Ready Togo, un projet néo-colonialiste ?
En ce début d’année, riche en fêtes déjantées et en campagnes associatives, nombreux sont ceux qui aimeraient apaiser leur conscience en réalisant une bonne action. C’est justement ce que le projet « Ready To-go » nous propose. Le principe ? Une équipe de quinze sciences pistes récolte des fonds tout au long de l’année afin de partir un mois au Togo pour reconstruire une école, dans un village près de Lomé. Quoi de mieux pour assouvir nos pulsions incontrôlables de générosité ?
Cependant, derrière ces bonnes intentions apparemment consensuelles, ce projet de l’Association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique (ou ASPA pour les intimes) fait l’objet depuis plusieurs années d’accusations de néo-colonialisme. Il est vrai qu’un tel projet de développement peut sembler impérialiste : pourquoi partir en Afrique imposer le modèle d’éducation Européen ? N’y aurait-il pas des relents de la « mission civilisatrice » de l’homme blanc cachée derrière tout ça ? La Péniche a décidé de creuser le sujet afin de démêler le vrai du faux.
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Ready Togo, quésaco ?
L ‘école primaire d’Adjomayi a été l’objet de travaux de rénovation durant tout le mois de juillet dernier. L’équipe de sciences pistes s’est jointe à des ouvriers locaux pour reconstruire un toit, organiser l’alimentation de l’école en eau et en électricité, et créer des toilettes. Pour atteindre cet objectif, l’ASPA a du réunir près de 30 000 euros. Cette somme sert partiellement à payer le voyage des jeunes sciences pistes, et bien sûr à rénover l’école.
Le projet se finance grâce à des dons privés, des sponsors, et par l’organisation d’évènements payants. L’année dernière notamment, vous avez pu acheter des bracelets africains ou vous inscrire au cross de Sciences Po afin d’aider « Ready Togo » à récolter des fonds. L’équipe, composée d’une quinzaine élèves de première et deuxième années, sera triée sur le volet au cours d’oraux de motivation qui auront lieu en octobre. Tout le monde ne peut pas faire partie du projet car de l’énergie, de l’enthousiasme, et du temps à offrir sont requis.
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Un projet vivement critiqué
Cependant, certains élèves du Collège Universitaire, et notamment du Campus Europe-Afrique (eurafs pour les intimes), sont particulièrement sceptiques sur le projet. Si cela semble paradoxal à première vue, les Eurafs ont un discours très critique envers Ready Togo : ils lui reprochent à la fois un manque de cohérence et d’utilité. D’ailleurs, notons que malgré le fort engagement des Eurafs à l’ASPA, seulement deux d’entre eux faisaient parti du projet l’an passé.
Ainsi, d’après Eva Kwamou Feukeu, étudiante en deuxième année du campus Europe-Afrique, les sciences pistes ne possèdent aucune capacité qui justifie leur rôle d’ouvriers sur le chantier. La jeune fille d’origine camerounaise relève qu’ils seraient beaucoup plus utiles s’ils se mobilisaient dans la continuité de leur formation, par exemple en allant donner des cours aux enfants togolais.
Certains reprochent aussi à Ready Togo d’avoir participé au concours organisé par Total, permettant d’obtenir une bourse pour financer leur projet. Bien qu’ils n’aient pas obtenu cette bourse, beaucoup accusent l’ASPA d’un manque de cohérence, puisque Total est une entreprise qui participe à la ruine du continent africain en matière d’énergie.
En outre, le projet Togo serait plutôt inutile, aux yeux de certains sciences pistes, et nuirait même plus qu’il n’aiderait. Dans un pays où le sous-emploi touche particulièrement les jeunes, il serait peut-être plus utile d’engager plus d’ouvriers locaux et de ne pas envoyer les jeunes français au Togo, selon Eva Kwamou Feukeu.
La jeune fille voit dans le projet une dimension de « mission civilisatrice », un rapport au continent africain d’emblée condescendant, qui en plus ne permet pas d’apporter une aide véritable. Il faut d’abord mener “une réflexion sur la politique éducative togolaise” avant de se lancer dans la construction d’écoles. Eva va même plus loin, en affirmant qu’on atteint là une dimension néo-raciste qui crée un rapport de supériorité entre Blancs et Noirs. Ce genre de projet humanitaire, en donnant de l’Afrique une image de continent dépendant et nécessiteux, serait ainsi nuisible : « Ca fait du mal à l’image du continent, il vaut mieux s’abstenir plutôt que d’envenimer la situation ».
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Un projet qui se défend d’être néo-colonialiste
Arielle Noy-Gsell, membre de l’équipe, se défend toutefois de ces accusations : à ses yeux, le projet ne consiste pas à implanter nos modes de vies et notre culture au Togo puisque nous « ne parlons pas d’éduquer qui que ce soit, nous ne partons pas de moraliser une population ».
Au contraire, les sciences pistes côtoieront les populations locales pendant les travaux et devront s’adapter à leurs habitudes de travail. Parmi la quarantaine d’ouvriers présents sur le chantier, les étudiants ne seront qu’une main-d’oeuvre et ne dirigeront pas les opérations. Les parents d’élèves, les comités locaux, et l’équipe éducative auront d’importantes responsabilités lors de la rénovation, afin que toute la population locale se sente concernée. Il ne sera question d’aucune modification dans le mode d’enseignement ou l’organisation scolaire.
De plus, l’équipe d’étudiants nous explique que « le tissage des liens humains avec nos collaborateurs locaux est pour nous primordial. ». Cette partie du projet est peu visible mais consiste en un véritable échange culturel avec les togolais. Ainsi, les sciences pistes s’attarderont à Lomé afin de visiter les institutions de la République Togolaise. Ils rentreront également en contact avec des étudiants togolais en science politique pour débattre de leurs différences et partager une journée de visites dans la capitale. Enfin, le projet « Ready To-go » veut s’inscrire dans une démarche de long-terme : il ne s’agit pas simplement de reconstruire l’école mais aussi d’assurer un suivi de celle-ci sur au moins trois ans grâce aux contrôles effectués régulièrement par l’Association Nuaké, partenaire de l’ASPA.
« Si le passé colonial condamne tout européen à assister en restant spectateur, des besoins d’une région en infrastructures scolaires – donc d’instruction et non d’éducation – alors la peine est double pour les habitants de ces régions ». La création de cette école fut le choix des habitants et du gouvernement locaux ; les sciences pistes ne font que participer à sa rénovation. Dans un pays où le gouvernement mène déjà une politique active d’éducation, l’équipe de « Ready To-go » n’a pas d’autre objectif que de fournir du matériel, des fonds, et de la force de travail.
11 Comments
Peace
Que l’article est des défauts je veux bien, mais pas besoin de le traiter de torchon!
Comme tout ceux de la Péniche, notre chère journaliste est en pleine apprentissage, pas besoin d’être agressif pour être constructif.
Je ne connaissais moi-même pas Ready To-Go et je trouve que l’article en résume bien le projet et les controverses principales, même si il n’est pas complet!
Marie-Anne Omotokhwo
L’ensemble de l’histoire est atterrante de bêtise ! En tant que togolaise, Tant les propos insultants du rédacteur de cet article que par les motivations hypocrites ou naïves de la team Ready Togo me donnent envie de pleurer.
Entièrement d’accord avec les propos d’Eva Kwamou Feukeu, je rajouterai simplement que la motivation du « tissage de liens humains » dans un « environnement social différent » invoquée par Arielle Noy-Gsell, si elle est tout à fait louable, ne nécessite cependant pas un déplacement de 9600 kilomètres et de plus de 2100 kilos de CO2 par personne. Vous pourrez tout aussi bien aller « tisser du lien » avec les clients d’Emmaüs ou des Restos du Coeur : ils vous attendent aux portes de vos immeubles ! L’ambiance est, je vous le concède, moins idyllique que celle d’un village des plateaux de Haute-Volta.
D’autre part, est-il cohérent de faire appel à Total qui, je vous le rappelle, est responsable, non seulement du décès (des suite de cancers) de nombreux habitants des régions côtières du Biafra, et ce, du fait d’une exploitation de non-droit des ressources pétrolières locales et aveugle aux externalités environnementales désastreuses (on parle de plusieurs lacs d’eau douce souillés aux hydrocarbures pour une période de 50 ans); mais encore du silence complice face à l’expropriation et du génocide Karen perpétré par les autorités birmanes ? On peut toujours arguer de la personnalité charismatique et humaniste-chrétienne de Christophe de Margerie mais il y a un moment où il faut enlever ses lorgnettes.
On rajoutera qu’Arielle Noy-Gsell parle de « découvrir les institutions politiques de la République Togolaise ». Pardon, laissez-moi rire, quelles institutions ? Celles dirigées par Faure Gnassignbé, un homme d’état qui a eu recours à un coup d’état militaire pour arriver au pouvoir, y reste accroché depuis 9 ans sans discontinuité et a fait tuer 400 contestataires de la société civile loméenne aux dernières élections frauduleuses de 2009 ? La bévue est désespérante de maladresse. Elle offense aussi beaucoup l’étudiante togolaise que je suis, et qui est en proie au désespoir face à la situation politique de notre pays.
Enfin, Arielle Noy-Gsell rajoute que Ready Togo « rentrera également en contact avec des étudiants togolais en science politique pour « débattre » (…) ». Vraiment ? Lesquels ? Ceux de l’École de Sciences Politiques et Administratives de la Faculté de Droit de l’Université de Lomé qui, quand on tape « science politique Lomé » sur Google, apparaissent diplômés d’un doctorat en affaires publiques et qui ne sont pourtant même pas capables d’orthographier le mot « publiques » correctement ? Si Arielle Noy-Gsell avait déjà côtoyé les étudiants loméens, elle devrait savoir qu’au Togo, la remise du diplôme universitaire est affaire de sollicitations pécuniaires. C’est aussi simple et pragmatique que ça. Pas la peine, donc, de se fatiguer à prétendre vouloir créer un jeu des savoirs à somme positive avec les étudiants togolais de Lomé.
En définitive, plus que jamais, l’enfer est pavé de bonne intentions et si le mot « néo-colonialisme » de l’article donne dans l’exagération grossière, force est de constater que les acteurs de Ready Togo semblent au moins animés par une sorte de messianisme bon ton : leur discours transpire littéralement cet état d’esprit. À ce titre, la team Ready Togo me fait plus penser à un groupe de pasteurs jésuites qu’à un groupe de colons européens.
Pour ce qui est du reste, concernant l’article, rien à dire à part que c’est un torchon… mais il a au moins le mérite de mettre le doigt là où ça fait mal.
Amine
Je ne comprend pas comment Eva peut avoir le culot de salir les Eurafs de son nom. Et puis c’est bien beau de parler au nom de l’Afrique, mais tu y es partie combien de fois en Afrique pour connaître ce continent ?
Harry
Sarah … tu t’excites toute seule ma grande. La journaliste défend le projet (dernier paragraphe) et offre juste la parole à Eva, qui a bien le droit d’être en désaccord…
Guillaume
Cher Harry, Sarah est loin de s’exciter toute seule…
« La Péniche a décidé de creuser le sujet afin de démêler le vrai du faux. »
Laissez-moi rire, je n’ai jamais vu un chapeau plus partisan que celui que votre rédaction a bien voulu pondre. Dite plutôt que vous affirmez votre avis comme vrai : que vous vous évertuez à montrer que le projet est néo-colonialiste et non à présenter le débat de manière objective. Sincèrement, si certains d’entre vous se destinent au journalisme, il est bien dommage de n’avoir même pas conscience des règles de base de ce métier ; dont la plus fondamentale consiste à présenter l’avis de chacun des partisans et non seulement d’un tiers. (par exemple merci de faire des renvois aux articles déjà paru, comme le dit très bien Théophile…) Ok l’objectivité pure n’existe pas, je suis même plutôt partisane de la subjectivité quand celle-ci est mise au service de l’analyse. Mais refusez de donner voix à l’ASPA en rejetant la publication de leur réponse, n’est certainement pas un moyen démocratique et journalistique de traiter la question.
Hordecall
Le témoignage d’Eva est absolument hideux, surtout si il est réel. Pour avoir été là-bas hors de cette opération, il n’y a absolument pas de rapport inégalitaire ou néo-raciste (non mais sérieusement), ce ne sont que les fabulations d’une étudiante.
Eva, peut-être tu veux élever le débat et dans l’idée t’as peut-être pas tort, mais là tu te foires lamentablement de sujet, de combat, et de cause. Pas mal d’arguments ont déjà été prononcés dans les commentaires, comme l’article aussi d’une autre membre des eurafs qui a actuellement participé, donc je vais pas réécrire tout ça, que Nuaké est une association purement togolaise, que l’école est purement togolaise ses étudiants purement togolais et les ouvriers coordinateurs sont togolais. Que l’ASPA ait participé a un concours Total on s’en fout vu que déjà, ils ont perdu (sérieux, la débilité de cet argument ?) et ensuite, peu importe d’où viennent les fonds tant que les donateurs n’ont aucun pouvoir sur la réalisation du projet derrière.
Que quelques membres de l’ASPA se soit financés légèrement leurs vacances au Togo c’est p’tet pas terrible, mais en attendant, ce qui est important c’est que cette année dans une école quelque part des élèves pourront apprendre dans des conditions normales. On parle pas de rénover le système éducatif africain, là.
Franchement, c’est chier sur la table du salon votre truc. Ca se tripote la nouille à se poser des questions existentielles et à vouloir changer le monde avec trois mots dans un devoir pour être le plus malin du tas de sable mais pendant ce temps-là, y’a des gens qui bossent. On a pas le temps d’attendre vos thèses. Et si c’est de ce niveau là, encore moins envie de les lire.
Il y a une réelle différence entre l’organisation et la réalisation. J’suis d’accord que les techniques de communication employées sont pas terribles mais la réalisation elle était parfaite. Clairement, y’aura des tas de petits malins qui iront faire les kékés avec leurs camarades parce qu’ils auront donné de l’argent pour une cause en Afrique et ils pourront briller au repas de famille. Mais au final, là-bas, tout le monde s’en tape parce que ce qui compte c’est qu’il y aura eu un vrai rapport d’égalité, de se retrouver tous ensemble les pieds dans le béton à soulever des parpaings, pour aller boire du tchouk en fin de journée, pour qu’à la fin du voyage, tout le monde en sorte grandi autour du projet sympa d’avoir rénové une école.
Autant te dire que ton rapport néocolonialiste et néo-raciste, tu peux littéralement te le foutre au cul. Sympa d’avoir chié sur une petite opération tranquille pour « élever le débat ». T’as surtout entaché une opération tranquille pour te la jouer plus intelligente que tout le monde. Calme ton égo et retourne étudier.
Bisou.
•t•
Sarah
La Péniche a su me faire vibrer avec la publication du plus beau TORCHON imbibé d’ignorance et de d’incapacité journalistique de mon vécu de sciences-pistes. Néo-colonialiste ? Un projet visant précisément à faire preuve d’une solidarité du local au local, pensée, réfléchie car déconstruite, remise en question car discutée, d’une solidarité qui prend, de ce fait, une forme différente des grandes machines humanitaires aux intentions douteuses et gangrenant les équilibres sociaux-économiques locaux pour de longues années, alimentant en effet, souvent, la merde que notre cher pays y a disséminé il y a des décennies… Les âmes colonisées sont précisément celles que la culpabilité nationale mène à l’immobilisme individuel et au retranchement, bref au silence et à l’oubli dans la peur du soi « blanc » ( dans le cas de l’article, je parlerai de paternalisme compte tenue des alternatives proposées). Votre article aura eu le mérite de provoquer un débat, trop peu présent au sein de sciences po. Encore faudrait-il laisser un espace d’expression ( dans le cadre d’une publication) à ceux qui s’oppose à la pensée unilatérale du journaliste, encore faudrait-il retravailler ses données, avant de chercher à mettre en marche son esprit critique au risque d’attendre le paroxysme de la désinformation.
Eva Kwamou Feukeu
Comme il manque à cet article l’argumentation accompagnant chacun des points soulevés ci-haut, me voici donc à rétablir ce que le vrai journalisme aurait dû effectuer.
1. Reproche de cohérence:
– Incohérence de formations : étudiants de Sciences Po (donc majoritairement issus d’un bac général), nous ne sommes pas aptes à être maçons ou à travailler dans le bâtiment. Si ce projet avait été porté par des lycéens en bac pro maçonnerie/construction, je pourrais l’avoir compris puisqu’ils sont compétents et qu’il peut même avoir un transfert mutuel des compétences et pratiques.
– Cela pose la question d’égalité au sein des relations entre l’Europe et l’Afrique. Un Européen se sent capable d’aller en Afrique « aider » sans compétences tout en s’attendant qu’un Africain vienne avec une base de compétences en Europe. C’est incohérent.
2. Entretien d’un rapport Noirs-Blancs inégalitaire des deux côtés : en plus de l’inégalité en défaveur des Africains (mentionnée ci-haut), il est inquiétant de voir que là où des jeunes Blancs pensent pouvoir s’investir est malheureusement l’humanitaire. Pourquoi ne pense-t-on pas à s’engager dans une entreprise sénégalaise ou une association d’avocats malawis ? Je comprends ce besoin d’aider et l’entreprenariat social ou les actions de juristes pour l’empowerment des minorités contribuent également à cela et nous avons/développons les compétences pour dans le cadre de notre formation. Faire de la communication d’évènements musicaux au Congo-Brazza si nous sommes passionnés de musique et/de comm’. C’est à travers ce genre d’initiatives qui aident ET sont non-misérabilistes que les relations euro-africaines changeront. Si c’est l’éducation qui vous branche, il faut cibler les problèmes dans la politique éducative du pays/région concerné(e), la relation des sociétés avec l’Ecole, les méthodes habituelles d’enseignement etc. avant de se lancer dans la construction d’écoles sur demande d’une association togolaise (comme ce projet) ou non. Plutôt que de reproduire des actions misérabilistes qui sont inefficaces et se reproduisent depuis plus de 25 ans, pensons nos relations autrement! Ne laissons pas l’énergie admirable de ces jeunes dans des projets qui contribuent à une mauvaise image du Continent et ne résolvent pas les soucis des Africains. Il ne suffit pas d’agir, mais aussi d’agir bien.
3. Non, l’humanitaire n’est pas inoffensif ni apolitique (même s’il est apartisan ou non religieux comme Ready Togo). La comm (« ils ont besoin de vous ! »), les enjeux choisis, traduisent une vision des relations euro-africaines et sont vectrices d’idées, de prénotions qui ont une influence non négligeable.
4. Mon objectif en acceptant d’être interviewée est de stimuler un débat sur la légitimité de l’humanitaire en Afrique et repenser de manière générale les relations Occident-Afrique notamment. J’apprécierais donc qu’on ne confonde pas l’aide humanitaire fournie à tout Etat faisant face à une situation de crises ponctuelles (épidémies, catastrophes naturelles (Japon 2011, Haiti 2010), crises économiques comme la Grèce en 2010-12, le Japon en 1997-99 ou l’Argentine en 98-99) et l’aide au développement/actions humanitaires.
5. [Veuillez excuser mon afrocentrisme pour le coup mais je ne me vois pas (encore ?) la légitimité d’étendre mon propos à l’Asie (Tigres exceptés), Antarctique/Groenland/nord du Canada/Sibérie, Europe centrale et de l’Est, et l’Amérique centrale et latine.]
6. Je suis Eva Kwamou Feukeu et mon avis ne concerne que ma personne. Je ne suis pas porte-parole des femmes, des Noirs, des eurafs, des Bamilékés, des banlieusards, des diasporas africaines, des Altoséquanais, des Camerounais (ou du tout combiné) même s’il est avéré de voir que certaines de ces catégories manifestent une plus grande réticence à ce projet que les autres.
Théophile
Apparemment, d’après la réponse publiée par l’ASPA, plusieurs erreurs factuelles entachent cet article.
Par ailleurs, il faudra m’expliquer en quoi être professeur est plus facile qu’être maçon. J’ose rappeler qu’être instituteur, particulièrement dans le primaire, nécessite une formation au moins aussi longue que celle de maçonnerie.
Si vous prétendez représenter l’avis de « plusieurs élèves » (et notamment de « plusieurs eurafs »), il s’agirait d’en citer plus d’une.
Enfin, quiconque pense ce projet critiquable peut y rentrer ou discuter avec les responsables pour tenter de le changer ; voire monter une association qui récoltera 30’000€ et les utiliser pour le bien de l’Afrique ou d’ailleurs, comme il le juge bon.
Je ne m’étends que pour signaler qu’une Euraf partie cette année avait témoigné de ce qu’est ce projet dans le HuffPost. Une petite mention de cet article antérieur n’aurait pas fait de mal. http://www.huffingtonpost.co.uk/aloas-angebault/voluntourism_b_5916238.html
mes vacances au togo
Avec 40.000€ y’avait beaucoup mieux a faire que d’envoyer une bande de sciencespistes en vacances sous couvert de monter trois murs.
Entierement d’accord avec les critiques, c’est pas les maçons qui manquent au Togo; et tout comme ils n’auraient rien a foutre sur un chantier français, ils ont rien à faire là dedans.
Qu’ils donnent des cours, montent des boîtes ou se mouillent dans des coins plus reculés que ça et on pourra (peut-être) parler d’une coopération productive.
Hordecall
Wah, quelle fine analyse. C’est clair, on peut sûrement résumer le projet à monter trois murs. C’est pas certain que tu saches monter un mur mais clairement tu vas te la péter à critiquer les actions des autres parce que t’es plus malin, toi.
Donner des cours, ils sont pas enseignants non plus donc non. Monter des boîtes dans des endroits reculés mais grave. One-click startups woo !
« C’est pas les maçons qui manquent au Togo » comment t’en sais rien, tu sais grave pas de quoi tu parles … t’es un beau crétin.