Guide 3A: Partir en Inde

La_vache_indienne.pngChers élèves de deuxième année, qui ne dormez déjà plus à force de rêver de la fabuleuse troisième année d’études qui vous attends: LaPéniche ne vous oublie pas ! Retrouvez sur votre portail favori toutes les informations utiles pour vous aider à faire votre choix ! Aujourd’hui: l’Inde

L’Inde c’est comme « la monnaie, qui est comme l’éléphant. On sait quand elle est là mais on ne sait pas la définir ». Plus que des hommages à l’économiste Joan Robinson qui n’a jamais mis les pieds en Inde (paix à son âme), parlons plutôt du pays aux vaches sacrées. De fait, LaPéniche.net est là pour vous orienter, vous les 2A (mais aussi les 1A précoces) dans votre choix d’université qui approche à grands pas, et (qui sait) pourrait vous mener vers ce pays qui attire de plus en plus d’étudiants.

Le pays originaire des moines bouddhistes et autres maîtres de la méditation en puissance abrite sans doute une des plus grandes diversités culturelles au monde. Ses 23 langues officielles, comprenant l’hindi et l’anglais majoritairement, ajoutés à ses villes tentaculaires, ont en effet un pouvoir d’attraction incontestable, pour qui veut se confronter à un monde autre que celui de la vieille Europe.

Mais attention, le voyage en Inde a un prix, tant physique que mental. Les conditions sur le terrain sont difficiles, à commencer par les dangers sanitaires. Paludisme, rage ou autres maladies inconnues (ou presque) en Occident y font la loi, et il n’est pas rare que des étudiants soient rapatriés d’urgence en France. De plus, la qualité de vie ainsi que les conditions climatiques sont difficiles, dès le début de votre voyage. Départ début juin pour les Colleges, fin juin-début juillet pour les universités, vous arrivez en plein été dans un climat très chaud (environ 50°C) et êtes confrontés directement à de la pauvreté de masse, tous les deux étant très éprouvant tant pour les nerfs que pour les muscles.

Il faut donc se sentir intellectuellement et physiquement solide pour participer à cette expérience qui, quoi qu’il arrive, restera un moment inoubliable, comme bon nombre de 4A pourront vous le confirmer. Cette maturité est un élément essentiel qui doit transparaître de votre lettre de motivation contenant vos 6 choix, dont 4 possiblement en Inde.

Concernant les places d’affectation, il y a environ une trentaine de places réparties entre 5 universités et 4 Colleges, avec également deux nouveaux partenariats à Bangalore (La Christ University et la National Law School) (Voir la Fiche-Pays DAIE). La différence ? L’encadrement. Dans les Colleges, vous avez affaire à un véritable référent, ainsi qu’à un statut d’échange plus formalisé, tandis qu’avec les universités vous n’êtes pas encadrés spécifiquement mais considérés comme des « casual students », des auditeurs libres. Pour que votre année soit validée, vous devrez choisir 4 cours, qui vous suivront toute l’année scolaire et prendront grosso modo 12 heures par semaine. A noter: une bonne pause vacance entre novembre et janvier, de quoi faire un stage ou de découvrir le pays à travers son large réseau ferroviaire ou en voiture.

Parmi toutes ces destinations, deux universités restent très atypiques en Inde : le Tata Institute of Social Studies à Mumbai (Bombay) et la Jamia Millia Islamia à Dehli. Dans le premier, très orienté sur le social, vous pourrez bénéficier d’une expérience de l’humanitaire qui ne va pas forcément de soi pour un constructeur de voiture fondateur de l’université (Tata, le même.). Concernant la Jamia, vous profitez d’une université fondée par des musulmans mais entièrement laïque et reconnue pour son département de Communication et de Convergent Journalism.

Bonne nouvelle: pas besoin d’un quelconque IELTS ou TOEFL pour être admis en Inde, du fait même de l’absence d’un statut concret d’échange. Sciences Po demande toutefois un niveau 3 en Anglais. Petite précision: ne vous attendez pas à un Oxford English. Des mots mêmes de Régine Serra, responsable de cette destination à la DAIE, l’Inde « n’est pas la « vraie destination anglophone » et reste avant tout une expérience de terrain ». L’enseignement en Inde est assez orienté vers les sciences dures, mais reste néanmoins ouvert pour les autres sciences. Chacun pourra donc trouver son bonheur, dans la limite des places disponibles.

En résumé, l’Inde s’ouvrira pour les esprits motivés et préparés à cette expérience difficile mais exaltante; pleine de négociations interminables avec l’administration ou les chauffeurs de taxis, mais enrichissante. Après tous ces conseils, vous pourrez revenir vers vos amis en leur disant « Ohh la vache (indienne) ! ».

2 Comments

  • Ivanne

    Tout à fait d’accord avec le précédent commentaire. Cette initiative de la Péniche est super, dommage que des articles sur des pays moins connus / populaires parmi les étudiants ne soient pas encore publiés, alors que l’échéance approche…

  • Cake

    Pourquoi le billet est-il mis dans la catégorie « Humanitaire » ?

    Je trouve que l’auteur n’a pas réussi à mettre en évidence son message, bien qu’il insiste sur les arguments : à la fin de ma lecture, je n’ai pas « ressenti » l’avertissement, et je crains que cette année, beaucoup choisissent l’Inde comme pays d’accueil simplement parce que c’est à la mode et que ça sonne « si exotique », sans se rendre compte qu’ils vivront un « choc culturel », qu’ils le veuillent ou non.

    Autre chose : on n’apprend pas grand chose à travers le billet. Du coup, je trouve que c’est dommage de se focaliser sur une destination qui rencontre un succès excessif compte tenu des motivations (l’exotisme… -__- ) des prétendants. Pourquoi ne pas écrire sur des pays moins populaires mais qui mériteraient tout autant un billet tels que le Danemark, le Cameroun, la Lettonie, l’Équateur, l’Indonésie, le Koweit, et essayer de pousser les étudiants dans des pays comme ceux-ci ?

    Que l’auteur ne se sente pas attaqué par mes remarques 😉