à l’international, tout le monde parle anglais, et que les seules langues dont ils ont besoin ce sont les langues de pays dans lesquels ils ne sont pas encore implantés et donc où ils vulent des employés de leur pays pour y aller. Malheureusement, même pour ça c’est déjà entrain d’être trop tard, et en plus avec l’internationalisation du marché des employés, ils n’ont aucun mal à recruter des gens véritblement bilingues qui viennent du pays même par exemple et donc c’est pas un scpo avec son niveau 3 faible en russe qui va les intéresser. Soit tu es *véritablement* trilingue, soit ils s’en foutent. Et pour les langues européennes, c’est une triste réalité peut-être, mais tout le monde parle en anglais au niveau européen, donc encore une fois ce n’est pas un niveau 2 en allemand qui va servir à grand chose. Cela dt tu as peut-être entendu d’autres choses que moi apparemment, et comme ni toi ni moi ne sommes recruteurs chez l’Oreal, je doute que l’un ou l’autre arrivera à prouver raison ou tort à l’autre.

    Enfin bref, je te remrcie tout de même d’avoir pris le temps de répondre moins à mes "questions" qu’à des remarques.

  • ancienne élue

    C’est sur, c’est vachement plus mieux d’aller voter pour des forces dont le seul et unique point de programme c’est un micro-ondes dans la cafét, et qui sont pas capables de l’obtenir parce qu’elle ne siègent à AUCUN groupe de travail avec la direction!!!!!!

  • Barbara

    Charles vous met face à la réalité, depuis l’an dernier l’Unef déçoit toujours plus.
    Moi aussi, je suis en 2A, moi aussi, j’ai voté Unef l’an dernier et moi aussi, je viens d’aller voter pas pour l’Unef.

    Y’en a marre du syndicalisme populiste et démago. Je dis pas que vous êtes les pires, (nan, y’a vos collègues des extrêmes qui sont pires) mais vos propositions sot proches de la date de ^péremption.

  • matthieu

    ca me choquera toujours vos 5000 euros pour les etudiants etrangers…

    deja ce sont les etrangers hors UE, tout du moins hors ERASMUS, car c’est en fait l’Europe qui paye une large partie de leur scolarite.

    enfin, pourquoi les autres payent : parce que scpo n’a pas forcement a payer leurs assurances, leurs bourses etc etc… en fait ce n’est pas sciences po qui le paye mais lEtat francais pour les etudiants FR et l’europe pour les UE. Alors pour les hors UE… admettez que c normal que qqun qui ne soit pas l’UE ou la FR paye !

    le mieux ce serait de negocier avec les pays etrangers pour quils prennent a leurs charges les frais..

    le jour ou lunef cree des ambassades…

  • Eve

    Sur les biclasses, je dirai même plus:l’UNEF est POUR les 4h d’anglais par semaine. Mais COTNRE la privation de LV2 qui va avec.

  • Alci

    Charles, je vais essayer de répondre point par point.

    1. Bien entendu que tu n’es pas obligé d’être d’accord. Par contre, reconnais à Louisa la volonté de te convaincre, c’est ça le débat et la démocratie, que l’on puisse essayer de convaincre chaque personne individuellement que ce que l’on propose est le mieux pour les étudiants de Sciences Po.

    2. Sur l’Afrique, là je suis désolé mais tu dis n’importe quoi. Il y a bien beaucoup d’universités partenaires (pas 300 d’ailleurs) mais quand tu regardes pour l’Afrique, jusqu’à cette année (et l’intervention des représentants étudiants) il n’y avait que quelques places en Afrique et c’était soit au Maroc, en Egypte ou en Afrique du Sud, tu jugeras que ce n’est pas "toute" l’Afrique. Quant au nombre d’étudiants intéressé, il y en a beaucoup, j’en connais personnellement une bonne dizaine qui auraient souhaité partir dans une université africaine, ce n’est ni à toi, ni à nous d’interdire à ces étudiants de partir où ils veulent ou du moins de leur donner la possibilité de partir sur le continent africain.

    3. Tu parles des langues. Là encore je ne suis pas d’accord avec toi. Sur le marché du travail, tout le monde se fout que tu parles anglais, c’est la base, ce n’est même pas demandé, c’est naturel. La maitrise d’une seconde langue étrangère en plus de l’anglais est alors fondamental pour avoir un CV compétitif. En plus, si tu prépares les concours, tu as aussi besoin de deux langues étrangères.
    Sur les biclasses, l’Unef n’est pas contre qu’elles continuent mais il faut bien voir que ce n’est pas le volume horaire qui fait que l’on parle mieux anglais mais le fait qu’on ait cours plus d’une fois par semaine, c’est pourquoi l’Unef propose une refonte de la pédagogie des langues pour avoir deux fois une heure (trente) plutôt qu’une seule fois deux heures dans la semaine avec deux langues vivantes pour tous !

    J’espère que j’ai répondu à quelques unes de tes questions.

  • fétiche

    Merci à Charles, j’ai pu me souvenir de pourquoi j’étais content de ne plus être à Sciences Po cette année.

  • Charles

    ben je suis désiké si je ne suis pas d’accord avec vos positions – ce n’est pas obligatoire de l’être, quand même ?

    Moi je suis pour le transformation des masters en école. Et le fait que les profs soient contractuels et pas installés : la preuve, les quelques profs installés, il y en a des biens, et il y en a…. d’autres. Que l’administration ne peut pas virer malgré des évaluations déplorables chaque année.

    Et euh "se battre pour changer l’IEP", tous les syndicats le proposent. l’UNI se bat aussi d’une certaine manière, pour proposer ses changements : mas changement n’est pas synonyme d’avancée. Il y a des choses bien que l’unef a fait et demande, et il y a des choses moins bien, je suis dsl. Et dans les choses moins bien, euh cette année, votre tract. Je l’ai bien lu, et au milieu des polices criardes et des affreux dessins made in paint, j’ai rien trouvé de très interessant.

    En fait, je ne suis à Pipo que pour ma deuxième année, et j’avais voté UNEF l’an dernier aux élections. Je vous trouvais déjà un peu limite sur certains points, mais cette année vous vous surpassez, on dirait une caricature. J’aime beaucoup le "oui il n’y a pas assez d’universités partenaires, par exemple en Afrique". Alors s ça c’est pas cracher dans la soupe (300 universités partenaires, pas assez ! ), et proposer du n’importe quoi pour du n’importe quoi (j’aimerais bien savoir qui aimerait aller étudier à l’université de Tobago, tu vois ? ) – on sait très bien que chaque année en 3A les élèves demandent toujours les mêmes pays et les mêmes zones. Et je crois pas que ce soit vers l’Afrique que ces choix se tournent – ^pour les séjours universitaires en tout cas. Alors proposer plus de partenariats etc, mais quelle démagogie !

    Concernant les langues, je ne vois nullepart mention du fait que vous voulez garder les bi-classesen anglais. Proposer une 2e langue pour tous certes, mais supprimer les biclasses en même temps ? Quelle blague ! La réalité du marché, c’ets que les recruteurs s’en foutent que vous parliez Allemand ou Espagnol si vous ne parlez pas Anglais ! En plus d’un bilinguisme, une deuxième voire troisième langue est un plus certain, surtout dans certaines langues encore assez rares -chinois- mais sinon, l’important c’est l’anglais, je suis dsl. Alors proposer une deuxime langue pour tous – y compris ceux qui rament en niveau 1 – et supprimer les biclasses c’est de la démagogie pure et simple. Encore une fois.

  • Louisa

    Tu sais Charles, la démocratisation n’est pas synomyme de fin de la sélection… c’est un principe d’égalité des chances, que je pense tu dois connaître. Il n’est pas juste que la sélection soit sociale et non intellectuelle, que les lycéens s’autocensurent pour des questions financières alors qu’ils pourraient tout à fait réussir le concours. Je pense qu’on peut tomber d’accord là-dessus.

    Par ailleurs, il ne s’agit pas de cracher dans la soupe, on est les premiers à reconnaître les bienfaits de la pluridisciplinarité et du fort taux d’encadrement, (ce qu’on a d’ailleurs proposé à Mme la ministre pour son plan licence) ce qui n’empêche pas qu’on dénonce les travers du système et qu’on se batte pour l’améliorer. Oui il est injutse qu’un étudiant étranger non européen paye 5 150 euros sans que sciences Po prenne en compte sa situation, oui la transformation des masters en école est un problème, etc etc.. tu liras nos tracts. Et si on n’était pas là à sciences Po qui se batterait pour changer l’IEP???

    Et sur la LRU, si tu avais attentivement écouté ce qu’on disait, tu aurais vu qu’on dénonçait les dangers potentiels de la loi notamment au vu de notre expérience à sciences po. Frais d’inscriptions, professeurs contractuels, présence de la BNP au CA…

  • Charles

    La "démocratisation de Sciences Po" et "l’acceuil de plus d’étudiants" ?

    C’est quelque chose que je me demande depuis longtemps à propos de l’UNEF: si vous êtes contre le principe de sélection, mais qu’est-ce que vous foutez à Scpo ? Autant aller à la fac, là bah c’est TRES démocratique, et ya PLEIN d’étudiants.

    Sans pour autant tomber dans les travers à mon sens ridicules de l’UNI, y’aurait ptet un juste milieu àtrouver, non ? Parce que moi la dernière fois qu’un membre de l’UNEF m’a *presque* expliqué que "tu vois les examens de fin de semestre c’est injuste", je me demande vraiment sur quoi fonctionne l’UNEF.

    Pour moi, ça s’appelle cracher dans la soupe. Un peu comme votre oppotistion à la réforme des universités, qui était en gros, point par point, des réformes déjà en place à scpo. Ca fait un peu "ces réformes ça me convient pour moi, qui d’ailleurs suis bien au chaud dans une école d’élite, mais pas aux autres".

    D’ailleurs finalement, peut-être que c’est une manoeuvre adroite en fait pour s’assurer que scpo restent les meilleurs, en s’assurant que les autres n’aient pas les mêmes réformes ? L’UNEF seraient les malins élitistesen fait. (attention, ceci est de l’humour… enfin la dernier paragraphe en tout cas)