Quand Nouvelle Donne parlait d’un Bureau des Etudiants Internationaux…
A l’heure ou 4 étudiants de Sciences Po sur 10 sont internationaux, Nouvelle Donne lance sa campagne pour un Bureau des Etudiants Internationaux dans notre cher I.E.P. Pas suffisamment intégrés sur le campus de Paris selon le syndicat, il est nécessaire de trouver une véritable solution. Mais un B.E.I. changera-t-il réellement …la donne?
- D’où vient l’idée de la création de ce bureau?
“L’idée de la création d’un bureau des étudiants internationaux nous trotte déjà dans la tête depuis un moment.
En troisième année, quand vous arrivez dans une université étrangère et que vous êtes perdu quel est votre premier réflexe ? Chercher où se trouve l’International Office pour aller leur poser vos questions et si c’est un International Student Office, c’est encore mieux !
Ce genre de bureau existe déjà dans beaucoup d’autres universités dans le monde et pas seulement américaines ! Regardez au Canada, en Angleterre, en Espagne, en Allemagne, en Inde, en Argentine, au Brésil !
Pourquoi pas à Sciences Po ? »
Nouvelle Donne souligne que le « malaise » exprimé par les étudiants internationaux qu’il a interrogés, de même que leur manque d’intégration, sont des phénomènes propres à notre bonne vieille capitale. « La situation n’est pas la même partout. Les étudiants étrangers que nous avons rencontrés sur les campus délocalisés se sentent très bien intégrés. »
Les principaux concernés, -des étudiants internationaux-, ainsi que des “initiés” en matière de structures d’accueil d’étudiants étrangers ont participé à l’élaboration du projet, ce qui devrait garantir son efficacité et la justesse de sa portée.
“Nouvelle donne compte parmi ses membres des étudiants ayant participé à l’organisation du Welcome Programme de Sciences Po et des étudiants internationaux qui connaissent particulièrement bien ces structures pour y avoir travaillé pendant plusieurs années. Leur appui a donc été très précieux pour monter un projet concret de bureau des étudiants internationaux pour Sciences Po.”
Cette structure prendrait la forme du regroupement des “initiatives éparpillées dans une structure visible et uniquement dédiée aux étudiants internationaux”.
A la tête du bureau, un étudiant élu, idéalement un étudiant étranger, qui connaitrait pour les avoir ressentis les besoins des nouveaux arrivants au 27’.
“Ce nouveau bureau serait constitué d’étudiants français et d’étudiants internationaux et serait géré en collaboration avec les services administratifs de Sciences Po pour mener une politique cohérente en faveur des étudiants internationaux”
Le B .E.I. serait en fait une structure d’aide administrative qui offrirait « une meilleure orientation dans le fouillis des services administratifs de Sciences Po et des services administratifs français » mais se chargerait aussi de mettre plus d’ambiance du coté des internationaux et de les initier aux plaisirs des soirées parisiennes.
- Le B.E.I., rival du B.D.E. ?
« Le BEI n’a en aucun cas vocation à faire concurrence au BDE mais au contraire à le compléter ! Le BDE s’intéresse à tous les étudiants de Sciences Po. Il prépare des week-ends d’intégration, des soirées, le concours d’éloquence et plein d’autres événements indispensables aux étudiants ! Mais ne faut-il pas également au début de l’année des soirées spéciales pour les étudiants internationaux ? Un fichier logement spécial pour les gens qui ne restent qu’un semestre à Sciences Po ? Un service de conversation où les étudiants étrangers pourraient parler français avec des français et les français des langues étrangères avec des locuteurs de ces pays ? »
- Qu’en pensent les Sciences Pistes ?
“Dans l’ensemble, nous avons eu de très bons retours des étudiants que ce soient des étudiants français ou des étudiants internationaux. Pour eux, le bureau des étudiants internationaux peut permettre de remédier à la déficience de l’accueil et à la séparation inacceptable entre étudiants internationaux et étudiants français.”
« La direction a l’air très intéressée mais c’est maintenant à nous de la convaincre d’en faire une réalité concrète. »
Une affaire à suivre, particulièrement avec la recomposition du paysage syndical, dont nous parlerons dans notre prochain article.
Illustration : webcssdesign
5 Comments
Le Baba
Je suis d’accord qu’il faut faire un effort supplementaire envers les eleves internationaux dans une institution qui a une grande ouverture vers l’etranger comme SP. Mais je pense que ce bureau doit repondre a des questions bien specifiques, sans pour autant faire la meme chose que le BDE. pourquoi pas lui donner un autre nom que BDI ? afin de le distinguer du BDE. Je conseillerai a Nouvelle donne, de contacter les universites americaines pour avoir un peu plus de details sur les services que ces bureaux offrent aux etudiants etrangers. En tout cas une tres bonne initiative et un tres bon article…
Laspobblas
Bravo Nouvelle donne ! Très bonne initiative !
Moa
Mouais.
Permettez-moi de douter que ce Bureau change la vie des étudiants internationaux. Toujours des problèmes de titre de séjour, de bourses, de frais d’inscription…. Mais par contre on sait désormais comment aller visiter les chateaux de la Loire pendant les inscriptions pédagogiques. C’est chouette. Le BDE le fera très bien, il est déjà bien lancé avec le développement de son buddy programme, non ?
Franchement sceptique….
Beria
D’accord avec Bob; que va faire le BDI? Proposer la même chose que les voisins d’à côté, mais traduit en anglais?
A l’heure où il y a 4 internationaux sur 10 à Sciences Po, plutôt que les « ghettoïser » d’une certaine façon, est-ce qu’on ne peut pas penser un BDE plus intégrateur? (sans jeter la pierre au BDE, c’est déjà tellement la mode…)
Bob
mais est ce que le BDE et la DAIE ne peuvent pas ameliorer leurs structures plutot que de creer un nouveau truc? si le BDE se charge du « probleme » integration des etudiants internationaux, c’est peut etre mieux que si leur structure est separee. ND (enfin, feue ND) ne fait que soulever le fait que le BDE (cote integration) et la DAIE (cote demarches administratives) ne font pas leur boulot correctement.