M.Guillaume AURINE, Consulting Manager chez Deloitte
M. Guillaume AURINE est Consulting Manager depuis septembre 2008 chez Deloitte dans le domaine du Conseil en Opérations. Diplômé 2008 de l’Exécutive Master Finance de Sciences Po, il a accepté de nous présenter son métier.
Est-ce que vous pouvez-vous présenter en quelques mots ?
Je suis diplômé 2008 de l’Executive Master « Finance d’entreprise et marché des capitaux ». Avant Science Po, j’ai fait une formation d’ingénieur au CNAM en partenariat avec AirLiquide, puis un 3ème cycle en Mastère spécialisé en Marketing à HEC (M02). Ensuite, j’ai travaillé pendant 5 ans chez Peugeot-PSA, dont 3 ans en stratégie Produit et 2 ans comme responsable de secteur au Commerce France Citroën. Enfin, j’ai rejoint Deloitte mi-2007 où j’interviens sur des missions de conseil en stratégie et organisation d’entreprises.
Deloitte est un Cabinet d’Audit et de Conseil appartenant aux « Big four » (les 4 groupes d’Audit et Conseil les plus importants au niveau mondial). Deloitte Conseil est le leader mondial du Conseil aux entreprises. Nous proposons des services en Stratégie et Opérations, Conseil aux Directions financières, Gestion du Capital Humain et Système d’information.
En quoi consiste exactement votre métier ?
Parmi les services de conseils offerts par Deloitte, je travaille dans le pôle conseil en opérations (Customer and market strategy). Cette activité comporte une dimension stratégique, marketing et financière. Nous aidons les entreprises à exécuter leur stratégie, à positionner leurs offres de services / produits, à mettre en place ou à changer leur modèle de management et organisation, à optimiser la réalisation de leurs opérations, à réduire leurs coûts (optimisation de la dépense externe) et à « conduire » les changements au sein de l’entreprise.
Qu’est-ce qui vous plait dans ce métier ?
Indéniablement, le fait de délivrer une solution optimale pour nos clients, de répondre à leurs problématiques, et de le faire en très peu de temps. Le conseil est un métier basé sur l’excellence du résultat et où le retour sur investissement doit être rapide, d’autant plus en période de crise.
Que vous ont apporté vos différentes formations par rapport à la formation reçue à Sciences Po ?
J’ai commencé mon Master à Science Po quand j’étais encore chez PSA. Je souhaitais me perfectionner en finance dans l’objectif de prendre en charge une business Unit. Cette formation a été complémentaire de mon cursus précédent, et ce sont mes doubles compétences qui m’ont permis d’évoluer dans ma carrière chez PSA.
Quels sont les éléments de votre formation à Sciences Po qui vous ont particulièrement aidé dans votre évolution professionnelle ?
Au-delà de la complémentarité avec mon cursus antérieur (j’utilise aujourd’hui à la fois mes compétences en Marketing et en Finance en vue de délivrer des services de qualité aux entreprises), je pense que personnellement, ma formation à Science Po est également très utile parce qu’elle offre des ouvertures sur le monde politique et des perspectives auprès des pays en développement.
Pour illustrer ce propos, j’interviens actuellement sur une mission stratégique au développement de l’économie du Congo où j’applique et propose des principes clés enseignés à Sciences Po, de manière à mettre les équipes en confiance dans l’atteinte des objectifs fondamentaux à la croissance du pays. Je travaille 10 jours par mois au Congo, sur cette mission réalisée pour le compte d’un grand groupe français, qui souhaite y investir dans le domaine des transports. Deloitte réalise une étude du projet et modélise les investissements à prévoir.
Jugez-vous qu’une formation complémentaire soit nécessaire après ou en parallèle de Sciences Po?
Dans mon cas, l’Executive Master de SciencesPo a été très formateur après 5 années d’expérience professionnelle. Mais je pense que SciencesPo ne se suffit pas à soi-même. Mon parcours s’explique autant par mes expériences antérieures que par mon passage par SciencesPo. Je pense que pour démontrer une crédibilité et progresser dans sa carrière au sein d’un grand groupe, il est nécessaire de passer une à deux années par le terrain avant d’évoluer vers les fonctions « supports » ou transverses. Une formation en parallèle n’est valable que si elle s’insère comme un atout complémentaire de vos expériences antérieures, et si le poste correspondant est celui dont vous rêvez pour vous épanouir.
Que conseilleriez-vous à un étudiant de Sciences Po qui souhaiterait travailler dans un grand cabinet de conseil?
Je pense qu’il faut commencer par être cohérent dans les stages que vous faites. C’est important de se construire une réelle expertise sectorielle, soit en travaillant dans les entreprises des secteurs qui vous intéressent (1 ou 2 secteurs), soit en travaillant dans un cabinet d’audit et de conseil où l’activité est généralement organisée de manière sectorielle. Il faut donc le plus tôt possible essayer de trouver votre domaine de compétence. C’est notamment l’avantage d’une année de césure où vous pouvez voir différents métiers/secteurs avant de vous lancer dans la vie active à la fin de vos études.
Je vous conseille également d’être très mobiles, et de ne pas hésiter à partir réaliser des missions à l’étranger, notamment dans les pays émergents ou en développement. Ce type de missions offre généralement l’opportunité d’accéder à des responsabilités plus rapidement et peut réellement booster votre carrière.
Quelles sont selon vous les qualités requises pour faire votre métier ?
Il faut une grande capacité d’adaptation, de l’écoute et de l’humilité. Il faut savoir se remettre en cause tout le temps, pour pouvoir délivrer les meilleurs conseils possibles à ses clients. De solides capacités d’analyse et de synthèse sont des atouts indispensables.
Je ne pense pas qu’il faille nécessairement être diplômé d’une grande école, du moins pas chez Deloitte où les gens sont vraiment jugés pour leurs qualités intrinsèques. Le diplôme ouvre des portes, notamment pour les missions auprès des clients (ca donne une certaine crédibilité et crée une proximité entre les représentants du cabinet et les clients qui sont parfois issus des mêmes écoles), mais ça ne fait pas tout. Il faut savoir travailler en équipe.
D’un point de vue technique, c’est un métier qui implique de savoir faire des comptes-rendus précis, concis, clairs. J’insiste donc sur l’esprit de synthèse, le fait de savoir ordonner les idées.
C’est aussi un métier humain où il faut, si on veut évoluer, pouvoir gérer des hommes. Personnellement, j’anime actuellement 3 ateliers par semaine de 30 personnes, il faut donc également savoir répartir les tâches au sein de l’équipe et attribuer les bonnes tâches aux bonnes personnes!
Vous est-il déjà arrivé de faire jouer le réseau Sciences Po pour obtenir un poste ? Pensez-vous que l’on puisse parler de solidarité entre les Anciens de Sciences Po ?
En fait, c’est le réseau HEC qui m’a permis de rencontrer des anciens travaillant dans le conseil. Grâce à eux, j’ai découvert un métier pour lequel je ne pensais pas avoir d’atomes crochus. J’ai très peu sollicité des anciens de SciencesPo, mais à chaque fois cela s’est révélé très efficace.
Oui, je pense qu’il existe une certaine solidarité entre les anciens de SciencesPo, d’ailleurs en ce qui concerne notre promotion, nous continuons d’organiser des rencontres régulières dans notre cher quartier parisien.
Avez-vous un dernier conseil à nous donner?
Quand on rentre dans le conseil, il est préconisé d’avoir effectué quelques missions d’audit avant, même un stage c’est déjà bien. Cela permet d’avoir de bonnes bases de fonctionnement et d’analyse d’une entreprise, voire également des connaissances élémentaires en contrôle de gestion ; autant de compétences qui sont utiles pour le conseil en stratégie et organisation.
One Comment
red bottom heel
But, Did you know that the fast food and casual dining restaurants you eat in every day have secret menu items? A select few are in on the secret and now you are a part of this culinary elite. We aren’t just talking about the barely secret In-N-Out Burger « hold the bread