3A en pays germanophone : compte rendu de la réunion d’information
Les réunions d’informations se poursuivent sans se ressembler, et il semblerait que l’intérêt retombe une fois passées les ultra prisées Ivy League – Montréal – Londres. Cela dit, Berlin reste le plan préféré du hipster en goguette, donc la clientèle demeure au rendez-vous. C’est pourquoi la réunion débute par une désormais habituelle destruction des préjugés, qui s’apparenteraient dans notre cas à refuser de partir pour une ville autre que la capitale de l’électro. Vient ensuite le tour d’horizon des 27 partenariats existants en Allemagne, des cinq en Autriche et des quatre suisses. On nous prévient aussi gentiment que Sciences Po va bientôt en conclure un de plus avec le Lichtenstein, avis aux amateurs de détournements fiscaux.
En bref : cessez de vous focaliser sur les classements généraux que les médias vous fournissent et abandonnez cette obsession apparemment commune à propos de votre niveau d’allemand. Un argument simple pour appuyer la première requête ? Les statistiques prennent généralement en compte la globalité des études proposées au sein de chacune des universités alors que Sciences Po n’a de partenariats qu’avec certains départements bien précis. Choisissez donc vos universités en fonction de la discipline. De cette première affirmation en découle une deuxième : Berlin est dans toutes les têtes, et c’est bien là bas que sont les campus de la Humboldt et la Freie Universität mais pour y partir, il faut que cela ait une réelle cohérence avec votre projet (que celui qui veut faire un an d’égyptologie n’hésite plus, Stefan Seiler l’a dit). Quant au niveau d’allemand, il n’est décisif que pour le double bachelor avec la Freie. La Humboldt fait aussi passer un test de langue à l’arrivée, mais retenez que la tendance générale est à la possibilité de mélanger cours en anglais et cours en allemand. Il est même assez souvent possible de ne prendre que des cours dans la langue de Shakespeare en attendant de mieux comprendre celle de Goethe.
L’ancien responsable reste donc neutre tous le temps de sa présentation. Il s’attache effectivement à montrer les points forts de chacune des universités de la zone. Pour ceux qui savent parfaitement dans quel master ils se retrouveront dans deux ans, il ne sera pas compliqué de choisir celle qui sera la mieux adaptée à leur choix d’études. Pour les autres, la majorité dans partenariats sont passés en sciences politiques ou en sciences sociales, mais quelques uns concernent plutôt les départements de communication, du droit ou des business studies, vérifiez par vous même ici. De plus, les domaines d’étude des partenariats n’astreignant que 50% des cours que vous choisirez, il sera toujours temps de prendre des cours sur le cinéma tchèque dans les années 50 le jour où vous déterminerez la maquette exacte de votre semestre. On répète donc que le choix de l’université, et a fortiori de la ville, se fait en fonction des disciplines que vous souhaitez étudier et non du degré de coolitude que vous accréditez à l’endroit.
Différents facteurs qui pourraient influencer votre motivation à aller dans un coin de la zone germanophone plutôt que dans un autre sont en même temps passés en revue : selon la taille de la ville, le germain (ou l’austro-hongrois) vous accueillera comme un roi à cause de votre statut d’étranger, ou sans faire de différence particulière, habitué aux étudiants et aux français, particulièrement présents à Vienne et à Sarrebrück pour ne citer qu’elles. De plus, certaines villes peuvent vous attirer plus que d’autres par leur passé historique, si jamais l’histoire allemande ou bien celle de l’Europe de l’Est et des Balkans font partie de vos centres d’intérêts, ou encore par le nombre d’institutions internationales qui y ont leur siège. L’université de Halle-Witteburg est ainsi très proche de Weimar, tandis que celle de Vienne est proche des bâtiments de l’OSCE.
Pour conclure, Stefan Seiler, devenu nouveau secrétaire général du CERI, rappelle qu’il est remplacé par Michael Schmidmayr, chargé de mission qui a cela de particulier qu’il garde un pied dans le campus da Nancy : il faudra donc être vigilant quand viendra l’heure d’organiser des rendez-vous individuels. Quant aux dernières questions pratiques, il y répond ainsi : aucun stage ne sera crédité dans la zone germanophone si l’on y est parti dans le cadre d’un séjour d’étude, sauf au sein du programme spécifique de la Bucerius Law school qui permet de faire un premier semestre d’enseignement en droit et un second en stage dans le domaine juridique. Le programme de double bachelor avec la Freie Universität, enfin, est ouvert à dix personnes, en concurrence égale avec les autres campus, sur double sélection de Sciences Po puis de la Freie.
2 Comments
Alexis Aulagnier
Par ce piratage, vous devez tous comprendre plusieurs choses :
– j’utilise les termes « mainstream » ou encore « trendsetter » parce que je suis extrêmement à l’aise en anglais (niveau 4 et je suis dans les meilleurs de la classe). De plus, beaucoup d’entre-vous ne les comprennent même pas : c’est un moyen subtil de vous inspirer la pensée que je suis à un niveau intellectuel inabordable
– j’utilise les termes « primo » et « secundo » parce que je sais que ça renforce énormément mon argumentation
– je suis à la Pointe. Je connais par coeur les tendances et je vous en explique même les origines historic-culturelles. « Ce qui est à la mode, n’est plus à la mode » {K. Lagarfield, salon de Tokyo, quelque chose comme fin d’octobre 2010}, arrêtez de courir donc, je suis déjà trop loin.
Alexandre Lourié
pfffff, « Berlin reste le plan préféré du hipster en goguette ». Quand on ne connait ni Berlin ni le monde de la night on s’abstient…
Primo, Berlin n’est pas UNDERGROUND, c’est même devenu ultra mainstream. Si vous voulez entendre à longueur de soirée du commercial dégueu de type Bloody Beetroots, Crookers ou même Harris allez y. Mais si vous voulez de l’électro pointue, de la vraie ca fait dix ans que ça se passe plus la bas ^^ J’étais à Ibiza cette été et croyez moi j’y ai entendu plus de petites pépites avant-gardistes comme les enfants prodigues du collectif Ed Banger que dans n’importe quelle boite à touristes berlinoise.
Secundo, le mouvement hipster est avant tout north-american. Il est plus né de l’élite culturelle du Lower East Side ou du Green Which Village que de l’ex allemagne de l’est ! C’est un mouvement qui est arrivé en Europe bien après alors même qu’il est déjà démodé chez les vrais trendys américains.
Voila, je viens juste de montrer que ça sert à rien de se la jouer trendsetter dans le vent quand on ne sait rien sur l’électro, la mode ou les tendances. Autant rester mainstream mdr.