Interruption du Conseil Scientifique, levée des absences… retour sur un mardi de rentrée mouvementé
BREVE. Hier midi, mardi 28 janvier, des étudiants, doctorants et enseignants de l’IEP de Paris se sont réunis à Sciences Po dans le cadre de la première Assemblée Générale. Cette dernière avait lieu un contexte social intense. En effet, au-delà du mouvement contre la réforme des retraites, qui s’inscrit déjà comme l’un des plus long depuis plusieurs années, la future loi de programmation pluriannuelle de la recherche (LPPR) dont les contours se dessinent progressivement provoque dans la communauté de la recherche un nouveau vent de contestation.
C’est dans ce cadre de mouvement social national que l’assemblée générale s’est réunie, à l’appel de plusieurs organisations, dont les doctorant-es mobilisé-es de l’IEP de Paris et Solidaires Etudiant-e-s Sciences Po. Selon ces derniers, 180 personnes étaient réunies pour débattre des options de mobilisation. Il n’y avait donc pas uniquement des étudiants : des doctorants mais aussi des enseignants titulaires étaient présents. L’une des revendications principales qui émerge est la levée des absences lors des journées de manifestation, afin de pouvoir se mobiliser sans avoir à être inquiété. Afin d’appuyer la demande, il est alors suggéré de rencontrer Frédéric Mion.
Le Conseil Scientifique de Sciences Po, réunissant différents représentants du personnel, de la direction et des doctorants, qui se réunit au même moment sous la présidence du directeur de Sciences Po, est alors interrompu par la délégation envoyée par l’assemblée générale. Objectif : réclamer la suspension d’assiduité pour les journées de mobilisations.
D’après une courte séquence postée par Solidaires, Frédéric Mion s’engage devant la délégation à lever les assiduités pour le lendemain : « nul ne se trouve injustement sanctionné pour avoir été absent demain et lundi à l’heure de l’assemblée générale ». Les absences sont donc banalisées pour le mercredi 29 janvier, jour de mobilisation nationale, et lors de la prochaine assemblée générale.
Ce nouveau moment de rassemblement est prévu le lundi 3 février à 12h30. Après un premier semestre caractérisé par une certaine torpeur dans le milieu politique et syndical à Sciences Po, il apparaît que les péripéties de mardi marquent la rentrée d’un second semestre qui s’annonce riche en événements.