La Playlist Dominicale: Coton Electrique
Cette semaine, La Péniche vous propose un doux nuage statique, une nappe qui tantôt glace le sang, tantôt chauffe le coeur. Du sang neuf à l’ancienne garde, de l’electro aux guitares fuzzy de la Californie, tout un monde à découvrir. Le plaisir de sentir les electrons libres d’une musique savamment torturée titille déjà vos oreilles ? Embarquez sur le tour Lo-Fi de la semaine !
Crédit photo: Samantha Faivre, pour Sven Sven svensven.com
Il y a des monstres dehors. Et le jeune américain Conner est l’un deux en puissance. La production est ultra soignée, les rythmes surprenants et la voix nous élève vers les étoiles que le chanteur tente de décrocher. Une chanson à garder, à écouter une fois par an pour ne pas s’en lasser, mais surtout pour se souvenir qu’il y aura toujours Conner pour faire ce qu’il fait mieux que tout le monde. En même temps il n’y a pas des masses qui font ce qu’il fait.
La chanson la plus belle du monde ? Pour cette semaine en tout cas oui. Notre cher Matthew Dear (oui le jeu de mot est vaseux, mais inévitable) est à peu près irrésistible, travaille rigoureusement seul et en plus soigne son univers visuel post-gothique. En gros c’est comme si trentemoller avait mangé Herman Dune avec un pull en laine bourré d’électricité statique coincé en travers de la gorge, avec de surcroît des textes d’une poésie et d’une sensualité à faire pleurer le lutteur kurde qui vient de manger ta famille.
Bran Van 3000 – Drinking in L.A
LA plus grosse chanson de flemmard. Un journée à ne rien faire et à boire à Hell-A (ont dit pas ça, c’est eux qui ont commencé on vous jure) pour une bande de canadiens. Et ouais, avant de péter un plomb avec le « meilleur groupe du monde » – Misteur Valaire – Liquid avait déjà fait comprendre à tout le monde que c’est lui le king du semi-rap Lo-Fi avec une brochette d’albums de Bran Van 3000. Un nom qui ne veut strictement rien dire pour un groupe de potes avec un talent fou et beaucoup de psychoses et de temps à perdre. Ecoutez nous ça le matin, c’est un peu de soleil de plomb de Californie dans les oreilles !
Pantha du Prince – Stick to my side
Plus vraiment besoin d’introduire Hendrick Weber, a.k.a Pantha du Prince, et ce n’est pas exactement du Lo-Fi, mais l’hypnotisation de la mélopée d’un de nos allemands préférés ne nous lasse pas, et ne peut pas nous laisser de marbre.
Pas non plus le son le plus Lo.Fi du monde mais le mélange de couinements féminins hachés et d’un beat hip hop bien lourd fait toujours son petit effet. Le travail sur la construction des différents sons est propre, nette, le mélange hyper efficace. Ca n’évoque peut être pas des danses tribales ou une session à se morfondre entre deux problèmes de cœur mais essayer donc d’écouter ça dans la rue sans vous sentir trop frais : vous verrez, c’est rigoureusement impossible.
Une double entrée dans cette playlist pour deux balades qui donnent envie d’aller embrasser le dernier des pandas, de faire revivre les dodos, d’aller voir sa copine de CP et lui demander « si je te serre très fort tu partira jamais ? », de croire en l’innocence du monde et finalement s’endormir, le sourire au lèvres, dans le plus doux des cotons électriques.
One Comment
Martin
Bonjour La Péniche,
Merci d’avoir choisi une image de SVEN SVEN (site dont je m’occupe) mais pouvez-vous mettre le crédit photo svp ?
Toutes les informations ici: http://svensven.com/?p=1764
La photographe s’appelle Samantha Faivre.
Merci d’avance,
Martin.