Un vent de changement souffle sur le Collège Universitaire
A l’approche des inscriptions pédagogiques de deuxième année, LaPéniche.net est partie à la rencontre de Françoise Melonio, doyenne du Collège Universitaire, afin d’en savoir plus sur les modifications du programme des deux premières années d’études à Sciences Po.
Pourquoi a-t-on souhaité modifier le cursus du Collège universitaire de Sciences Po, autrement dit comment est née cette volonté et quel était l’objectif visé ?
Françoise Melonio : Les choses ont commencé avant mon arrivée ici donc je peux dire assez librement que je trouve que le travail qui a été accompli est excellent (rires). L’objectif est de renforcer la formation des étudiants dans les disciplines fondamentales de Sciences Po. On est parti du fait que la scolarité à Sciences Po proprement dite ne dure maintenant que deux ans dans les murs et un an à l’étranger, et que donc la brièveté de la scolarité imposait que toute la formation fondamentale puisse être dispensée sur deux ans, le séjour à l’étranger apparaissant comme une année d’ouverture et d’expérience, mais ne pouvant pas se substituer à la formation intellectuelle faite à l’intérieur même de Sciences Po.
L’idée était donc de faire en sorte qu’au cours des deux premières années, tout étudiant ait un cursus vraiment généraliste, c’est-à-dire qui lui donne les connaissances et les méthodes aussi bien en droit qu’en économie, en histoire, en sciences politiques ou en sociologie. Sur les deux années, nous avons donc réparti ces enseignements sur une série de cours magistraux.
Quelles sont les modifications apportées aux deux premières années du cursus ?
Il y a un resserrement des contenus puisque les étudiants vont tous passer par les mêmes contenus fondamentaux. En première année, il n’y a au choix finalement que les langues, de façon à ce qu’au cours de cette année, les étudiants puissent se connaître entre eux en travaillant dans les triplettes (nous tenions à garder cette structure). Cela permet à l’étudiant de découvrir l’ensemble des disciplines enseignées, il fera ainsi un choix de discipline d’approfondissement en seconde année. La triplette aura en commun au premier semestre le droit, l’histoire et la microéconomie et au second, la macroéconomie, les sciences politiques et la sociologie ; si bien qu’au cours de la première année, l’étudiant aura touché aux cinq disciplines fondamentales. A la fin de la première année, il choisit quelle est la discipline qu’il souhaite étudier un peu plus en seconde année (la seconde année reste généraliste, mais l’étudiant peut choisir de s’orienter un peu plus vers une discipline).
Cette formation fondamentale doit être complétée par une formation plus large, qui donne aux étudiants à la fois une curiosité d’esprit et une forme de compréhension du monde contemporain : c’est pourquoi nous avons introduit un enseignement systématique en humanités littéraires, c’est-à-dire des cours au choix de littérature, de philosophie ou d’histoire de l’art, mais aussi une sensibilisation aux sciences et aux techniques. Le cours d’humanités scientifiques sera prolongé au cours de la deuxième année, par d’autres cours ouverts de sciences ou de réflexion sur les techniques.
A ce cursus, qui est un cursus très recentré sur les cinq disciplines, s’ajoute une pratique inscrite dans le cursus et obligatoire, à caractère artistique, qui se fait sur trois semestres (le second, le troisième et le quatrième). Le but est de sortir de ce qui peut paraitre un enseignement un peu abstrait et de développer des capacités de création et un mode de réflexion différent par rapport à la société qui nous entoure, en pratiquant par exemple l’écriture, y compris l’écriture de fiction, ou bien en pratiquant l’éloquence, ou le théâtre, mais non pas comme activité purement de loisir mais comme activité s’inscrivant dans la réflexion sur la société, dans le développement des qualités de création. L’idée est d’y consacrer deux heures par semaine sur les douze semaines. Cela donnera lieu à une production en fin de semestre.
Enfin, le principe du stage d’intégration avec entraînement à la parole et visites dans Paris est maintenu mais sous la forme restreinte qu’il avait cette année.
Cela signifie-t-il qu’il y aura plus d’économie et moins d’histoire et de droit ?
Il y aura plus d’histoire et de droit que précédemment mais ces disciplines seront réparties différemment sur les deux années. L’économie est la seule discipline présente aux deux semestres de la première année, à quoi s’ajoute le cours obligatoire de méthodes mathématiques et quantitatives nécessaire pour les sciences sociales.
Nous avons divisé l’histoire, au lieu d’en avoir tout au long de la première année, il y aura « Histoire du XIXe siècle » au premier semestre. En deuxième année, outre les cours choisis par l’étudiant qui peuvent être des cours d’histoire, il y a un cours obligatoire d’histoire du XXe siècle au quatrième semestre. En fait, jusqu’à présent, l’histoire du XIXe était présente tout au long de la première année mais il n’y avait pas de cours obligatoire d’histoire du XXe siècle, ce qui est étonnant pour une maison comme Sciences Po. L’histoire garde donc la même importance dans le cursus, mais le cours est divisé en histoire du XIXe, puis du XXe.
Sciences Po a recruté un professeur d’histoire du XIXe siècle, M. Chanet, qui va élaborer un programme de cours en s’inspirant d’expériences de cours de Philippe Boutry et de Dominique Kalifa qui donnaient satisfaction. Nous resterons dans un esprit proche. En cours magistral, le nombre d’heures restera le même que dans le système ancien, car il y avait une heure de cours par semaine sur deux semestres et désormais il y en aura deux par semaine sur un seul semestre.
Olivier Duhamel a repensé son cours de façon à ce qu’il y ait une cohérence sur un semestre et une partie de ce qui a été fait dans l’ensemble des séances sera reporté dans des cours faits en seconde année, puisqu’il y aura toute une série de cours séminaires.
Va-t-il y avoir d’importantes modifications sur le volume horaire global ?
Ce qui change, c’est à la fois le volume horaire, le mode de pilotage intellectuel et la méthode. En ce qui concerne le volume horaire, nous essayons de ne pas dépasser les 20 heures par semaine, plus les activités créditées facultatives (sport, art, ou langues supplémentaires). Sur les campus internationaux cela sera plus, à cause de l’enseignement renforcé en langues, mais nous souhaiterions ne pas dépasser 25 heures. L’idée est de permettre à l’étudiant d’avoir un travail personnel important, de consacrer beaucoup plus de temps à la lecture personnelle, à l’enquête personnelle.
Par ailleurs, notre objectif était aussi de faire en sorte qu’autant que possible, tout étudiant ait une place dans l’amphithéâtre. Au premier semestre, Olivier Duhamel gardera le système des eCours avec des cours présentiels et M. Chanet a accepté de dédoubler son cours. Au second semestre, en sociologie et en science politique, plusieurs professeurs enseigneront à leur façon mais sur le même programme. Dans ces deux disciplines, les chercheurs de Sciences Po se sont réunis et ont constitué un syllabus commun qui constitue un parcours permettant à l’étudiant d’acquérir à la fois les méthodes et les concepts fondamentaux. C’est la première fois que nous procédons ainsi : plusieurs professeurs travaillant sur le même plan de cours, avec une bibliographie commune.
Pourriez-vous revenir sur le concept des humanités littéraires et le développer ?
L’an prochain, nous allons mettre en place en première année trois cours d’humanités littéraires au choix. Laurence Bertrand Dorléac fera un cours qui prendra place au Musée d’Orsay et qui portera sur arts et société. Ce cours sera complété par des visites guidées et commentaires de certains tableaux du musée. Jean-Luc Pouthier, spécialiste d’histoire des religions, fera un cours sur les grands textes et les traditions religieuses dans les trois religions monothéistes. Cela sera autour d’étude de textes qui seront vraisemblablement à la fois les récits d’origine et les apocalypses. Quant à moi, je ferai un cours intitulé « Les figures du pouvoir », fondé sur des textes littéraires, philosophiques peut-être, et de l’iconographie politique. Les trois cours vont toucher à la sociologie de la littérature et de l’art, à l’histoire des religions, etc. Ce seront des cours qui reposeront sur des lectures et des commentaires d’œuvres.
La réforme de l’anglais va-t-elle également subir des modifications ?
Nous attendons actuellement les résultats de l’enquête concernant la réforme de l’anglais. Ce vers quoi nous nous acheminons très vraisemblablement est la validation semestrielle de l’effort fait par l’étudiant. La validation en fin de cycle avait tendance à dissuader les étudiants d’investir immédiatement et à retarder leur effort sur l’anglais.
Comment la réflexion sur un nouveau programme des deux premières années du Collège Universitaire s’est-elle organisée à Paris et dans les campus délocalisés ?
Il y a eu une commission appelée Cocuba (Core Curriculum Bachelor). C’est une réflexion qui a regroupé des enseignants de l’ensemble des disciplines représentées à Sciences Po. Cette commission, dont les résultats ont été présentés aux étudiants à intervalles réguliers, avait l’avantage de s’être donné la liberté de réfléchir sans aucune contrainte matérielle, c’est-à-dire en partant simplement d’une réflexion sur ce qui convient pour former l’étudiant de demain, indépendamment de toute question de coûts, de difficulté d’organisation, de personnel enseignant. A partir de cette réflexion très libre qui rassemblait des représentants de l’histoire, de l’économie, du droit, de la science politique et de la sociologie, et des représentants de l’équipe de direction, a été élaboré un projet.
Dans une seconde phase, nous sommes passés au « principe de réalité« , c’est-à-dire que nous nous sommes demandé comment élaborer un programme qui ne soit pas accablant pour l’étudiant en nombre d’heures. Ensuite, nous avons mis la barre à vingt heures et avons essayé de trouver des solutions.
Une réflexion sur l’adaptation aux spécificités de chaque campus a également été menée, globalement dans les équipes de chaque campus. La réflexion globale a été faite à Paris par les représentants des grandes disciplines émanant des centres de recherche de Sciences Po. L’objectif était d’avoir un pilotage à partir de la recherche et du corps enseignant. Nous nous sommes mis d’accord sur un programme qui est commun à l’ensemble des campus. Maintenant, l’enseignement de base est rigoureusement le même sur tous les campus, les campus en région pouvant d’une part ajouter un cours spécifique et des cours de langues, et d’autre part procéder à certains aménagements. Ainsi, à Reims, le cours d’institutions politiques fera une large part à la comparaison entre le droit de la Common Law et de la Civil Law. Les campus en région se présentent du coup comme le curriculum de base avec des adaptations dans les exemples choisis ou dans l’orientation et des enseignements complémentaires.
L’idée est que l’on a un Collège universitaire unique et donc les étudiants sont recrutés par les mêmes procédures. La différence est que les campus en région ont globalement des exigences linguistiques supplémentaires, notamment ceux qui sont anglophones.
A partir de quand les maquettes définitives pour la première et la deuxième année seront-elles mises en place ?
A la rentrée prochaine, toute la première année sera conforme aux nouvelles maquettes. Nous avons commencé dans la mesure du possible à mettre en place certains cours de la maquette définitive en seconde année. Ainsi, nous ne touchons pas à la structure globale de la seconde année, mais nous avons déjà commencé à créer certains cours qui sont dans la maquette future, de façon à pouvoir en tester l’effet sur les étudiants et avoir des évaluations des cours. En septembre 2011, la deuxième année sera mise en place.
L’objectif du Collège universitaire est qu’il y ait un véritable développement humain des étudiants. Nous allons bientôt lancer un questionnaire auprès des étudiants sur leur charge de travail. Nous comptons suivre de très près le sentiment des étudiants sur la mise en place de la réforme à travers les évaluations et allons tâcher de joindre aux évaluations des enseignants un par un une évaluation par l’étudiant de l’ensemble de son année.
Les deux premières années s’inscriront donc dans une certaine continuité. Quelle place pour la troisième année dans ce cursus ?
Les deux années sont en effet vraiment conçues comme complémentaires. Le point encore incertain est la façon dont on peut suivre les étudiants au mieux au cours de la troisième année. En fait, les deux premières années correspondent à un contenu qui correspond à un contenu équivalent aux 180 crédits d’une licence, c’est un enseignement très renforcé et beaucoup plus lourd sur deux ans, correspondant à l’essentiel d’un cursus de premier cycle. La question que l’on se pose est de savoir comment faire en sorte qu’en troisième année, on puisse aider l’étudiant à véritablement progresser intellectuellement de façon à clore le Bachelor.
La réflexion sur cette continuité de la troisième année avec les deux précédentes années n’est pas encore aboutie. Nous pourrions imaginer par exemple soit un stage court, soit une forme de travail personnel de l’étudiant qui serait la clôture de sa scolarité, mais c’est une réflexion encore très embryonnaire. Dans ce domaine, il faut réfléchir à ce qui est faisable.
6 Comments
nicolas
Si je suis ce que Françoise Mélonio nous dit, la conception des programmes s’est faite en deux étapes. D’abord, en réfléchissant au corpus idéal de connaissances qu’on voudrait donner aux étudiants. Ensuite, en se demandant comment ne pas nous faire crouler sous le travail.
Dans l’idéal, oui, je pense que beaucoup auraient aimé nous faire travailler un an sur le XIXe siècle, un an sur le XXe et maintenir le cours d’IP au même volume horaire. Cependant, cela aurait rendu impossible la diversification des matières enseignées.
Si ces changements accordent plus de temps libre aux étudiants de première année en contrepartie de cours moins approfondis, peut-être faut-il en profiter pour revoir la manière dont est pensé le travail personnel des étudiants à Sciences Po. Peut-être pourrait-on dépasser l’éternelle alliance de la fiche technique et de l’exposé de 10 minutes, et profiter du temps libre des étudiants pour leur faire effectuer de vrais travaux de recherche, ce qui les obligerait par là même à approfondir leurs cours.
En ce qui concerne l’introduction de l’histoire du XXe siècle, je ne pense pas que cela soit dû à la disparition du concours, épouvantail qu’agite l’UNI (désormais MET, habituons-nous à la nouvelle apparence édulcorée de la droite universitaire) depuis plusieurs années déjà. Non seulement cette disparition n’a jamais été envisagée, mais je tiens en plus à rappeler que plus de la moitié des étudiants qui entrent en première année à Sciences Po n’ont pas passé le concours. Ils n’ont donc pas eu à bachotter leur histoire du XXe siècle avant d’arriver à Sciences Po, cela n’en fait pas une race de sous-étudiants. Je ne vois donc pas en quoi le fait d’approfondir l’histoire du XXe siècle à Sciences Po pose problème.
De plus, étant donné les enseignement assez spécialisés dans la plupart des masters, il me semble plutôt positif d’enseigner un tronc commun solide lors du premier cycle.
Reste l’épineuse question des langues. De fait, la réforme d’il y a deux ans est à revoir. En considérant que l’apprentissage se faisait par e-learning et que l’enseignant ne devait plus faire que du « coaching », on se retrouve avec une béquille pédagogique qui ne parmet pas de progresser. Augmenter le volume horaire en langues et réintroduire le « teaching » en présentiel ne me paraîtrait pas absurde.
A force de remplacer des enseignants par du e-learning et de laisser les étudiants seuls face à un écran, il semble normal que la pédagogie et l’efficacité ne soient pas au rendez-vous…
Martin Pochet
Je serais un petit peu moins péremptoire que les autres commentaires sur la prétendue régression des exigences scolaires en premier cycle.
En ce qui concerne l’Histoire et les Institutions politiques, je crains d’avance ce que va donner la compression des cours de l’an dernier, qui s’étalait sur deux semestres, en un seul semestre… En particuliers en IP où 36 heures de cours sur la démocratie, les régimes politiques étrangers, la Vème République et les institutions européennes se verront réduites à 12 heures avec le même programme…
Néanmoins, on ne peut que se féliciter de voir que les cours magistraux dans ces deux matières passeront à 2 heures hebdomadaires contre 1 heure l’an dernier en sachant que les cours délivrés étaient d’une superficialité consternante (sans parler des cours de Mme Mélonio et les débats d’IP qui ne servaient franchement pas à grand chose). Heureux aussi d’apprendre qu’Olivier Duhamel daignera enfin délivrer ses cours en amphi au lieu d’avoir à regarder ses anciens cours non-réactualisés sur ordinateur.
Introduire la science politique et la sociologie dans le tronc commun me parait être une bonne initiative. Après tout, ce ne sont pas des matières moins essentiel que l’histoire, le droit ou l’économie et il est important que les élèves acquièrent la base de connaissance la plus large possible en première année avant de commencer à se spécialiser l’avant suivante puis définitivement en master.
La réforme du cours de techniques quantitatives est également salutaire. De ce que j’en sais, le programme va être considérablement revu à la hausse en matière d’exigence et les spécialisations (économie, sociologie et science politique) seront supprimées. L’an dernier, le programme consistait à refaire celui de terminale ES et encore sans la spécialité; difficile de faire pire en matière d’exigence…
Le seul point noir de la réforme reste comme d’habitude l’enseignement des langues. Si l’introduction de cours en e-learning afin de bosser l’anglais à l’écrit peut-être une bonne idée, elle ne résout pas le problème des cours en présentiel où l’on n’apprend strictement rien quand on ne régresse pas complètement ! Peut-être faudrait-il songer à instaurer des CM et des conférences de méthodes en anglais dès la première année ?
EM
Mais tu crois vraiment que tes frais de scolarité servent à payer tes cours ?..
qwerty
Donc finalement on commence VRAIMENT à travailler et à apprendre en master, c’est ça ?
Comment voulez-vous prétendre à l’excellence dans ces conditions ? Ce n’est pas sérieux et très choquant en comparaison des nouveaux droits de scolarité…
Bien que je trouve les mesures novatrices de Sciences Po très intéressantes (augmentation des effectifs, diversification des étudiants, tentatives d’internationalisation etc), je ne peux me résoudre à soutenir cette régression permanente des exigences scolaires du 1er Cycle. Il est dommage que vous ne puissiez pas tenir les promesses que vous faites.
Vous donnez l’impression de concentrer tous vos efforts dans votre communication, les lacunes du cursus rattraperont Sciences Po a un moment ou un autre.
azerty
Donc si je comprends bien, plus de cours sur l’UE en première année alors qu’il me semble que c’est très important… Tout comme wqsp, je pense aussi qu’enseigner le XIXe siècle en un semestre (et en plus, il n’y aura plus qu’un cours puisque Mme Melonio ne donnera plus le sien), c’est ridicule, déjà que cette année, certains cours de M. Boutry ou M.Kalifa étaient très allusifs et nécessitaient d’énormes recherches personnelles complémentaires, alors qu’est ce que ca va etre l’année prochaine? A vouloir faire des cours très généraux, les élèves ne vont plus connaître que des notions de base superficielles… Il me semble enfin que la chose la plus urgente est plus ou moins oubliée, à savoir le niveau d’anglais et plus généralement de langue. Comment notre école peut revendiquer la formation des élites politiques et diplomatiques du pays alors qu’on a 2h d’anglais et 2h de deuxième langue en première année et sans évaluation réelle (l’assiduité suffit à valider)? Cessons de faire croire que ce petit volume horaire permet aux élèves de fournir un gros travail à côté, car les autres matières prennent déjà trop de temps et, même à ScPo, la majorité des élèves travaillent surtout sous la contrainte. Je connais de nombreux élèves qui disent avoir régresser en langues depuis leur arrivée à ScPo, ce qui est catastrophique…
wqsp
L’enseignement de l’histoire du XXe siècle sert bien entendu à pallier la méconnaissance de cette période étant donné que le concours va disparaître… Enseigner l’histoire du XIXe en un semestre, c’est vraiment très, très drôle.