• Harry Potter 7.5, étendard du Blockbuster consensuel

    Il est déjà absolument intolérable d’avoir à écrire une critique quelle qu’elle soit, mais il est plus que scandaleux encore d’entreprendre une critique des films Harry Potter. Car ils ont ceci en commun avec Jésus Christ et le beurre salé que le jugement qu’on porte sur eux est infiniment dépendant de facteurs extérieurs à eux-mêmes . Selon qu’on a lu ou non le livre, qu’on le considère comme saint ou qu’on accepte l’émancipation du film, qu’on rêve d’action ou d’émotion, qu’on a mangé une pintade bourguignonne avant le film ou qu’on va le voir au réveil, l’opinion qu’on en a…

  • Une potiche mais certainement pas une cruche!

    Il y a des films qui sont plus intéressants que leur campagne marketing ne le ferait penser. Potiche en fait partie. Les affiches de Lucchini ou Deneuve « post-ités » depuis quelques semaines vous ont sûrement intrigués. La bande-annonce vous fait penser à une énième comédie française au scénario banal, cliché et bancal, du type Les Petits Mouchoirs ? Au secours, un nouveau Bienvenue chez les Ch’tis version féministe? Et bien détrompez-vous, jeunes science-pistes qui considérez en public que les comédies françaises ne sont bonnes que pour satisfaire une population avide de divertissement de type TF1-TF2-TF3. Potiche est en effet bien plus sophistiqué…

  • The Social Network, un film juste bien

    C’est l’un des plus grands buzz de la décennie. Certains y racontent leur vie, les autres le boudent, mais tout le monde en parle. C’est un monde bleu, peuplé de créatures bizarres, des « murs », des « groupes », des « pages », et des troupeaux entiers de « commentaires ». Il n’y a pas un jour sans que l’on entende, à défaut de prononcer, ce mot. Cette effervescence sociale et médiatique est-elle éphémère, ou caractérise-t-elle l’invention du siècle ? Toujours est-il que notre serviteur et maître, notre meilleur ennemi, j’ai nommé le géant Facebook, a balayé de la Toile Skyrock et MSN pour s’imposer comme nouveau…

  • Les amours imaginaires ou le fantasme du cinéaste

    « Jeune prodige du cinéma québécois », pour certains, « nouveau Godard » pour d’autres, pour nous, Xavier Dolan déçoit, par son deuxième film Les amours imaginaires, en salle en France depuis le 29 septembre. Dolan est jeune, beau, imbu de lui même et discret (même si son nom revient plus de 8 fois au générique). Dans son film, ce n’est pas le réalisateur Dolan mais bien Xavier qui s’exprime, sur fond de triangle amoureux au scénario ambitieux. Il veut peindre le tableau d’une certaine jeunesse au travers de ses amours, qui sont, comme dits, imaginaires. Alors oui, Xavier parvient à toucher, en…

  • Deauville : sa plage, ses vieux, ses planches, son festival

    Du 3 au 12 septembre dernier, se déroulait la 36ème édition du festival du cinéma américain de Deauville. Invitation à un « sumposium cinématographique » (l’expression, avec cette orthographe, est de Bruno Barde, directeur du festival), ce festival reste, malgré son âge, un festival discret, peu suivi par les médias, et tout de même moins glamour que certains de ses homologues. Ce qui n’enlève rien à son intérêt, bien au contraire.