Droit de réponse à un article de LaPéniche
Toujours avec cette même volonté de donner la parole à tous les étudiants à travers des tribunes rédigées à titre personnel, LaPéniche publie aujourd’hui le droit de Réponse d’un militant au Front de Gauche Sciences Po qui a souhaité revenir sur deux articles publiés au premier semestre sur notre site: « Le FN à Sciences Po, histoire d’une bête traquée » et « L’UMP Sciences Po ne connaît pas la crise« .
La rédaction a pris note des remarques qui suivent. Nous jugeons nécessaire d’apporter un éclairage sur le choix de ces articles: LaPéniche souhaite balayer, de droite à gauche, le spectre politique à Sciences Po. Après l’article sur le FN, l’UMP et il y a peu l’UDI, nous publierons prochainement des articles sur le MODEM, EELV, le PS et le Front de Gauche.
Néanmoins, je me dois de saisir également cette opportunité afin éclaircir certains points.
Depuis plusieurs années maintenant, le Front de Gauche s’est établi à Sciences Po. Il a réussi son pari de réunir en masse les partisans d’une alternative au néolibéralisme et à l’austérité. Nos effectifs n’ont fait que croître au fil des ans et ceci de manière exponentielle. Hélas, un certain nombre d’interprétations erronées – dans le meilleur des cas – et de propos quasi-calomnieux ont surgi depuis plusieurs sur LaPéniche. Je ne me permettrai pas de juger si ces dires ont été détournés sciemment ou s’ils sont simplement le fait de premiers pas hésitants dans le monde journalistique. Il est tout de même nécessaire que j’apporte mon opinion, ma part de vérité et ma vision afin de rétablir un peu l’exactitude des faits rapportés par le site sur lequel je publie aujourd’hui.
Quand j’évoquais des interprétations erronées voire des propos à la limite de la calomnie, je pensais avant tout aux articles sur l’UMP Sciences Po et le FN.
Dans son article « Le FN à Sciences Po, histoire d’une bête traquée », l’auteur se permet une vive critique des journalistes de RSP ayant eu comme invité Florian PHILLIPOT. C’est son droit, que l’on me permette donc d’en faire de même concernant son travail. C’est donc d’abord motivé par l’idée bienfaisante de protéger les partisans du Front National à Sciences Po – sans doute menacés par les hordes socialo-communistes – que l’article semble avoir été écrit.
Dépeignant un parti « exclu du débat » et victime d’un campus composé majoritairement d’étudiants anti-démocratiques, la rédaction n’hésite pas à suggérer que le Front de Gauche ainsi que l’UNEF et le NPA pourraient avoir un poids moral sur la direction de l’établissement afin de faire interdire le Front National en ses murs. Il est pourtant clair que l’importance des forces politiques de Gauche à l’IEP a permis depuis maintenant de nombreuses années l’établissement du parti unique, l’expropriation de Jean-Claude Casanova ainsi que la mise en place de la Terreur pour les ennemis politiques. En somme, la première méthode journalistique de l’auteur réside dans l’usage du fantasme.
Ce n’est évidemment pas le seul moyen de s’en prendre au Front de Gauche Sciences Po, mais c’est tout de même celui qu’affecte tout particulièrement La Péniche dans cet article. Dans un deuxième papier nommé « L’UMP Sciences Po ne connaît pas la crise » – notez les intitulés impartiaux – l’auteur nous fait découvrir les « incessants appels du pied au Front de Gauche » de la section du Parti Socialiste Sciences Po. Soyons honnêtes en précisant que ce ne sont que les paroles rapportées d’un militant de l’UMP, mais soyons le totalement en apprenant au média qu’est LaPéniche qu’un article de presse ne peut être simplement un amas de citations collecté sans discernement. Peut-être l’auteur aurait-il pu songer – mais ce n’est qu’une suggestion – à consulter les principaux intéressés ?
Faisons lui grâce d’autant de recherches, certains ont sans doute été inquiétés par les milices bolchéviques anti-démocratiques que nous constituons à ses yeux.
Le Front de Gauche Sciences Po reste ouvert au débat comme il est facile de le constater chaque jour en Péniche. Lors des élections syndicales, plusieurs membres du Comité ont échangé avec des représentants de l’UNI, formation de droite plus dure que le MET, et ce sans incident. Pas plus qu’avec les militants de la Manif Pour Tous qui diffusaient leurs tracts au 27 Rue Saint Guillaume. Au quotidien, nous côtoyons les militants de l’UMP Sciences Po comme ceux du PS Sciences Po car contrairement à ce que laissent ressortir ces articles, nous n’avons aucun problème avec le débat démocratique, et ce avec quelque force politique que ce soit.
Il est profondément regrettable qu’aucun témoignage de membres du Front de Gauche Sciences Po ne figure dans ces articles qui en traitent pourtant. Etant la force politique la plus active
à l’IEP – fait universellement reconnu par les étudiants – il n’est pas difficile de nous trouver.
Militant du Front de Gauche Sciences Po.
One Comment
Jean-Baptiste Millet
Aucun point Godwin de tout le papier, bravo !