• « Paterson » Review

    As the Latin Quarter Filmothèque in Paris begins its Jim Jarmusch retrospective, I thought I would take the time to go over one of his most profound and endearing works, Paterson (2016). I strongly recommend any existentially-challenged individual to go watch this film.             Adam Driver plays the role of a bus-driver, Paterson, who spends most of his free time writing poetry in the city of Paterson, New Jersey. Paterson is a small city out of which literary giants such as Allen Ginsberg and William Carlos Williams emerged, and it is this magic sentiment derived from this knowledge of all the…

  • Corpus X de Frederic Bischoff, Compte-rendu d’une entrevue avec la France de l’après-démocratie

    Remarque préliminaire : En tant qu’ancien étudiant de Sciences Po, Frédéric Bischoff serait heureux de vous communiquer l’e-book de son ouvrage Corpus X ; retrouvez les détails en fin d’article !  « Monsieur, on ne fait pas dépôt de colis, il vous faudra communiquer vos propres adresses à l’avenir.  – Oui oui Madame. Merci. »  Ainsi commençait ce qui allait être ma rencontre avec un des futurs possibles pour notre pays ; une confrontation avec une France de demain, gagnée par le fléau autoritaire et un populisme liberticide. Sortant du petit bureau du 56 rue des Saint-Pères à Sciences Po…

  • Les Démons à la Comédie, beauté glaçante et démentielle

    Désabusés, aliénés, furieux, les Démons de Dostoïevski enflamment la Comédie-Française sous la direction du metteur en scène flamand Guy Cassiers. Une scénographie spectaculaire et des comédiens de haut vol signent ici une réussite épatante, un brin hermétique. C’est sans doute le roman le plus politique de Dostoïevski. Le portrait d’une Russie déchirée, prise entre une aristocratie vieillissante, perdue dans un intellectualisme tiède et abstrait ; et une jeunesse révolutionnaire, pétrie de certitudes délétères. Une critique vive et incisive, adressée aux uns autant qu’aux autres. Son roman-fleuve interroge bien sûr la vanité du nihilisme et l’inutilité des éternels pourparlers, mais il va…

  • Mohamed Mbougar Sarr, auteur sénégalais, remporte le prix Goncourt

    Le 3 novembre dernier, aux alentours de midi, l’Académie Goncourt décernait son 119e prix à Mohamed Mbougar Sarr pour son quatrième Roman La plus secrète mémoire des hommes (éditions Philippe Rey coédition avec Jimsaan). L’auteur Sénégalais fait partie de ces rares écrivains qui, francophones certes, sont récompensés par le prix Goncourt sans être français. Né à Dakar en 1990, il suivra sa scolarité jusqu’au bac au Sénégal avant de venir s’installer en France pour ses études supérieures. Son premier roman Terre ceinte, paru en 2015, connaît déjà un certain succès et se voit remettre le grand prix du roman métis, ainsi que le prix du roman…

  • Billet culture

    Le matin dernier, j’écoutais l’inspirante Amélie Nothomb nous conter sa vie et la relation qu’elle entretenait avec son écriture.  Le journaliste admirait le parfait et logique enchainement de sa vie, de sa relation paternelle, jusqu’à son prix Renaudot 2021 pour un livre justement dédié à son père, décédé quelques mois auparavant. Comme si les moments de sa vie s’imbriquaient à la perfection, comme un puzzle qui finit enfin par être achevé.  Puis, elle a prononcé cette phrase qui m’a marquée, voire troublée. « Mais c’est vrai… C’est vrai… Et croyez-moi, c’est indépendant de ma volonté ! Mais tout ‘tombe trop bien’… Je…