poème sans titre.
Mardi 26 AVRIL.
L’air de ce matin est drôlement sombre
Au fond sur le ciel, on à peint en ombre
Des formes sur les bleus orangée qui couvrent
Chaque regard.
“Il est 3 heures du matin sur la ville de Rouen”
L’incendie, le Grand incendie, se propage lentement
et déverse dans l’air matinal, des millions de particules
Un halo de chaleur s’élève, c’est l’usine qui brûle.
Silence – Réveil Matin.
On découvre la saleté en poussant ses volets
On s’essuie sur le sopalin. On allume la radio :
“… les mécanismes ont sauté… tout, TOUT à brûlé ! Rien, RIEN vous m’entendez ? Il n’y a plus rien qui ne reste de cette foutue usine.”
La sombre morale journalistique se fait violence
C’est Pompéi, avec un volcan au dedans…
…le risque chimique en plus.
On se prépare à s’ensevelir.
On met les enfants devant Peter Pan, puis on calfeutre.
On sent les murs chauffer au contact de la suie,
on s’essuie vigoureusement avec des gants blanc,
qui, sitôt les pores nettoyés, noircissent et salissent l’eau clair des éviers
Les yeux qui piquent et la langue grosse comme un pastèque
Des quintes de toux s’élève dans l’air matinale
Sombre chants qui s’élève sur la banlieus dortoire
Les crachats noirâtres et les genoux crevées,
Souvenir d’une nuit ou tout est parti en fumé
Lubrizole, c’est l’atelier de la ville… maintenant qu’elle recrache ses quatre vérités au visages des Rouennais et sur le corps de leur fils…