LE MAG – Laurent Blanc, Ryder Cup, Mercedes : le récap’ sport de la semaine

Alors que la tension monte au sein de l’écurie allemande Mercedes et que Victor Dubuisson a éclaboussé de toute sa classe la Ryder Cup, les volleyeurs français ont frôlé l’exploit dans l’anonymat le plus total. Sans oublier le débat de la semaine : Laurent Blanc est-il l’homme de la situation pour faire entrer le PSG dans la sphère des ogres européens ?

Laurent Blanc est-il l’homme de la situation ?

OUI : Arrivé avec une pression monumentale à l’été 2013, Laurent Blanc affiche un bilan plus que respectable : le PSG est champion de France en titre avec la meilleure attaque et la meilleure défense. Au-delà de cette suprématie nationale, les parisiens ont frôlé l’exploit en ¼ de finale de la Ligue des Champions face au Chelsea de Mourinho. Après avoir gagné la bataille tactique face au technicien portugais à l’aller, Laurent Blanc aurait été porté en triomphe si son équipe n’avait pas manqué d’expérience au retour.

Son ambition se retrouve aussi dans son recrutement estival : malgré les contraintes du fair-play financier, il a su attirer l’un des meilleurs défenseurs du monde (David Luiz) tout en éteignant les envies de départ de chacun (Cavani, Lavezzi ou Verratti).

Enfin, il est un entraineur dont la gestion des égos est irréprochable. En témoigne le cas Cavani qui, en dépit de son envie de jouer en pointe, enfile but sur but depuis son arrivée au Parc.

.

paris

.

NON :  Laurent Blanc était l’homme providentiel de 2013. Enfin l’homme providentiel après tous les autres. Depuis qu’il a repris cette équipe du PSG aux ambitions décuplées, cet ancien international surfe sur un paradoxe : pleine confiance… pourvu que les résultats suivent ! Dans ce contexte, toute prise de risque est périlleuse et non avenue.

Son obligation de résultats le pousse à conserver sa ligne : instaurer un jeu de possession et attendre que celui-ci porte ses fruits. Laurent Blanc ne semble donc pas avoir de plan B, contraint de se cantonner à son 4-3-3 avec un milieu plus aussi maître du jeu et une frilosité défensive alarmante. Le PSG de Blanc apparait donc comme stérile en termes de qualité de jeu, attendant les exploits individuels de son géant suédois.

Déjà en danger, chaque contre-performance pourrait ainsi sceller son futur avec le club parisien. Pas évident de construire un projet conquérant dans ces conditions…

.

[poll id= »13″]

.

Volley : pourquoi tout le monde s’en fout ?

Il y a une semaine, dans l’indifférence (presque) générale, l’Equipe de France de volleyball  est passée à deux doigts d’un exploit historique. Opposés aux triples champions du monde en titre brésiliens, les Bleus ont gagné deux sets avant de céder au tie-break.

Malgré cette incroyable performance, les volleyeurs de Ligue A gagnent toujours quatorze fois moins que leurs homologues footballeurs (3 200€ mensuels en moyenne contre 45 300€), et seul beIN SPORTS a daigné diffuser la demi-finale contre le Brésil. Alors oui, le volley est le parent pauvre du sport collectif Français.

La Fédération française de volley manque cruellement de moyens, du fait des faibles bénéfices générés par un sport qui semble réservé aux initiés. C’est sûr qu’une Corse pour sauver le point suivie d’une attaque ligne dans les trois mètres, c’est plus dur à savourer pour le profane qu’un cadrage-débordement, un bon gros dunk ou une frappe de trente mètres. Comme les autres sports collectifs français, il souffre de l’hégémonie du monstre football et d’une sous-médiatisation criante.

Malgré l’exploit des Rouzier, N’Gapeth et Le Roux, le volley français est donc bien parti pour rester dans l’anonymat, à moins peut-être qu’un titre mondial vienne apporter le déclic dont il a tant besoin. Mais sans moyens, pas de gagne. Et sans gagne, pas de moyens. Et ainsi de suite…

.

Ça chauffe chez Mercedes !

F1Cette saison 2014 de Formule 1 est décidément palpitante. Elle marque la suprématie de Mercedes et de ses deux pilotes, Lewis Hamilton et Nico Rosberg, qui ont remporté onze des quatorze GP. Le premier est actuellement en tête du championnat avec trois points d’avance sur le second.

Étant donné ce faible écart, la rivalité entre les deux hommes n’a jamais été aussi prégnante. A Monaco notamment, lorsque le britannique accuse l’allemand d’avoir délibérément provoqué la fin de la séance de qualification, synonyme de pôle-position pour lui. Mais c’est surtout à Spa que ces tensions ont atteint leur paroxysme. Les deux hommes s’accrochent dès le deuxième tour ce qui provoque l’abandon de Lewis tandis que Nico finira deuxième. Se pose alors la question du caractère intentionnel de la manœuvre de Rosberg.

Cet épisode n’est pas sans rappeler la situation Senna-Prost chez McLaren. Leur rivalité atteint un sommet lors du GP du Japon, avant-dernière manche de la saison 1989. Alors que Senna tente d’attaquer Prost, celui-ci lui ferme la porte provoquant un accrochage entre les deux coéquipiers. Le français, titré, quitte McLaren pour rejoindre Ferrari l’année suivante. Lors de l’ultime manche, au Japon de nouveau, Senna harponne Prost, de manière volontaire, contraignant ainsi les deux voitures à l’abandon. De cette manière, le brésilien gagnait le championnat du monde.

On devrait ainsi assister à une fin de saison palpitante et ce d’autant plus que les points distribués lors de la dernière manche, à Abu Dhabi, seront doublés. Rien n’est donc fait, prochain rendez-vous ce week-end au GP du… Japon !

 

Ryder Cup : l’Europe inarrêtable

Ryder CupUn dernier coup de wedge magique de Donaldson, et c’est dans la poche. L’Europe a tranquillement battu les Etats-Unis 16.5 à 11.5 pour la 40ème édition de la prestigieuse Ryder Cup à Gleneagles (Ecosse). Cette compétition oppose tous les deux ans les meilleurs golfeurs des deux zones.

Emmenée par le numéro 1 mondial nord-irlandais Rory McIlroy épatant ce dimanche après des débuts difficiles, l’Europe remporte l’événement pour la 11ème fois de son histoire et confirme sa suprématie avec huit victoires sur les dix dernières éditions.

Côté français, Victor Dubuisson aura marqué les esprits pour sa première participation. Du haut de ses deux top 10 en Grand Chelem cette année à seulement 24 ans, Dubush est tout simplement resté invaincu que ce soit en doubles avec Graeme McDowell ou en simple pour apporter 2,5 points à son équipe.

On comprend mieux pourquoi certains osent déjà le comparer aux mains d’or du regretté Severiano Ballesteros…  Seulement le troisième Français à participer à la compétition, Dubush semble bien parti pour y laisser une empreinte forte et durable, pour peut-être devenir la référence que le golf français attend depuis si longtemps.

 

Un article de :