Interview de Manon Carado, Analyste d Affaires, Business Unit Mines, AREVA

Quel a été ton cursus académique ?

J’ai été diplômée de Sciences Po en 2007. J’étais en master Finance et Stratégie et je dois dire que j’ai alors été l’une des rares à vouloir faire une césure.

Quels stages as-tu fait ?

J’ai effectué deux stages, de six mois chacun. J’ai d’abord travaillé six mois en audit chez Deloitte. Ca a été très formateur ! C’est une expérience très enrichissante et très intéressante que je suis contente d’avoir connue, même si cela n’a pas toujours été facile, notamment en termes d’horaires !

Cela t’a-t-il aidé d’avoir fait ce stage lorsque tu as cherché du travail ?

Oui beaucoup ! D’ailleurs, lorsque j’ai passé mes entretiens pour rentrer chez Areva, le recruteur m’a dit : « De toute façon, tu as fait Deloitte ! », comme un gage de bonne qualité.

Quel(s) autre(s) stage(s) avais-tu fait lorsque tu as commencé à travailler ?

J’ai effectué mon deuxième stage dans une start-up en téléphonie mobile. C’était très intéressant également et cela m’a permis de voir deux manières différentes de travailler en entreprise.

Qu’est-ce que ces stages t’ont apporté d’autre ?

Je dirais que le fait d’avoir fait une césure m’a aussi permis de pouvoir relier des exemples concrets à l’enseignement théorique, lorsque ma césure s’est terminée et que j’ai effectué mon dernier semestre à Sciences Po.

Que retiendrais-tu particulièrement de ta formation à Sciences Po ?

Je pense que la 3ème année apporte une réelle valeur ajoutée au diplôme. J’ai passé ma troisième année en Espagne, ce qui m’a permis de revenir bilingue en Espagnol, sachant que j’avais déjà une bonne maîtrise de l’Anglais. La maîtrise de plusieurs langues est toujours très importante lorsque vous passez des entretiens : elle montre que vous avez voyagé et que vous êtes ouvert d’esprit !

Et au quotidien, quelle en est la valeur ajoutée ?

Je me sers quotidiennement de l’Anglais et de l’Espagnol dans mon travail à la Business Unit Mines, chez Areva !

Plus généralement, je dirais que mes études a Sciences Po m’ont permis d’avoir de bonnes connaissances en relations internationales – ce qui est essentiel dans ma fonction d’analyste d’affaires puisque les trois quarts de nos opérations se font dans des pays étrangers.

Quel regard portes-tu sur ta formation à Sciences Po, maintenant q ue tu es diplômée et que tu travailles depuis deux ans?

Je trouve que la formation théorique reçue en master Finance et Stratégie était bonne, puisqu’elle m’a permis d’entrer directement sur le marché du travail – après une césure, certes – mais, du moins, je n’ai pas eu à refaire un diplôme pour me spécialiser davantage.

Je pense vraiment que ce master m’a donné de bonnes bases en analyse financière et en gestion, indispensables pour commencer en tant qu’analyste d’affaires.

Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux futurs diplômés, afin de mieux mettre en avant leur formation ?

Tout d’abord, je leur conseillerais de faire un maximum de stages et séjours à l’étranger. Cela montre qu’ils ont eu des expériences différentes et probablement enrichissantes aussi !

Ensuite, je crois vraiment qu’il est important de faire une césure : ça permet de ne pas rester focalisé sur des concepts trop abstraits, comme ceux qu’on nous enseigne parfois à l’école, mais, au contraire, d’envisager les choses beaucoup plus concrètement ! C’est comme cela que vous pouvez voir ce qui vous plaît et définir votre plan de carrière.