Pas de Coeur Coeur Love pour Des Gens Qui S’Embrassent…

Contre coup de coeur pour le Magazine cette semaine… Des gens qui s’embrassent. Et alors ? On reste sceptique.

 

  • Des gens qui s'embrassent, de Danièle Thompson avec Eric Elmosnino, Lou de Laâge, Kad Merad.


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C’est l’histoire de Noga, une blonde vraiment très jolie (Lou de Laâge), presque trop jolie pour le rôle d’ailleurs, qui tombe inexplicablement amoureuse dans un train de Sam (Max Boublil) qui n’est lui pas assez bon pour le rôle, mais ça c’est autre chose. Le problème est que la cousine de Noga se marie avec lui le lendemain même, pendant que Noga enterre sa mère. En toile de fond, leurs deux pères ne s’aiment pas, ce qui chagrine leur père à eux. Le film est un nanar mais un nanar doux, qui ne donne pas violemment envie de quitter la salle comme Sublimes créatures pas plus tard qu’il y a un mois par exemple.
Deux problèmes essentiels.

1) Le film se fonde sur une opposition lourde, malhabile et complètement assumée entre la famille cool (yacht à Saint Tropez + mariage + Monica Bellucci + gnocchis au saumon) et la famille chiante (récital à New York + enterrement + costume noir + Torah). Les lieux comme les personnes sont stéréotypés, sans intérêt. Les ficelles sont très grosses et le comique très rare.

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2) Voir Max Boublil (l’interprète de « J’ai vu ta mère sur Chatroulette ») au cinéma c’est comme voir Nabilla au Grand Journal, ça met mal à l’aise et on s’attend à chaque moment à ce qu’il dise une connerie. Le comble du lol est atteint quand Noga et Sam s’embrassent devant une fontaine parisienne dans ce qui ressemble à une parodie de publicité pour parfum. On n’y croit pas deux minutes, ce qui est quand même embêtant pour ce qui est l’histoire centrale du film, ce qui doit lui donner sa cohérence. Et en plus il y a Kad Merad qui exaspère tout le monde à la fois dans le film et dans la salle. Des gens qui s’embrassent, ok. Et alors ? Que faire ? Que sauver ? Eric Elmosnino et Lou de Laâge. L’idée d’un Alzheimer sympa, option good vibes et blagues salaces. Et peut-être aussi le fait que les Français tentent, dans la douleur, de faire du Woody Allen.

Julie Henches.

One Comment

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    L’industrie du cinéma en France est devenue experte pour pondre ces bouses sentimentalo comiques,j’ai l’impression d’avoir déjà vu ce film avant même sa sortie