CRIT 2019 : entrez dans la danse

En ce deuxième jour de compétition se tenait la fameuse et attendue épreuve de danse, et force est d’avouer que tous les IEP ont redoublé de créativité pour la compétition. L’expressivité des danseurs n’avait d’égale que la précision technique de leurs mouvements.

Sans chauvinisme aucun (OK, peut-être un peu), nous saluerons la performance d’ArtCore, les danseurs de Sciences Po Paris, qui enflammèrent un public déjà électrisé par les performances précédentes.

Tel un chœur de chair – littéralement, puisque la troupe était vêtue d’amples chemises et pantalons fluides aux teintes beiges- les danseurs allièrent précision de la gestuelle et émotions.Suivant une mélodie rythmée aux accents lyriques, ArtCore sut nous émouvoir par la simple puissance de ses mouvements.

Sans en faire trop, les danseurs du gratin germano-pratin impressionnèrent la salle et, plus encore, les étudiants des autres IEP. Si Paris atterrit à l’excellente seconde place du podium, les danseurs parisiens ont sans nul doute conquis le cœur de sciencespistes issus des quatre coins de la France. Ainsi, il ne fut pas rare d’entendre quelques soupirs d’admiration ou un « waouh » échapper de la bouche d’étudiants pourtant prêts à défendre bec et ongle leur école. Indéniablement, d’Aix-en-Provence à Rennes en passant par Lille ou Saint-Germain-en-Laye, l’émouvante chorégraphie exécutée au millimètre près par notre troupe parisienne a conquis bien au-delà des frontières du périphérique.

L’équipe de Grenoble en pleine action

On peut aussi relever la diversité des styles de danse et des musiques des différentes équipes. Parmi nos coups de cœur, l’IEP de Lille et ses danseurs aux tenues noirs ornées de couleurs vives ont fait vibrer la salle au rythme de Laurent Garnier, un bel hommage au roi de la house française et à l’impact des musiques électroniques dans la danse et le monde de la nuit. L’équipe de Grenoble a redoublé d’originalité en incorporant un accessoire à sa chorégraphie, une sorte de caisson de bois sur lequel les danseurs virevoltaient, s’appuyaient ou montaient dessus. Loin de gêner les mouvements de la troupe, l’objet nourrissait la chorégraphie et ajoutait une touche de singularité à l’équipe, de quoi saisir le regard du spectateur et le captiver.En somme, toutes les équipes ont ébloui leur public par l’aisance avec laquelle celles-ci se mouvaient sur scène et accrochaient le regard du spectateur du début à la fin de leurs performances.Vibrants, impressionnants et incroyablement talentueux, les danseurs placèrent la barre très haut sans qu’aucune équipe ne déroge à un tel niveau d’excellence. La tâche du jury n’a sans aucun doute pas été chose aisée tant les performances qui se succédèrent cet après-midi étaient plus originales, diverses et impressionnantes les unes que les autres. Saluons enfin la victoire méritée de l’équipe bordelaise, avec une chorégraphie aussi inventive qu’harmonieuse !

 

Sabine Audelin