« La troisième année commence aujourd’hui » : Compte-Rendu de la réunion d’information sur la 3A
C’est vendredi matin, en Boutmy, qu’a eu lieu la réunion d’information sur la troisième année à l’étranger. LaPeniche.net y était. Sans plus attendre, voici les points-clefs à retenir pour préparer son dossier et son départ dans les meilleures conditions.
« La troisième année commence aujourd’hui »
Francis Vérillaud, directeur adjoint de Sciences Po et directeur de la DAIE, insiste sur le fait que « la troisième année commence aujourd’hui ». La troisième année doit, en effet, s’insérer dans un véritable projet pédagogique et/ou professionnel. Quelques questions à se poser : stage ou séjour d’étude ? entreprise, administration ou ONG ? quel pays et quelle langue ? Dans tous les cas, les possibilités sont nombreuses.
F. Vérillaud rappelle également la raison d’être de la troisième année à l’étranger : fondamentale dans le projet éducatif élaboré par la direction de Sciences Po, elle est, pour l’étudiant, l’occasion de s’immerger dans un pays étranger, au sein d’une université ou au cours d’un stage, d’être confronté à l’altérité et de gagner en autonomie, sans compter qu’elle représente une formidable occasion de se perfectionner en langues. Cette année à l’étranger est également capitale pour Sciences Po ainsi que pour son image et, depuis quelques années, joue pour beaucoup dans l’attractivité de la rue Saint-Guillaume. La troisième année repose sur le tryptique « séjour d’étude, stage ou projet personnel » :
Séjour d’étude
Le séjour d’étude peut s’effectuer au sein des quelque trois cents universités partenaires de la DAIE qui, pour l’année 2008-2009, offriront environ mille places. À noter que, même si certaines universités sont, à tord ou à raison, moins réputées ou connues que d’autres, elles comptent toutes parmi les meilleures de leur pays, insiste Thierry Liu, responsable de la zone Chine et Asie du Sud pour le Centre Asie de la DAIE. Il en va de même pour les pays, dont un certain nombre est « sous-exploité ». La lecture des rapports de séjour est un bon moyen de trouver des universités-joyaux.
LaPéniche.net vous livre quelques bons plans (au dire de « la direction (qui) n’est pas un ennemi de classe », rappelons-le !) :
• la PUCP à Lima (Pérou), l’UEES à Guayaquil (Équateur) ou encore la ORT à Montevideo (Uruguay) pour la zone sud- et latino-américaine
• au pays de l’oncle Sam, l’U Wisconsin à Madison, Wisconsin, l’Emory U à Atlanta, Georgia, disposent d’excellents programmes en « undergraduate »
• la Concordia U dans le Montréal anglophone
• le Royaume-Uni ne se réduit heureusement pas à Londres et à son King’s College et offre, bien au contraire !, un grand choix avec l’U Kent à Canterbury, l’U Edinburgh ou encore l’U Sussex à Brighton
• les universités germanophones ne se limitent pas à Berlin et aux Freie et Humboldt U, pensez aussi à la BAU de Koblenz ou à l’U Sankt-Gallen en Suisse
• de même que l’Italie ne se résume pas aux spaghetti, elle ne se résume pas à la Bocconi
• Thierry Liu précise que la maîtrise de la langue du pays n’est pas toujours un prérequis pour les universités asiatiques dont certaines proposent des cursus en anglais ainsi que des cours intensifs de la langue locale
• enfin, Régine Serra, chargée de la zone Asie-Pacifique pour le Centre Asie, conseille également de « ne pas oublier la côte ouest de l’Australie »
Devant la multitude d’universités partenaires, il convient de bien se renseigner sur chacune d’entre-elles et sur les cours proposés. Il faut noter deux points essentiels :
• Sciences Po est très souvent en partenariat avec un département (bien souvent de sciences politiques ou d’« arts ») au sein d’une université, plutôt qu’avec une université dans son ensemble
• très souvent, les cours de niveau « graduate » (niveau master chez nous) ne sont pas ouverts aux étudiants de Sciences Po en échange.
Cette année, quelque cent soixante-dix étudiants ont choisi de faire un stage. Celui-ci, qu’il soit en entreprise, en administration, en ONG ou dans le domaine culturel (Alliance française, par exemple), est de plus en plus prisé et Cédric Prunier insiste sur le fait que, l’année dernière, certaines expériences de stages se sont révélées remarquables.
Le stage présente plusieurs intérêts :
• il s’agit d’un stage long (huit mois à temps plein minimum) qui permet d’acquérir une première expérience professionnelle et de développer de réelles compétences
• c’est une excellente occasion de mettre à l’épreuve son projet professionnel et de pratiquer la « technique de l’entonnoir » (dixit C. Prunier) consistant à préciser et à affiner ce dernier.
L’interlocuteur principal pour la préparation du stage à l’étranger est Sciences Po Avenir qui propose un suivi personnalisé, des ateliers CV ainsi qu’une base de données d’offres de stages. Attention cependant, le stage s’adresse aux étudiants les plus motivés et les plus autonomes, tant la recherche d’un stage est longue et difficile…
Projet personnel
Enfin, réaliser un projet personnel est une possibilité qui reste marginale et peu connue. Vous rêvez d’être élève du conservatoire national de Moscou au cours de votre troisième année, d’étudier dans une université non partenaire ou de faire de faire du journalisme en même temps que le tour du monde ? Un seul impératif : soumettre votre projet à la direction qui vous donnera son aval (ou pas).
Se renseigner
Mais réussir sa troisième année à l’étranger, c’est avant tout bien choisir son université ou son stage. Les sources d’information sont nombreuses : en plus des rapports des séjours d’étude 2006-2007, la DAIE publiera très prochainement une brochure sur la troisième année. En attendant, les rapports 2005-2006 sont en ligne. Plus d’informations sur la DAIE, sur le Centre des Amériques et sur le Centre Asie sur leurs sites Internet respectifs.
N’oubliez pas non plus les sites Internet des universités partenaires qui proposent presque toujours le programme de leurs cours et une page « International Exchange ». Idem pour les stages et les pages « Carrières » et « Recrutement » des sites Internet d’entreprises ou d’ONG. Enfin, le mois d’octobre sera ponctué de très nombreuses réunions sur les différentes régions du monde. Pensez donc à consulter régulièrement votre ENTG, la newsletter de Sciences Po et le site de la DAIE.
La préparation de la troisième année en quelques dates
• 29 octobre : date-limite de dépôt des demandes de dérogation
• 10 décembre : date-limite de validation du projet de stage auprès de Karen Frattini, responsable des stages des premiers cycles pour Sciences Po Avenir
• 3-4 janvier 2008 : inscriptions administratives en ligne et dépôt des dossiers de candidature comprenant :
1. une liste de vœux (universités et stages)
2. une lettre de motivation en français et dans la langue du pays d’accueil où chaque vœu doit faire l’objet d’un paragraphe
3. un CV en français et dans la langue du pays d’accueil
4. les résultats des tests de langue (TOEFL, IELTS…)
5. ses résultats académiques depuis le baccalauréat
Vous êtes désormais prévenus… Et au programme d’un prochain article : le « catastrophique » (toujours dixit C. Prunier) TOEFL et l’IELTS qui, lui, a la cote !
7 Comments
sandraaaa
parfosi la solution est devant nos yeux mais on s obstine a ne ps la voir
Jb
Cher monsieur qui a oublié de signer (sûrement par distraction),
Je suis actuellement en 3A, dans une université américaine, la Vanderbilt University pour être précis. Sans être dans la Ivy League, elle est considérée comme une des très bonnes universités des US. Ici les élèves ne paient pas 5000 euros mais 50 000 dollars pour un an, ce qui effectivement à tendance à les rendre consommateurs et sûrement à les forcer à bosser pour le retour sur investissement.
Cependant, désolé de contredire ta logique, mais le niveau est loin d’être impressionant. Sciences-po n’a vraiment rien à lui envier et pourtant dieu sait que je suis critique avec la maison mère de la rue Saint-Guillaume.
Voilà, c’était juste pour dire qu’en matière d’éducation, non nous ne sommes pas des consommateurs, et pourvu que ça dure…
Lauren
Beau CR !
Laurianne, cette réunion s’adressait aux deuxièmes années qui partent l’an prochain (en 3A). Il faut s’y préparer dès maintenant si tu es en 2A puisque le dossier pour le stage doit être rendu au plus tard le 10 décembre et que les voeux doivent être donnés début janvier pour les séjours d’études.
Si tu es en 1A, tu as encore le temps d’y penser…
Le système de note concerne tous les étudiants, mais les notes ne rentrent pas en compte pour l’acceptation du stage.
Cher anonyme, tous le monde ne paie pas 5000 euros à Sciences Po. Et les universités américaines sont bien plus chères que notre école.
M219, il suffit de te rendre sur le site de la DAIE :
http://www.international.science...
M219
Merci bcp à la Péniche pour ce très bon compte-rendu! Juste une question: comment savoir avec quels départements d’universités Sciences Po a établi des partenariats? Merci
Quelle honte
"Vous n’etes pas des consommateurs"
Bravo la mentalité française. A 5000 Euros l’année, je pense qu’on peut au contraire se voir comme des consommateurs. Les étudiants américains reflechissent bien de cette façon, et Dieu sait que le niveau des universités est aussi élevé à cause de ça.
Laurianne
Je n’ai pas compris exactement à qui s’adressait cette réunion. En quelle année et à quelle période prépare-t-on son année à l’étranger?
Le système de notes A, B, C, D, E et F, concerne-t-il seulement les étudiants qui souhaitent partir dans une université partenaire ou aussi ceux qui visent un stage professionnel dans le cadre de la 3A à l’étranger?
C.
Merci pour cet article, qui est, finalement, comme un best of des meilleurs moments de cette réunion !
Mais tu oublies le mémorable :
"Vous êtes des Sciences Po ! Vous représentez Sciences Po à l’étranger !!"
ou encore :
"Vous n’êtes pas des consommateurs"
ni le
"Mon nom est Paolo Modugno" *gestes exubérants* " et _effectivement_ je suis Italien !"