Rencontre avec Chrystelle Welter, l’infirmière de Sciences Po

Il y a quelques semaines, la newsletter nous présentait Chrystelle Welter, infirmière à Sciences Po depuis un an, mais honnêtement, qui connaissait son existence? Toujours aussi curieuse, LaPéniche.net a décidé de pousser la porte de l’infirmerie pour vous faire découvrir ce service malheureusement méconnu à Sciences Po. Anecdotes, conseils, projets, l’infirmière se confie et nous présente son quotidien.

LaPéniche.net : Pourriez-vous commencer par vous présenter brièvement et nous parler de votre parcours ?

Chrystelle Welter : je m’appelle Chrystelle Welter, je suis titulaire d’un diplôme d’Etat et exerce la profession d’infirmière depuis 1996. Je suis arrivée le 24 Novembre 2008 à Sciences Po, alors que l’école n’avait plus d’infirmière depuis un an et demi. Avant cela j’ai travaillé douze ans dans un service de traumatologie à l’hôpital Henri Mondor de Créteil.

LaPéniche.net : Pourquoi un tel changement ?

Chrystelle Welter : Le besoin de voir autre chose, et de travailler en contact avec des étudiants. A l’hôpital on cotoye des personnes en perte d’autonomie, malades et traumatisés qui souffrent physiquement et psychologiquement. Ici ce sont des étudiants en bonne santé avec des problèmes de santé passagers. J’ai eu l’occasion d’encadrer des étudiants d’IFSI* pour leur apprendre la responsabilité du métier. J’apprécie ce contact. Ce qui m’a beaucoup plu aussi c’est la diversité des nationalités qui fréquentent l’établissement. C’est très, très riche. J’ai rencontré quarante deux nationalités différentes.

LaPéniche.net : Mais quel est votre rôle à Sciences Po ?

Chrystelle Welter : En université et ici à Sciences Po, le soin infirmier prend tout son sens. La santé est un élément indispensable à la réussite des études. Je développe mon rôle propre qui se définit comme relationnel et éducatif. C’est vraiment mon travail d’infirmière, aider les autres. Je travaille aussi en lien avec différents services de Sciences Po : Par exemple les rédacteurs de la Newsletter pour des informations Santé ; le service d’aide sociale ; la scolarité. En collaboration avec nos chers appariteurs nous avons mis en place des affiches préventives sur la grippe, la gastro ou la semaine de la vaccination par exemple. Mon rôle est un peu comme un baromètre de santé des étudiants et je tiens à le préciser les informations qui me sont transmises restent confidentielles.

LaPéniche.net : Quel a été votre première impression en arrivant à Sciences Po ?

Chrystelle Welter : Un peu impressionnée de rencontrer la masse, de se dire je suis seule avec beaucoup de responsabilités, mais les gens sont ouverts d’esprit et ont un bon dialogue. 25% de mon travail de l’année dernière était de l’écoute et du relationnel. Le stress, la peur de l’échec, des conflits, la difficulté d’intégrer un groupe, le dépaysement des étudiants de province, le changement du rythme de vie pour certains.

LaPéniche.net : L’infirmerie est-elle très fréquentée ?

Chrystelle Welter : C’est très variable, une journée je peux voir deux personnes et la journée suivante je peux avoir vingt cinq personnes. C’est vraiment très variable. On retrouve beaucoup de maux de tête, de maux de ventre, des coups de fatigue, des malaises, des besoins de conseils ou de renseignements. J’ai aussi remarqué que les jeunes filles viennent beaucoup plus facilement à l’infirmerie que les garçons. De même pour les étudiants internationaux qui sont parfois un peu perdus. La difficulté a surtout été de faire connaitre l’infirmerie. L’année dernière trois cent six étudiants se sont rendus à l’infirmerie. Cette année jusqu’au mois de novembre on en dénombre deux cent vingt cinq. Ma mission au sein de Sciences Po est aussi polyvalente puisque je prends en charge toute personne ayant un souci de santé : Salariés, professeurs, intervenants extérieurs…

LaPéniche.net : Cela augmente-t-il à l’approche des examens ?

Chrystelle Welter : Il y a eu des pics de fréquentation en février, en mars et en avril. Mais pas de hausse avant les examens. Au début je pensais aussi que c’était lié aux examens mais finalement non.

LaPéniche.net : Quels sont vos projets en cours ou hypothétique ?

Chrystelle Welter : On organise le 24 Novembre grâce à une mutuelle étudiante, la SMEREP, une journée bien-être avec deux masseurs Shiatsu, un professeur de sophrologie, un professeur de yoga Il y aura des informations sur l’alimentation, le stress, le sommeil qui sont autant de problèmes que rencontrent les étudiants. Le but est d’accorder aux élèves une journée pour souffler et apprendre à gérer ce stress car c’est un vrai problème. Après j’espère avoir des retombées positives et pouvoir peut être étendre et organiser l’année prochaine une grande journée bien-être en collaboration avec plusieurs associations étudiantes. Autre projet et ce, grâce au directeur de services généraux et de l’immobilier de Sciences Po est celui d’installer des salles de repos au 27 rue Saint Guillaume, au 28 rue des Saint Pères et au 13 rue de l’Université. Et plein d’autres idées…

LaPéniche.net : Et pour terminer un petit conseil aux élèves ?

Chrystelle Welter : Profitez de la vie et soyez bien dans vos baskets !

   

LaPéniche.net remercie Chrystelle Welter pour sa disponibilité et sa gentillesse. N’hésitez pas à lui rendre visite.

L’infirmerie est ouverte du lundi au jeudi de 8h30 à 13h et de 14h à 17h30 et le vendredi de 8h30 à 13h et de 14h à 16h30, au rez-de-chaussée du 56, rue des Saints-Pères. Important : Une infirmière intérimaire Madame Diane Horowitz (Franco-américaine) est en poste à l’infimerie jusqu’au 18 Décembre 2009. Elle travaille de 11h00 à 19h00 en collaboration avec Chrystelle Welter.

Interview réalisée par Julien S. et Hélène A.

* Instituts de Formation en Soins Infirmiers

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