Les singes hurleurs sont de retour
Ils avaient déjà défrayé la chronique avec leur premier opus, Whatever People Say I Am, That’s What I’m Not. Tout le monde, ou presque, a déjà entendu les Arctic Monkeys, ces petits rockeurs à peine sortit de l’adolescence (19 ans de moyenne) et leur astucieux cocktail de rock pur et dur, simple et efficace, terriblement efficace. Leur tube I Bet That You Look Good On The Dancefloor est devenu un classique des pistes de danse, remixé ou non. Les Singes reviennent donc avec un deuxième album, Favorite Worst Nightmare. Premières impressions.
23 avril, Champs Elysées. Vite, vite, je file vers le gros disquaire aux quatre lettres, rayon rock. Super l’album est en tête de rayon. Oh la belle pochette, le beau design, ils ont tout changé, ils sont fortiches quand même. Bonjour madame, oui par carte bleue, merci au revoir.
De retour chez moi, j’insère la nouvelle galette du quartet de Sheffield dans la boîte à sons. Le dernier cd à avoir tourné sur ma platine était un calme Miles Davis. En conséquence le volume est resté un peu fort. Dès la première chanson, je prends une claque, une vraie. Les guitares sont encore plus grosses qu’avant, leur métronome est resté bloqué sur 230 au moins, la batterie est explosive (après étude scientifique, j’en suis arrivé à la conclusion que le batteur a quatre bras…) le chant sec et virevoltant. On retrouve les bases qui ont fait la réussite fulgurante des Arctic Monkeys, avec plus de professionnalisme, plus de maturité. Ce qui promet d’être un hit, Brianstorm, symbolise parfaitement cette progression sonore.
L’écoute de cet album marque bel et bien une avancée dans le style des Monkeys. Et Pourtant cela n’est pas perceptible dès le début. Si les guitares restent les mêmes, si la voix ne change pas d’un poil, si le mélange distorsion de guitare/ batterie apocalyptique/ basse propre à souhait reste le même, on ne peut que constater une finesse accrue dans la composition. En clair, quand ils décident de faire du bruit, ils en font, et très fort. Balaclava et Brianstorm sont les fers de lance de cette partie de l’album. Mais ils ont su également proposer des balades (si si !) et des chansons plus calmes, plus sentimentales. Only One Who Knows ressemble à un slow de boum, et 505 est un splendide crescendo tragique. Pari tenu, les Arctic Monkeys ont su garder leur style si efficace du premier album, et innover, étonner, surprendre.
Ce qui peut plaire dans cet album ? La liste est longue. Dans tous les cas, les différents styles sont propres, carrés, mais on ressent une vraie force dans leurs compositions. Les amateurs de speed rock vont adorer, ça va vite et les enceintes en prennent plein la tête. Les fans inconditionnels de Brit Rock retrouveront sans nul doute les ingrédients d’une bonne chanson made in England (coup de cœur pour Fluorescent Adolescent) Et la où les Arctic Monkeys innovent vraiment, c’est dans leurs chansons calmes. C’est du beau travail, on s’y croirait.
En pensant à cet article dans le métro, j’ai pu voir qu’ils étaient programmés pour un concert au Zénith le 3 juillet. S’il reste des places, courrez-y, c’est du pur bonheur. Pour ceux qui veulent vraiment l’apothéose des groupes en forme en ce moment, je recommande un petit voyage à Nîmes le 22 juillet. Concert des Monkeys et d’Arcade Fire, excusez du peu…Quoi qu’il en soit, avec les Singes et leurs coreligionnaires britons (Kasabian, The Good The Bad & The Queen, Bloc Party…) L’Angleterre est de retour, et ça va rocker sévère.
2 Comments
choc
Je suis trop suprise de savoir qu’ils ont que 19 ans de moyenne! C impressionnant. J’ai adoré le 1er album, surtout "When the sun comes down" , mythique … alors j’vé aller écouter le 2e album!!
rock
content de voir que Mika n’a pas le monopole de la musique à sciences po.
OUF !