LE MAG – L’invitation au voyage de Natas Loves You

Après une tournée estivale révélant le génie du groupe, Natas Loves You passe le cap et dévoile son premier album The 8th Continent. Sorte de passage obligé, les cinq compagnons nous emmènent dans un voyage initiatique bouleversant, trépidant et surtout très ensoleillé : l’histoire d’un personnage qui sort d’une ville de contre-utopie.

Le groupe Natas Loves You, pas tout à fait français par les différentes origines des membres, n’a rien d’une malédiction satanique (Natas = Satan à l’envers) : il tend même vers l’autre extrême, celui de la mélodie patiemment travaillée, des morceaux d’une grande maturité parfaitement en accord avec ses contemporains. Les textes, très profonds, sont le moyen de nous faire partager leur univers du rêve, leur terre promise, bref leur huitième continent.

 

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De gauche à droite, le batteur finlandais Jonas, le bassiste et chanteur franco-américain Virgile, le chanteur lead Alain, d’origine hispano-luxembourgeois, le claviériste et chanteur Pierre-Hadrien et le guitariste français Joachim. Crédits : Elliott Arndt

 

Mêlant rock psyché et indie pop, le multiculturalisme de Natas Loves You impose sa griffe mais rappelle la scène américaine autour de Passion Pit et de Grizzly Bear dans une moindre mesure. On découvre avec émerveillement un groupe mûr avec un avenir prometteur. L’aptitude à nous faire danser avec des mélodies entraînantes, vibrantes mais au combien efficaces comme on peut les entendre chez Foals. On retrouve bien le son de leurs voisins anglais dans le mystérieux morceau « Amazon ». Mais l’influence de Natas Loves You ne se limite pas là : il puise à la fois dans des répertoires de soul, de blues et cultive aussi les expérimentations électro, proches de celles de Metronomy.

La polyphonie est la couleur en plus des jeunes hommes unis par leur passion et leur amitié. Ces derniers sont aussi brillants en live qu’en studio, en jonglant avec des harmonies vocales et un côté 70’s assez décontracté. Dès le premier morceau « Horizons », la superposition des voix crée une véritable puissance sonore. On se déchaîne sur « Got to Belong », hymne à la mélodie captivante. On est ensorcelé par « Zeppelins », plus psyché, plus secret. On danse sous le soleil avec le merveilleux « Skip Stones », dont le clip et ses paysages indiens valent vivement le détour. Un brin électro-pop, « Go or Linger » nous réveille un bon coup et nous convainc de ne pas traîner. Le morceau « Sirens » renvoie-t-il à la poursuite de cet Odyssée moderne ? En tout cas, le riff de basse est aussi accrocheur, profond, hypnotisant que le chant des créatures évoquées dans le titre. Enfin, « Game of Tribes » nous invite à profiter de la jeunesse comme elle vient avant qu’il ne soit trop tard.

Si vous souhaitez poursuivre l’évasion un moment tout en restant dans la capitale, Natas Loves You vous donne rendez-vous pour un concert sûrement haut en couleur le 27 novembre à la Maroquinerie.

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4 Comments

  • Izmael Fetih

    Il faut bien-sûr beaucoup de maturité pour se choisir « Natas » comme inversion du mot « Satan » en nom de scène…

    • Paul Grandier

      Merdique. 4:38 d’un mauvais remake de Darjeeling Limited version clip de péteux.
      J’ajouterais qu’il faut certainement beaucoup de maturité pour se choisir « Natas » comme inversion du mot « Satan » en nom de scène.
      Et sinon, vous avez débusqué cette pépite des vieux fonds de la playlist de diffusion d’Habitat ou des Parkings Vinci ? Mes pauvres poulets, pour trouver de la musique potable, va falloir taffer un peu plus ! Et faites gaffe, fonctionner en circuit fermé peut très vite rendre neurasthénique… donc décloisonnez un peu vos recherches et évitez les playlists de supermarché.

  • Fétiche

    Pour trouver comme nom de groupe « Natas » comme inversion de « Satan », je suis désolé mais les morceaux ne doivent malheureusement pas être d’une « grande maturité » comme vous dites…