« Les 13 et 14 Mars, La Province débarque » : le Prix Mirabeau
Vous pleurez parce que vous ne faites pas partie des 20 petits chanceux qui ont obtenu la place sacrée pour aller défendre les valeureux sportifs jaune et noir à Bordeaux? N’ayez crainte, les amis ! Vous aurez la chance de pouvoir défendre les couleurs de Paris face aux adversaires provinciaux les 13 et 14 mars lors du Prix Mirabeau ! Événement trop méconnu de la vie sciencepiste, le prix d’éloquence inter IEP se tient cette année à Paris.
Un événement encore tout jeune mais qui connaît un succès grandissant
Le Prix Mirabeau est né en 2011 dans la douce ville de Grenoble à l’initiative de l’association d’éloquence locale, Pôle Débats – Agir Alternatif. Paris avait remporté cette première édition. La deuxième fut organisée à Strasbourg et gagnée par la délégation de la ville organisatrice. Ce sont donc nos amis alsaciens qui viennent remettre leur trophée en jeu cette année.
Les sélections pour faire partie de la délégation parisienne se sont tenues avant les vacances, avec un succès presque imprévu. Il y a eu trois séances de présélections avec approximativement 70 personnes dans le public, et un demi-Chapsal pour la finale, pourtant un vendredi soir veille de galop. Le Prix semble bien parti pour se pérenniser, donc. Et apparemment, le niveau est plutôt élevé cette année : « Paris pas en finale ? Je n’ose l’imaginer », nous glisse Pierre-Noël Clauzade, responsable du Prix et nouvellement président de Sciences Polémiques. « Passer de 70 à 12 candidats n’a pas vraiment posé de problème. Par contre pour la suite, les délibérations furent longues et difficiles. » Mais trois gagnants ont bien fini par se démarquer et ce sont Charles-Henri Ménival, Yohann Marcon et Etienne Barraud qui représenteront Paris les 13 et 14 mars.
Paris organisateur
Paris avait déjà demandé à recevoir les autres IEP l’année dernière mais la capitale « n’était pas prête ». C’est donc en toute logique que l’organisation du Prix Mirabeau lui revient cette année.
Le Prix se divise donc en deux phases : les demi-finale le 13 mars à 18h en amphi Caquot pendant laquelle les 9 IEP s’affronteront sur des sujets choisis par Sciences Polémiques. La délégation parisienne devra même passer à deux reprises, puisque c’est celle qui a été tirée au sort pour débattre face au dernier IEP (puisqu’ils sont en nombre impair). Nos valeureux orateurs devront donc défendre le « non » aux questions « L’homme descend-il du songe ? » et « Peut-on vivre d’humour et d’eau fraîche », face aux Bordelais et aux Lillois. La finale se déroulera le lendemain en Boutmy, et les quatre délégations restantes devront se battre sur les sujets : « Faut-il arrêter les régimes aux anti-Occidents ? » et « L’indigné n’est-il qu’un mutin de panurge ? ».
Le format ressemblera à celui des Triplétades : deux des trois personnes de la délégation font un discours chacun, et la troisième répond aux questions du jury. Différence notable : il y aura un débat entre les deux équipes, mené par le jury.
Le jury, justement : traditionnellement, il est présidé par une célébrité (l’année dernière, Valéry Giscard d’Estaing) et se compose d’avocats, de personnes connues localement, voire d’illustres inconnus. Au moment où nous avons rencontré Sciences Polémiques, les membres du jury de cette année n’étaient pas encore fixés mais on nous a indiqué vouloir contacter des professeurs ou membres de la direction et d’anciens Secrétaires de la Conférence (jeunes avocats élus à l’issue d’un concours d’éloquence pour assurer la défense pénale d’urgence).
Sciences Polémiques plus en forme que jamais
L’organisation du Prix Mirabeau s’inscrit dans une année particulièrement prolifique pour Sciences Polémiques. En plus du désormais traditionnel débat hebdomadaire, l’association organise cette année trois prix : les Triplétades qui, en rassemblant près de 250 candidats ont obtenu un succès inespéré, le Prix Mirabeau et le Prix Philippe Séguin, en collaboration avec le BDE, grand événement de la fin de deuxième semestre.
L’association a également lancé un partenariat avec WomenWork pour proposer à 15 filles une formation de prise de parole en public. Enfin, on parle même de l’ouverture d’une antenne dans le campus Moyen-Orient Méditerranée de Menton.
« Le meilleur gage de succès pour un orateur, c’est d’avoir un auditoire gagné d’avance » (Tristan Bernard). Cela devrait donc porter chance à nos orateurs et nous espérons qu’ils donneront raison aux non moins éloquents criteux, qui aiment à scander : « Paris : royale, Province : vassale ! »