Retour sur l’article « Procès Méric : Faut-il mourir pour ses idées ? »

Chers lecteurs de La Péniche, L’article sur l’engagement et le procès Clément Méric publié la semaine précédente a suscité de nombreuses réactions auxquelles le comité de rédaction de La Péniche a tenu à répondre. Tout d’abord, nous adressons nos excuses les plus sincères aux personnes que cet article a pu heurter, pour quelque raison que ce soit. Cela n’était évidemment pas notre intention. Nous avons ainsi réalisé a posteriori que la sensibilité générée par le sujet ne le rendait peut-être pas propice à une approche aussi distanciée et élargie. Certains ont en effet voulu y lire, en filigrane, une prise de position concernant le procès Clément Méric. Or, nous ne prétendons pas nous exprimer sur une décision de justice. L’objectif de cet article, nous le rappelons, était simplement de s’interroger sur la notion de l’engagement par le prisme du combat mené par Clément Méric. Nous reconnaissons néanmoins la maladresse de cette approche et la présence de quelques erreurs factuelles concernant les conclusions précises de l’affaire, pour lesquelles nous vous prions de bien vouloir nous excuser. Le débat se cristallisant autour d’un passage sorti de son contexte, nous nous permettons d’éclairer ce que nous entendions par « les vies brisées des deux côtés ». Si la formulation est malheureuse, elle n’a pas vocation à minimiser l’assassinat tragique d’un jeune homme en mettant sur un pied d’égalité une peine de prison et un décès. Cela est incomparable. Cependant, ne nous méprenons pas sur le sens de cette phrase: il s’agissait ici de souligner la brisure que représente toute incarcération dans la trajectoire d’une vie, sans porter de jugement qualificatif sur celle-ci. Par souci de neutralité face à une décision de justice et de respect pour les proches de Clément Méric, nous n’aurions décemment pas pu nous apitoyer sur la sentence prononcée. Ainsi, nous renouvelons notre regret face à la méprise suscitée par cette phrase. Cependant, nous estimons que le déchaînement de violence suscité par l’article n’avait pas lieu d’être. Les propos injurieux qui ont été tenus ne sauraient être tolérés en ce qu’ils sont, pour certains, des attaques personnelles et des appels à la haine. Cela ne correspond ni à notre philosophie de travail, s’inscrivant dans l’écoute bienveillante de tous, ni aux valeurs de notre établissement. Ce dernier sera prévenu sans délai en cas de débordements violents réitérés. Nous prenons la responsabilité de nos écrits et attendons la même chose de votre part. Nous sommes en effet convaincus que le fil conducteur de notre travail doit être un respect mutuel entre vous, lecteurs, et nous. Pour finir, nous reconnaissons avec humilité ne pas prétendre au titre de journalistes professionnels. Cela n’a jamais été notre objectif: vous lisez un journal qui s’autoproclame étudiant, avec son mélange de maladresses, d’apprentissage et d’essais. Bien que nous travaillions de notre mieux pour vous offrir un contenu de qualité, nous faisons parfois des erreurs. En ce sens, nous écoutons, corrigeons et améliorons. Soyez assurés que nous apprenons de chacune d’entre elles. En vous assurant de notre ambition encore plus profonde d’améliorer la qualité de notre travail et en vous remerciant pour votre soutien à La Péniche,

Bien cordialement,

– La rédaction de La Péniche –