Globe-trotteurs en herbe : Les Sciences Pistes en troisième année à la conquête du monde #1
A deux mois de la fatidique phase de candidature aux Masters, l’heure est à la détente pour les sciences pistes en échange. De l’Australie, à la Belgique en passant par la Chine ou l’Inde, les étudiants en troisième année vivent une expérience unique : celle de plonger dans une nouvelle culture, une nouvelle langue, une nouvelle formation académique ; en bref, une nouvelle vie. Ce premier article inaugure une série sur les destinations et expériences de 3A.
Autrice: Orilia Attlan
Qu’ils soient sous le beau soleil espagnol, ou le terrible froid canadien, ils vivent, pour beaucoup, un rêve éveillé : quel est leur bilan après leurs premiers mois d’échange ? Nous les avons interrogés pour vous ! Que vous soyez étudiant en deuxième année, à la recherche de la destination parfaite, en quatrième année, en pleine nostalgie de l’année à l’étranger, ou simplement un curieux avide d’aventures, bon voyage !
Avec un large éventail de choix, 480 universités partenaires réparties dans près de 85 pays du monde, il est difficile, si ce n’est impossible, de ne pas trouver son bonheur. Bonheur, c’est le mot qui a résumé l’état d’esprit de beaucoup de sciences pistes en deuxième année à la fin du semestre dernier : là où ils ont définitivement reçu une affectation pour leur année à l’étranger. Les interactions ne semblaient tourner qu’autour des destinations des uns et des autres : les cours étaient oubliés et les examens synonyme d’histoire ancienne, il était temps de papoter. « Et toi, tu vas où l’année prochaine ? » Et les expressions d’admiration, de surprise, de crainte ou de joie se faisaient aussitôt entendre et sentir. Mais alors quelles destinations ont-ils choisies ? Nous avons sélectionné quatre destinations insolites, qui conviennent à tous les goûts, autant aux aventureux qu’aux plus craintifs.
Pour certains, le mot d’ordre était : évasion. Ce fut le cas de Marie, qui a choisi un pays d’Asie centrale, peu peuplé par les sciences pistes : le Kirghizistan. Pleinement satisfaite de son choix, elle vit un rêve éveillé depuis son arrivée : son quotidien se résume à quelques heures de cours et beaucoup d’heures de bien-être et d’accomplissement personnel. Elle nous raconte faire très souvent des balades à cheval dans des paysages montagneux idylliques, bien loin de nos hauts bâtiments parisiens. Elle a aussi décidé de dédier son temps libre à l’apprentissage du russe, pour pouvoir encore plus s’imprégner de la culture du pays. En parallèle de ces moments solitaires nécessaires, Marie établit des liens sociaux uniques avec les étudiants locaux : « je me fais des amis que je pense ne jamais oublier » nous confie-t-elle. Seul point faible : le climat. Actuellement, le temps kirghize peut vaciller entre -2° et 7°, avec un peu de chance la température peut monter jusqu’à 14° : « ici il fait très froid, il neige depuis presque deux semaines maintenant… » Mais rien ne semble gâcher son aventure, elle est comblée.
Marie n’est pas la seule à avoir choisi un pays lointain et aventureux : ce fut également le cas d’Emma, qui s’est évadée à Brisbane, en Australie. A près de 16 577 kilomètres de Paris, Emma est dépaysée. Contrairement au climat que doit subir Marie, Brisbane est sous la chaleur et le beau temps toute l’année, même en plein milieu de l’hiver, selon Emma. Elle profite de la légèreté des cours, moins intensifs qu’à Sciences Po, pour découvrir ce pays aux milles atouts, et pour se lier d’amitié avec les locaux qui « sont plutôt avenants et apprécient beaucoup les Français ». Elle souligne également la facilité qu’elle a rencontrée pour se rendre en Australie, au niveau de la délivrance du visa, ainsi que des démarches administratives. De quoi rassurer ceux qui craignent d’aller si loin ! « Cela fait bientôt 4 mois que je suis en Australie et je ne regrette pas ! » affirme Emma. Elle résume son échange en un mot : magique. Néanmoins, il est à noter que le système universitaire australien est bien différent : la rentrée débute en juillet.
Pour d’autres sciences pistes, l’objectif était de ne pas se rendre à des dizaines de milliers de kilomètres tout en ayant accès à des paysages paradisiaques. Thomas a décidé le froid finlandais pour vivre un échange mémorable. « C’est le pays idéal pour les fans de randonnées, de beaux paysages et de nature ! Il y a énormément de lacs et certains sont justes magnifiques » nous dit-il avec passion. En à peine quelques mois, Thomas a pu visiter la terre du Père Noël : la Laponie, ainsi que de nombreuses autres villes finlandaises ou encore l’Estonie. Thomas est tellement émerveillé qu’il ne souligne pas le froid comme un point négatif : il fait pleinement partie de l’aventure. Sur le plan universitaire et pratique, il souligne l’efficacité du système de tutorat mis en place par son université, qui lui a permis de s’intégrer très facilement. La recherche d’un logement, normalement le casse-tête des sciences pistes hors des murs, a été paisible : il a obtenu un logement étudiant, sans difficulté, bien situé et bien entretenu. En quelques mois, Thomas n’a rencontré aucun point négatif. Il résume son début d’échange avec amusement en un mot : Sisu, le fameux film dans lequel nous sommes plongés dans la nature en Laponie occupée par les nazis, avec le personnage principal qui découvre un gisement d’or. Pour Thomas, cet échange est comme ce gisement d’or : il fait tout pour en profiter pleinement.
Après l’Asie, l’Océanie, et l’Europe, nous n’oublions pas les sciences pistes en échange en Amérique. Cette fois-ci, direction Sao Paulo, au Brésil. Lola a vu les choses en grand en choisissant le Brésil, avec sa superficie de 8,52 millions de kilomètres carrés. Étant à Sao Paulo, elle note directement que « la ville est gigantesque et [qu’] il y a toujours quelque chose à faire » et ce que Lola veut absolument faire, c’est réaliser son rêve de visiter l’Amazonie. Avec son millier de kilomètres carrés, la ville qu’elle a choisie est riche d’activités pour tous les goûts : musées, visites, expositions gratuites… De plus, elle peut visiter les pays frontaliers, ainsi qu’admirer la nature sud-américaine. Comme les trois précédents témoignages, Lola connait une bonne intégration et tisse des liens forts avec les locaux, très accueillants et compréhensifs vis-à-vis du niveau de portugais : que vous le parliez couramment ou non, cela ne ternira pas votre capacité à avoir des amis sur place. Comme Emma en Australie, Lola souligne la longueur du cycle universitaire au Brésil : 11 mois, laissant peu de place au repos avant de partir, et encore moins en revenant…
Ainsi, avec cette année à l’étranger, les étudiants de Sciences Po prouvent leur soif de nouvelles aventures : qu’ils soient à 15 000 kilomètres, ou à 1000, chacun d’entre eux a un tas d’expériences à partager. C’est d’ailleurs ce que certains, surtout ceux qui ont terminé leur échange et sont en master, font de vive voix avec la Radio Germaine (radio de Sciences Po) à travers la série de podcasts Abroad. Ces derniers leur donnent une voix pour partager tous les aspects de leur échange : difficultés administratives, difficile intégration, coût de la vie, barrière de la langue… Ces podcasts sont surtout destinés aux sciences pistes en deuxième année, perdus dans le flux infini des universités partenaires, ou simplement en quête d’inspiration ! N’attendez plus et plongez dans les contes de voyages des anciens sciences pistes hors des murs avec Radio Germaine ! Les podcasts sont disponibles sur Spotify et Apple Podcasts.
Restez également à l’affût des prochains articles de La Péniche sur les destinations et expériences de 3A au cours des prochaines semaines.