• Le Mag’ : Sérotonine, ou le guide contemporain du voyageur dépressif

    C’est un livre au format standard, beige, de trois cent cinquante-deux pages. Une chronique des temps post-modernes, un livre des crises de notre société. Dans son dernier livre Sérotonine, Michel Houellebecq propose comme un guide à l’intention de quiconque cherchera à s’aventurer dans l’esprit du dépressif, assistant à ce qu’il considère comme le déclin de son esprit accompagnant celui de notre civilisation. Une tentative d’évasion où se condensent tous les sujets de l’imaginaire houellebecquien : la sexualité et ses tabous, le travail et son ennui, l’homme et son besoin d’amour, la souffrance et son silence permanent. Reste à savoir ce que…

  • Journée des Auteurs 2018 : « A travers le prisme », un joli ca-prisme littéraire

    Mi-novembre à Paris. La saison de la rentrée littéraire n’est pas encore tout à fait achevée, et les libraires commencent à peine à mettre en avant les tout nouveaux lauréats des divers prix de l’automne. Non loin du Café de Flore où l’on remet le prix littéraire du même nom, toute une équipe de littéraires sciencepistes s’affaire à mettre en œuvre le salon littéraire de Sciences Po, la Journée des Auteurs (ou JDA pour les intimes).L’événement, loin d’être de prime jeunesse puisque sa première édition remonte à 1947, rassemble ainsi de nombreux auteurs et autrices de littérature française, qu’elle soit…

  • Le Mag’ : Rentrée littéraire 2018 – S’il ne devait en rester que trois…

    Chaque année, c’est la même chose. Ce déballage de couvertures crème et écarlate, de bandeaux tapageurs et outranciers, d’ouvrages bardés de noms qui se veulent mémorables, de libraires les yeux rivés sur les chiffres de vente et de lecteurs déboussolés par l’offre pléthorique de titres tous plus alléchants les uns que les autres. La rentrée littéraire. C’est un peu stérile, sans doute, tous ces prix et ces romans dont beaucoup ne se vendront qu’à quelques centaines d’exemplaires, ces grands noms qui se bousculent et ces jurys qui se réunissent dans des salles coupées du monde. Et pourtant. C’est aussi et…

  • Yasmina Reza, une “anti-leçon” inaugurale

    Une femme de lettres, ni politique ni universitaire, va lancer la rentrée 2018. Yasmina Reza, écrivaine, poétesse, dramaturge et créatrice, sera ainsi la première femme à tenir ce moment mémorable, demain à 13h30 sur l’estrade de l’amphithéâtre Emile Boutmy. Yasmina Reza est l’autrice de romans comme Babylone, paru en 2016 chez Flammarion et lauréat du prix Renaudot, de pièces de théâtre comme « Art », publié en 1994, mais aussi de scénarios et d’essais. Elle a été traduite dans plus de 35 langues différentes et a vu son œuvre récompensée par de multiples distinctions, notamment deux Laurence Oliver Awards et…

  • Le Mag’ : un automne littéraire entre Paris et Budapest

    Le retour d’escapade d’Europe centrale est un véritable défi pour l’âme occidentale. Se laisser enivrer des spleen communiste et austro-hongrois, flâner sur les quais du Danube, apprendre d’une culture héritière de Hunor et Magor, de véritables barbares ouraliens ayant fondé une culture d’une richesse digne de l’architecture du Parlement, et, surtout profiter d’une langue aux merveilleux accents. Une image de Budapest ne peut que frapper et toucher celui qui la reçoit, celle de la statue du poète Jozsef Attila, contemplant inlassablement le beau Danube bleu sur lequel les feuilles mortes viennent à disparaitre. « Comme si hors de mon coeur coulait…