Sciences Po lance le Médialab
Si vous vous tenez informés de l’actualité de « la maison », vous n’êtes pas sans savoir que la semaine prochaine voit le lancement du Médialab. Elle se déroule du 25 au 28 mai 2009, à Sciences Po, au 13 rue de l’Université.
Cet événement a pour but de nous présenter, enseignants, chercheurs mais aussi étudiants, l’influence qu’ont eu « le développement, la diversification et la diffusion … des nouvelles technologies numériques » sur les domaines de la connaissance et du savoir, et ce particulièrement dans le domaine des sciences sociales. C’est là que Sciences Po met les petits plats dans les grands, en invitant trois personnes de renommée mondiale qui ne sont autres que :
Le lundi 25 mai : Richard Rogers, de l’Université d’Amsterdam, directeur de la fondation Govcom.org, auteur de Information Politic on the Web, MIT Press, Cambridge Mass (2005), qui nous présentera comment suivre la politique sur le web.
Le mardi 26 mai: Yochai Benkler, de la Law School de Harvard, co-directeur du Berkman Center for Internet and Society, auteur du livre The Wealth of Networks. How Social Production Transforms Market and Freedom, Yale University Press, New Haven (2006). Il montrera en quoi les données numériques peuvent être utiles en science politique.
Le jeudi 28 mai: Carlo Ratti, du MIT, directeur du SENSEable City Lab, nous démontrera lui, les conséquences du numérique sur « l’appréhension de la ville et des études urbaines ».
Le Médialab a pour inspiration un laboratoire conçu au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Si le Médialab n’a aucunement l’ambition d’en être la réplique française, il se présente comme un « laboratoire de moyens numériques », dont les nouveaux outils de communication et de production de données dus aux NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication), forment la clef de voûte.
Ainsi, le Médialab a toute sa place dans la « révolution numérique » qu’a amorcée Sciences Po, pour trois raisons : pallier l’absence d’un laboratoire centré sur l’étude des NTIC, qui sont devenues incontournables par leurs conséquences sur les sociétés, rénover la pédagogie, et enfin parce qu’il est synonyme d’une actualisation pour les sciences sociales, qui ne peuvent plus se passer des outils numériques dans le cadre de leurs approches quantitatives. Les premières années qui ont eu la joie de suivre au premier semestre un enseignement de « techniques quantitatives », peuvent témoigner de ce dernier point…
Sciences Po place le lancement du Médialab sous le signe de la découverte. En effet il « sera d’abord un centre de ressources et de compétences ». Enseignants comme chercheurs, pourront apprendre de nouvelles techniques, pour éventuellement les diffuser ensuite. A plus long terme, il est voué à devenir un centre de recherche d’excellence.
Le Médialab a enfin et surtout vocation de faciliter l’entrée de toute la « communauté sciences-piste » dans l’ère numérique.
2 Comments
kak
Merci kimio ! C’est exactement la question que je me posais : concrètement, à quoi va-t-il servir ce Medialab ?
kimio
Ok. Mais, derrière ces termes alambiqués, c’est quoi concrètement le MediaLab ?