Survivre à Paris : les petites salles de Pigalle

On ne les attendait plus : les vacances arrivent, et avec elles le retour en province pour quelques-uns, ou à l’entre-soi parisien pour quelques autres (d’aucuns racontent même que certains en profitent pour s’avancer dans leurs papers/révisions/e-learning… ben voyons). Mais avant toute chose, passage obligé par la traditionnelle soirée d’Halloween ! Si vous vous laissez tenter par celle du BDE, c’est au Divan du monde que ça se passe. L’occasion pour vous de partir en expédition nocturne dans un des quartiers emblématiques de Paris: Pigalle ! Et l’occasion pour nous de vous présenter un article aux petits oignons, consacré à l’envers d’un décor trop souvent réduit au Moulin Rouge et à ses maisons closes pas si closes que ça.

 

Our Kebab

41, rue de Londres (8ème arr.)

Loin de l’ambiance dégueu du « keu-gré » d’en bas de chez toi, Our Kebab est un Kebab de luxe situé dans le 8ème arrondissement, qui assure un service de livraison dans le 18ème. On conseille le « Ame-OUR » Kebab, travail d’une élégance qu’on peut retrouver dans n’importe quel Grec de quartier (certainement …). Pour ceux qui sont à la recherche du « meilleur Kebab de Paris », sorte de quête spirituelle chez certains sciences-pistes, celui-ci en fait sûrement partie. Ouvert lundi et mardi de 11 à 16h, du mercredi au vendredi de 11 à 22 h.

www.ourkebab.com

Benjamin Perrot

  

Gals Rock

17, rue Henri Monnier (9ème arr.)

À deux pas des boutiques d’instruments de musique et à proximité des deux maisons de production Naïve et Pias, se trouve Gals Rock. Véritable temple dédié à la culture rock féminine, cette boutique ne se résume pas à la vente de disques que nous connaissons tous, ceux de Patti Smith ou Marianne Faithfull. Gals Rock, c’est aussi la découverte d’artistes françaises, australiennes ou autrichiennes, une ligne de vêtements ou la vente de livres et de fanzines… On vous conseille tout particulièrement d’assister aux nombreux showcases ou concerts, organisés par l’établissement. En mettant en lumière une culture peu connue, Gals Rock est une boutique tous publics qui plaira aussi bien aux hommes, aux femmes, ou les deux à la fois…

http://www.galsrock.fr/

Maëva Saint-Albin

  

Kooka Boora

62, rue des Martyrs (9e arr.)

Une ambiance hipster, un bon choix musical dans un espace ouvert, des plats plutôt inventifs, et des jus bien frais. Voilà ce qui vous attend au Kooka Boora. Sans oublier le Wi-Fi gratuit ! En face de la place Lino Ventura, son style plus moderne contraste avec vieux manège que vous pourrez admirer, aussi bien vautré dans les fauteuils et canapés à l’intérieur qu’assis sur les chaises bleues en terrasse. Les prix sont un peu élevés, mais l’atmosphère incomparable ne vous fera pas regretter votre décision.

Nicolas Viot

    

Le Dépanneur

27, rue Pierre Fontaine (9e arr.)

Vous vous sentez d’humeur hype ? Ça tombe bien, le Dépanneur – déjà bien connu dans les années 90 – renaît de ses cendres et il ne lui a pas fallu longtemps pour s’imposer à nouveau comme ZE place to be à Pigalle. Une déco branchée à base de bois brut et de cactus et SURTOUT une carte qui donne l’eau à la bouche rien qu’en la lisant. Le côté cuisine est géré par le food truck Cantine California et ce sont donc les mêmes burgers à base d’ingrédients bio et d’influences mexicaines qui sont proposés au Dépanneur. Alors si vous n’avez pas envie de courir après le fameux camion dans tout Paris, le Dépanneur constituera le parfait point de chute pour les fans de burgers mais aussi de tacos. Compter un budget entre 15 et 20€, mais ça vaut le coup pour manger un Obama Burger ou un Cali Classic.

http://ledepanneurpigalle.com/

Tamara Bouhl

  

Le Sans Souci

65, rue Jean-Baptiste Pigalle (9e arr.)

Situé à la frontière du 9ème et du 18ème arrondissement, le Sans Souci a des allures de brasserie PMU la journée. Mais à la nuit tombée, il se transforme pour devenir l’un des bars prisés de Pigalle, à la clientèle trop hype. Idéal pour un before avant de partir en soirée, vous pourrez y déguster, outre les habituelles bières et verres de vins, d’excellents mojitos à des prix abordables. Évitez cependant de vous y aventurer le week-end, après 22h, car vous passerez votre soirée à tenter de commander un verre au bar, pour ensuite le devoir le déguster sur le trottoir, faute de place.

Perrine Quiclet

  

La Fourmi

74, rue des Martyrs (18e arr.)

Vous connaissez la fameuse salle de spectacle La Cigale ? Alors en sortant de votre prochain concert, passez vous rafraichir chez sa cousine La Fourmi, qui vous garde bien au frais des bières à seulement 2,8 euros. L’ambiance de fourmilière ne doit pas vous effrayer, car l’endroit est souvent bondé; si malgré tout vous préférez être assis et plus au calme, passez plutôt pendant la journée. Vous pourrez alors y déguster des tartines, planches ou autres steaks tartares, sous un grand lustre fait de bouteilles en verre, parfaitement intégré dans le décor vintage.

Cécile Lienhard

  

Le Kremlin

Si comme Jeff Lebowsky vous êtes amateurs de White Russian, le Kremlin est fait pour vous. Situé au 6, rue André Antoine, dans le 18ème arrondissement, ce bar vous plongera dans un décor soviétique rétro où les affiches de propagande habillent les murs. Si la vodka, directement importée de Russie, reste le maître mot dans ce bar, de nombreux autres alcools vous y attendent (comptez entre 8 et 11 euros pour un cocktail et entre 3 et 3,50 pour une bière).

Thomas Papin

  

Marlusse et Lapin

14, rue Germain Pilon (18ème arr.)

Situé en plein milieu du quartier Abbesses/Pigalle, ce petit bar atypique (avec une pièce au fond du bar organisé comme une chambre) contient une atmosphère que l’on ne retrouve nulle part ailleurs. Le décor est ancien, les barmen accueillants,  l’alcool bien servi (surtout les mojitos et l’absinthe) et tout cela à des prix très raisonnables. Des évènements (petits concerts ou projections de films) sont souvent organisés et plus la soirée dure, plus ce bar prend l’apparence d’un petit club. Attention tout de même à y aller relativement tôt le samedi car l’endroit est rapidement bondé.

Élie de Gourcuff

  

People’s Drug Store

78, rue des Martyrs (18ème arr.)

Joindre le jeu à l’agréable. C’est le concept du People’s Drug Store, cave à bière où les clients sont priés de tenir d’une main leur pinte et de l’autre, une pièce d’échec. Plus de 550 variétés de bières, prix très raisonnables, ambiance cosy. Attention : selon la chance que vous avez, dénicher une place assise peut s’avérer plus ou moins difficile. On conseille d’y arriver sobre pour des raisons stratégiques, mais on l’est rarement en repartant.

Elise Lévy

  

Le musée de l’Érotisme

72, boulevard de Clichy (18ème arr.)

Parce qu’il y a aussi des choses à faire à Pigalle dans la journée, le musée de l’Érotisme vous ouvre grand les portes de 10h jusqu’à 2h du matin; laissez-vous emporter jusqu’au septième étage et développez votre imagination devant des ustensiles pour le moins insolites (on pense en particulier à la chaise à cunnilingus, à l’origine de bien des discordes conjugales). Vous préférez vous faire cultiver ? Extasiez-vous devant des œuvres d’art venues des quatre coins du monde: à noter, jusqu’au 3 novembre, trois expositions temporaires dont celle du maître japonais du face-sitting Harukawa Namio… C’est ce qui s’appelle manger exotique.

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Les réactions… folkloriques des visiteurs – surtout les plus jeunes et les plus vieux, qui ont un tarif réduit – pourraient franchement « faire l’objet d’un travail de recherche en sciences sociales« … donc lorsque vous chercherez un stage de terrain, pensez au musée de l’Érotisme.

http://www.musee-erotisme.com/fr/

Jean-Christophe Spiliotis

One Comment

  • Amel

    Je viens de tomber sur votre article sur ourkebab… Il n’a rien de chic et est plutôt même assez sale… Y avez vous déjà déjeuner? Bises