• Les amours imaginaires ou le fantasme du cinéaste

    « Jeune prodige du cinéma québécois », pour certains, « nouveau Godard » pour d’autres, pour nous, Xavier Dolan déçoit, par son deuxième film Les amours imaginaires, en salle en France depuis le 29 septembre. Dolan est jeune, beau, imbu de lui même et discret (même si son nom revient plus de 8 fois au générique). Dans son film, ce n’est pas le réalisateur Dolan mais bien Xavier qui s’exprime, sur fond de triangle amoureux au scénario ambitieux. Il veut peindre le tableau d’une certaine jeunesse au travers de ses amours, qui sont, comme dits, imaginaires. Alors oui, Xavier parvient à toucher, en…

  • Deauville : sa plage, ses vieux, ses planches, son festival

    Du 3 au 12 septembre dernier, se déroulait la 36ème édition du festival du cinéma américain de Deauville. Invitation à un « sumposium cinématographique » (l’expression, avec cette orthographe, est de Bruno Barde, directeur du festival), ce festival reste, malgré son âge, un festival discret, peu suivi par les médias, et tout de même moins glamour que certains de ses homologues. Ce qui n’enlève rien à son intérêt, bien au contraire.

  • Le sordide et la grâce: Poetry

    Intime. Poignant. Sordide. Voici trois mots pour décrire cette nouvelle perle du cinéma coréen. Découvert à Cannes au mois de mai dernier, « Poetry » (« shi » en coréen) est l'œuvre du réalisateur coréen (et ancien ministre de la culture) Chang-dong Lee (1). Porté sur l'humain et recherchant sans cesse la beauté là où on ne l'attend plus, le cinéaste réalise ici une ode à la poésie.

  • Le ciné-club fait sa révolution

    Si l’on vous dit Ciné-club, vous pensez cinéma d’auteur, groupe de pote élitiste ou alors, vous ne pensez à rien ? Ce nom évoque davantage pour vous une association fermée et méconnue qu’un rendez-vous ciné ouvert à tous ?

  • Oncle Boonmee, celui qui se souvenait de ses vies antérieures

    Peut-être l’événement cinématographique de la rentrée, Oncle Boonmee fait débat depuis son sacre cannois d’il y a quelques mois. « Palme de l’ennui » pour Le Figaro, dont on peut dire que les journalistes culturels n’ont de toute façon jamais véritablement brillé par leur finesse et leur ouverture d’esprit, « un paradis de cinéma » pour Libération, « beau mais chiant », enfin, pour la plupart. Le film étant sur les écrans depuis le Mercredi 1er Septembre, il est donc temps pour ceux qui en auraient le courage d’aller se faire leur propre avis sur la question. Apichatpong Weerasethakul, le réalisateur thaïlandais dont le nom…