Semaine des Associations (6/8) : Volupthé

Volupthé
En allant à la rencontre du président de l’association Volupthé, je m’attendais à trouver un dandy anglophile sirotant une petite bergamote fumante… Il n’en fut rien. Matthias Bardon, première année de master International Public Management, me rejoint à la cafet’ des saints pères entre deux conférences. A l’occasion de la semaine des associations, me voilà dépêchée sur Volup’thé ; vous connaissiez ? Non ? Moi non plus. Mais l’association entend bien faire parler d’elle et promouvoir ses valeurs.

J’entends déjà crier la foule : Quid du thé ? Le président de l’association s’explique sur ce point : le thé n’est qu’un vecteur de communication au sein de l’association. Voilà un formidable prétexte pour discuter, échanger, autour de thèmes prédéfinis ou non. Il l’avoue même bien volontiers, le staff de Volup’thé contient des membres non-buveurs de thé, et même ignominieusement partisans de son pendant matinal, le café. Que vous soyez fanatique du mâcha, amateur de Benco ou consommateur d’eau minérale, l’association Volupthé vous ouvre grand les bras.

Après une opération comm’ estivale, le projet arrive à maturation en septembre entre les murs sciences-pistes et facebookiens : quelques centaines d’amis, des étudiants intrigués, et une soirée de lancement vendredi dernier au centre culturel iranien Pouya, Quai de Jemmapes, en collaboration avec Persépolitique ; l’évènement a accueilli une petite centaine de pro-thé (ou pas). Plus remarquable, leur liste d’amis sur le réseau social compte aussi des maîtres de conférence, des professeurs d’anglais, de chinois, d’arabe, tous séduits par le concept et friands d’évènement Tea Time.

Le topo ? Suppléer à la demande d’informations manquantes à Sciences Po. A l’origine, le concept de l’association imaginé en janvier par une petite dizaine d’étudiants alors 3A, est de se réunir autour d’une tasse de thé dans le but de découvrir les cultures symboliques du breuvage. Les membres du staff, pour l’instant tous en master (ils cherchent aussi à recruter), débarquent fraîchement de Philippines, du Maghreb ou de l’Inde, et se propose de partager leur expérience ; à des premiers cycles attirés par une éventuelle 3A dans ce type de pays, mais également à tout autre étudiant lambda intéressé par l’au delà des frontières germanopratines.

« À Sciences Po, que l’on soit 1A ou étranger, on a vite fait d’être déboussolé voir complètement perdu entre les salles, les cours, le flot d’étudiants et les formalités administratives » me soutient le Président de l’association. « Nous sommes très bavards mais aussi très à l’écoute ». Outre la dimension théifique, l’association soutient les valeurs « à la sciences po » : discussion, débats et échange culturel sont de mise. Il n’y aucune condition de participation, l’adhésion est gratuite, les événements ouverts à tous.

A l’honneur également, le combat contre le cancer : l’étudiant ouvert et curieux que tu es n’auras pas peur de s’intéresser à une cause scientifique pour laquelle Lipton mène une lutte sans merci. Le thé est en effet un puissant agent de diminution des risques de cancer, et Volupthé fait de la cause l’un des ses objectif : à l’occasion du mois « rose » (le mois d’octobre) Volupthé lance une campagne de prévention médicale en conviant des spécialistes qui parleront « d’hygiène de vie et de consommation responsable ». A mes côtés, Matthias, déjà plutôt expansif, s’anime subitement en évoquant les projets de l’association. Car des projets, il y a en à revendre : au niveau de la structure, la création de pôles de type pôle Maghreb, pôle Japon, pôle Inde, qui promouvront chacun leur culture à travers des rencontres et évènements. A côté de cela, des visites de monuments concernés : la Grande Mosquée, l’Institut du Monde Arabe, la Maison de la Chine, mais aussi, bien évidemment, des réunions thématiques dans des Salons : thé politique, thé écolo, thé culturel, thé à la menthe ou de diverses variétés. Volupthé, c’est aussi des partenariats : avec Sciences Po Environnement par exemple, Cheer Sciences Po, et aussi l’association russe Samovar pour un futur thé de Noël.

Bref, « si tu es ouvert, que tu as envie de rencontrer d’autres étudiants, que tu aies quelque chose à dire ou pas, viens discuter ! » tel est le message que me délivre le fondateur de Volupthé. Vous reprendrez bien une tasse ?

Merci à Matthias Bardon pour ces précieux renseignements. Suzanne Azmayesh est secrétaire générale et Bérengère Barjou trésorière.