Un moment hors du temps : quand l’art s’invite à St Thomas

Vendredi 16 septembre, à l’occasion des 150 ans de Sciences Po, nous avons pu profiter de l’installation du projet d’art numérique « La Voix des Airs » qui visait à laisser un message aux générations futures.

Vous l’avez peut-être remarqué, la question de l’avenir et des générations futures est revenue à plusieurs reprises lors du festival ; qu’il s’agisse du Tribunal des Générations Futures ou du projet d’art numérique « La Voix des Airs ». Il y avait d’ailleurs un paradoxe dans cette ouverture vers le futur puisque nous fêtions les 150 ans de notre école. On aurait donc pu s’attendre à une rétrospective, à un rappel de l’histoire de Sciences Po.

Un paradoxe entre passé et futur

Nous pouvions retrouver ce paradoxe dans le projet d’art numérique « La Voix des Airs ». Il s’agissait d’une œuvre d’art numérique interactive : les visiteurs choisissaient une carte postale et inscrivaient dessus un message à la machine à écrire. Le message apparaissait ensuite, comme porté par des oiseaux, sur la façade du bâtiment grâce à un projecteur. Enfin, les cartes postales étaient accrochées à un fil dans le jardin du nouveau campus.

La consigne était simple : laisser un message aux futures générations de Sciences Po. En effet, les cartes étaient ensuite récupérées et stockées, afin d’être réexpédiées au site de Saint Thomas d’Aquin dans 30 ans (en 2052). Nous pouvions donc littéralement laisser un message aux futurs étudiants de Sciences Po, comme pour montrer que notre école, qui existe déjà depuis 150 ans, sera encore là dans 30 ans.

Donner du sens à l’Art numérique…

« La Voix des Airs » (La Voix des Airs | Un Des Sens (assoundessens.fr)) a été créé en 2019 par Aurélien Conil (Folio – Personal Portfolio Template (aurelienconil.github.io)) et son équipe, composée de Priscilla Vilela Mandes, Florian Dadouchi, Arturo Mondragon. D’après Aurélien Conil, l’idée était alors de donner du sens au côté interactif de l’art numérique en permettant aux gens de s’exprimer librement. Tout le matériel, de la machine à écrire connectée au logiciel affichant les messages, a été bricolé par ce-dernier. Depuis, l’installation est notamment passée à Saint-Etienne et Bonifacio, avant de se retrouver sur notre campus.

Finalement, le contraste entre l’idée de laisser un message aux génération futures et le fait de le taper à la machine à écrire permet aux visiteurs de s’exprimer et d’être inspiré par un cadre poétique et hors du temps. D’ailleurs, nous retrouvons l’idée d’un voyage dans le temps du point de vue technique au travers de cette machine à écrire connectée, qui nous rappelle que la machine à écrire est l’ancêtre des technologies et logiciels actuels ; mais aussi l’incroyable progrès qui les sépare et qui a permis la naissance de l’art numérique. Il peut également nous rappeler que c’est en reconnaissant notre passé que nous pouvons nous tourner vers l’avenir.