ELECTIONS SYNDICALES – Quels programmes ?

Du mardi 15 mars 2016, dès 9:00 du matin, au jeudi 17 mars, 17:00, aura lieu le premier tour des élections syndicales à Sciences Po. Pour la première fois, le vote se fera exclusivement par voie électronique. Vous devriez, d’ailleurs, avoir déjà reçu vos identifiants de connexion par mail. En attendant, si vous n’avez pas encore fait vos choix, nous vous proposons de faire le tour des programmes des quatre syndicats en lice autour de 11 grandes questions.

Propos recueillis par Gabrielle Radet, Claire Guillemin et Marin de La Rochefordière. 

 

La hausse frais d’inscription. Est-elle justifiée ? Est-elle soutenable ? Êtes-vous pour la linéarité ?

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Nous sommes contre la hausse des frais de scolarité mais pour une hausse du budget de Sciences Po par davantage de financements privés (apprentissage, financements de la FNSP, sponsors). Nous défendons la linéarisation des frais de scolarité, les effets de seuil créant bien trop d’inégalités. De plus nous voulons que Sciences Po prenne en compte le quotient familial dans le calcul des frais. Nous voulons que les étudiants soient sélectionnés au mérite et non par des barrières financières.

Elle est injustifiée, nous sommes les seuls à s’être opposés à cette hausse en conseil. Sciences Po réalise un excédent de plus de 10M€ entre 2012 et 2014, plus de 6 fois le total de l’augmentation des FI. Une note technique a été envoyée à l’administration pour présenter une réforme. Nous avons rencontré l’administration et E. Wasmer pour exposer nos arguments en faveur d’un lissage.

The Alliance défend l’inclusion et l’intégration de tous les étudiants, car nous croyons qu’il est essentiel d’offrir à chacun la même chance d’étudier à Sciences Po. The Alliance lutte pour un système équitable et transparent de calcul des frais de scolarité pour tous les étudiants, français comme étrangers. L’administration doit s’investir de façon constante dans l’analyse de chacun des dossiers fiscaux afin d’assurer l’égalité des étudiants.

 

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Elle n’est ni justifiée, ni soutenable, et on ne veut pas d’une quelconque linéarité : notre mot d’ordre c’est gratuité totale de l’enseignement supérieur. C’est là l’enjeu principal d’une université égalitaire et démocratique.

 

 

 

Quel est votre avis sur le transfert d’une grande partie des activités du Collège universitaire sur le campus de Reims ?

Sciences Po est une école de la République, et pas seulement de l’élite parisienne. Nous pensons qu’il est intelligent d’être fortement implantés en régions. Par ailleurs, le choix de la déconcentration est un choix pertinent dans la bonne gestion du budget de Sciences Po, tant qu’il ne se traduit pas par de la décentralisation. Nous voulons néanmoins des garanties pour maintenir la vie associative dans son dynamisme actuel.

Le rôle de l’UNEF, c’est de veiller aux conditions de vie et d’études des étudiant-e-s : faire en sorte que tout le monde réussisse à obtenir son diplôme dans les meilleures conditions. Donc nous n’avons pas d’opposition de principe. Mais nous avons des craintes quand à la capacité de transférer l’ensemble du CU et des services (pôle stages, bibliothèque, restauration, associations) sur Reims.

Nous sommes d’avis que le projet de transition du campus de Reims pourrait permettre le renforcement des liens entre les campus régionaux et celui de Paris. Lorsque ce projet sera entièrement établi, The Alliance compte fournir tous les efforts nécessaires afin d’assurer que ces transitions améliorent réellement la qualité de l’expérience académique des étudiants au niveau collégial. De plus, nous pensons qu’il est primordial que les associations soient soutenues dans ce processus de transition, le temps de s’ajuster.

10710256_722973401116477_5120311456893493161_oD’un côté cela brise un peu le parisianisme de l’IEP, et c’est bien que les « futures élites » mettent les pieds en province… D’un autre côté, on refuse quand même ce modèle de grande école, et on pense que la séparation des masters et de l’essentiel du collège u est triste, et va casser les logiques associatives et syndicales qui existent. Il faudrait trouver un juste milieu !

 

Pour ou contre le retour de la LV3 ?

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Il faut permettre à chacun d’étudier ce qui correspond le mieux à ses aspirations : le choix de la LV3 se présente pour de nombreux étudiants comme un plaisir, une ouverture ou une nécessité. Néanmoins, dans l’optique de la professionnalisation des étudiants, il est plus utile de maitriser 2 langues parfaitement que 3 moyennement, donc nous sommes pour un niveau minimum d’acquis en LV1 et LV2 au préalable d’une inscription en LV3.

 

Depuis deux ans, nous sommes les seuls à essayer de rétablir la LV3. Nous avons réussi un rétablissement partiel l’an dernier. Mais avec la réforme du CU, la LV3 risque d’être encore plus compromise. Or, développer les langues à Paris comme sur les campus est une priorité.

 

The Alliance considère que les débats politiques sont essentiels, et chacun de nos candidats possède sa propre opinion sur la LV3. Cependant, nous préférons éviter de mettre l’emphase sur nos positions politiques, car nous soutenons, avant tout, une amélioration concrète de notre institution, et aspirons à une expérience étudiante de haute qualité pour tous.

 

10710256_722973401116477_5120311456893493161_o Pour, bien sur ! Tout-e étudiant-e qui souhaite apprendre une langue doit pouvoir le faire, quelque soit la langue et quelque soit son niveau. Qu’on arrête de prétendre un « manque de moyens » qui justifie toujours plus la dérive « école de commerce » de l’IEP (et de l’enseignement supérieur en général) au détriment des sciences humaines et sociales, des humanités, des langues, etc. Cessons de nous soumettre à la volonté des patrons et des gouvernements successifs : notre pensée n’est pas faite pour être convertie en capitaux.

 

Pour ou contre le balisage du jeudi pour le sport ?

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Le sport ne doit pas être rendu obligatoire. Par conséquent, nous ne souhaitons pas que les étudiants n’ayant souscrit à aucune activité sportive soient lésés d’un trou dans leur emploi du temps en milieu de semaine. Le balisage du vendredi nous semble moins critiquable.

 

Nous avons réussi à l’obtenir sur Dijon. Pourquoi ne pas l’étendre partout tout en laissant la possibilité de prendre des électifs le jeudi ? (pour les étudiant-e-s qui auraient des contraintes particulières et préféreraient avoir moins de cours un autre jour).

 

Réponse non communiquée.

 

 

 

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On n’a pas de position précise, si ce n’est : demander aux étudiant.e.s elles/eux mêmes, et leur laisser la liberté et l’autonomie de décider.

 

 

Suivez-vous le projet d’achat de l’Hôtel de l’Artillerie ?

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Il s’agit là d’une bonne gestion financière à moyen-long terme de la part du directeur. Il permettra la résiliation de 14 contrats de bail qui financeront 75% de l’acquisition. Par ailleurs, nous sommes très satisfaits de la volonté de faire du « campus de Paris » davantage un campus. Être dans Paris est un atout qui peut se révéler hasardeux quant à l’esprit de communauté de l’école : cette acquisition va dans le bon sens.

 

Bien entendu, nous avons visité l’Hôtel de l’Artillerie avec l’administration et les associations permanentes. Le projet est colossal, donc nous avons fait plusieurs propositions avec les associations permanentes, afin que l’Artillerie réponde pleinement aux besoins de la vie étudiante.

 

The Alliance a suivi les derniers progrès et nous avons hâte de connaître le déroulement final du projet. Nous croyons que l’objectif central de cette campagne devrait être axé sur l’amélioration de l’expérience étudiante dans son ensemble, au niveau individuel et communautaire.

 

10710256_722973401116477_5120311456893493161_oC’est très difficile de suivre ce projet vu la façon obscure dont c’est géré par la FNSP et l’IEP. D’autant qu’on n’avait pas de siège en conseil pour avoir plus d’infos la dessus auparavant, mais si tu votes pour nous, ça va changer… De toute manière, on considère que ce n’est pas malin d’acheter des immeubles dans ce quartier qui est le plus cher de Paris, alors que l’IEP se plaint d’être fauché (même si c’est faux), et que le manque de place pousse à éclater les étudiant-e-s dans de nombreux campus.

 

Pour ou contre la procédure par examen pour entrer au Collège universitaire ?

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Nous sommes pour une procédure par examen car, contrairement à un concours, tout lycéen qui mérite sa place peut rejoindre la communauté des Sciences Po. La procédure de l’examen met en avant la motivation des terminales qui veulent intégrer Sciences Po. Enfin, il est nécessaire d’acquérir des fondamentaux qui permettent de suivre le programme pédagogique chargé de 1A sans lacune : à ce titre, la procédure de l’examen est une bonne préparation.

Il suffirait d’aller en conseil pour savoir que ce débat n’a pas lieu. Mais nous savons tous que la société est traversée par des déterminismes sociaux, économiques et culturels. A l’UNEF Sciences Po, notre mission est de veiller à l’ouverture sociale de l’école, en s’assurant que le concours soit le moins discriminant possible.

The Alliance estime qu’il est nécessaire de procéder à une admission qui tienne compte de tous les éléments reflétant la qualité des candidats, autant au niveau de l’expérience académique qu’au niveau personnel. Les candidats se doivent d’être prêts à suivre le programme académique exigeant de Sciences Po. Toutefois, la vie étudiante ne concerne pas uniquement ce qui se passe en salle de classe. The Alliance imagine un système académique tenant davantage compte des intérêts et des activités extracurriculaires. Nous considérons qu’il est également nécessaire de travailler pour un processus de sélection universelle des candidats, indépendamment de l’origine et de la nationalité.

10710256_722973401116477_5120311456893493161_oContre, évidemment. Aujourd’hui, 84% des étudiant-e-s qui intègrent l’IEP par l’examen proviennent des classes supérieures. Après avoir placé leurs enfants dans les collèges puis lycées privés, les familles possédant un fort capital financier et/ou culturel leur font intégrer des prépas privées pour préparer le concours et connaissent les ficelles de ces procédures antidémocratiques. Toute sélection n’est en vérité que sélection sociale. Et ce n’est pas qu’une lutte à mener à Sciences Po : tout-e étudiant-e, quelque soit son origine sociale, doit intégrer l’université – publique et gratuite – et le cursus de son choix, et avoir les memes chances d’études que tou-te-s les autres.

 

Que pensez de la baisse des subventions aux associations ?

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Nous sommes opposés à toute baisse des moyens alloués aux étudiants. Nous voulons que les étudiants soient soutenus dans leurs aspirations et leurs projets, et qu’ils soient prêts pour affronter le monde de demain. Les activités associatives font partie intégrante de l’esprit Sciences Po et de la liberté de chacun d’entreprendre ce qu’il souhaite. Toute association ayant un but sérieux doit se voir allouer un budget adapté. Cela suppose aussi en conséquence une formation associative plus adaptée et plus développée que celle mise en place au printemps 2014, et une meilleure reconnaissance des fonctions associatives.

En 2014, l’UNEF est le seul syndicat à s’opposer au budget qui acte la baisse des subventions. Nous avons tenté de récupérer le budget associatif, sans résultat. Dès septembre, nous nous sommes mobilisés avec les associations permanentes et les étudiant-e-s. En rendez-vous, F. Mion a accepté de signer des conventions avec l’AS et le BdA, afin de garantir le budget de la CVE aux associations reconnues.

Les associations sont au cœur même de la vie sur le campus. The Alliance se positionne contre toute mesure qui pourrait potentiellement nuire à notre vie associative. Nous estimons que toutes associations offrent l’opportunité de promouvoir efficacement des causes. Chaque subvention universitaire se doit toutefois d’être dépensée à bon escient.

 

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C’est véritablement scandaleux, surtout quand on voit les résultats financiers de la FNSP & Co, l’augmentation des frais de scolarité, et leur destination… L’administration devrait plutôt favoriser la vie associative à sciences po, puisqu’elle a les sous pour le faire.

 

Faut-il une sélection en master pour les étudiants du Collège universitaire ?

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Si certains masters offrent des débouchés limités, il n’est pas responsable que de trop nombreux étudiants puissent les intégrer. En revanche, concernant la grande majorité des masters, la non sélection ne s’est jamais avérée problématique. Bien au contraire, laisser les étudiants libres de leurs choix, c’est les encourager à réussir.

 

De quel droit pourrait on sélectionner un étudiant qui a obtenu son bachelor ? L’étudiant-e qui remplit toutes les obligations de scolarité doit pouvoir aller, s’il le souhaite, en master à Sciences Po, et celui qu’il désire. L’immense majorité des sciencespistes ont choisi d’entrer à Sciences Po parce que l’école garantit l’accès à un large choix de masters.

Nos étudiants du Collège Universitaire travaillent dur pour maintenir leur niveau d’excellence académique tout au long de leurs trois années d’étude. The Alliance estime que ces étudiants méritent le droit de poursuivre leurs études à Sciences Po, compte tenu des efforts fournis. The Alliance souhaite continuer à supporter et à motiver les étudiants à rester au sein de notre institution, notamment grâce à des sessions informelles d’échanges entre les étudiants du Collège Universitaire et des masters.

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1) il y a déjà une sélection dans beaucoup de masters 2) même réponse qu’à la question sur l’examen à l’entrée du CU

 

 

Que faut-il faire de plus pour la protection de l’environnement à Sciences Po ?

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Tout ce qui sera proposé en faveur de la protection de l’environnement sera soutenu par l’UNI-MET dans la mesure où cela ne se fait pas au détriment du projet éducatif et professionnel des étudiants de Sciences Po. La protection de l’environnement est une nécessité politique, mais pas une priorité syndicale.

 

Aujourd’hui la question climatique est urgente, l’environnement doit être un axe stratégique de Sciences Po. Pour cela nous souhaitons un nouveau bilan carbone et définir une nouvelle feuille de route afin de faire de Sciences Po un modèle d’université verte, en incluant les étudiant-e-s et les associations. Le Student Climate Day, lors de la COP 21, n’était qu’un début !

Lors de nos journées portes ouvertes, The Alliance a écouté et pris en note les suggestions et préoccupations soulevées par nos étudiants, de la promotion des droits des femmes à la protection de l’environnement. Nous nous devons de nous investir dans la création d’un campus plus vert. Nous estimons que la sensibilisation est cruciale. Grâce à son travail de coopération avec l’association de l’énergie de Paris School of International Affairs, The Alliance s’engagera dans des actions concrètes et immédiates pour l’avancement de ce projet.

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Des poubelles recyclables, c’est mignon, et d’ailleurs pas bête dans l’absolu. Mais c’est pas ça qui va arrêter le changement climatique… Le problème de l’environnement est systémique, nous ne pourrons rien faire tant que nous n’admettrons pas deux choses : 1) mettre fin au changement climatique et consommer toujours plus, toujours plus, toujours plus, c’est pas compatible. 2) le capitalisme repose pourtant sur la croissance infinie de la production et de la consommation. Ainsi, outre un changement global de système économique et social, nous proposons pour sciences po qu’on interdise les fumisteries néolibérales professées par les Wasmer et autres Algan et qu’on enseigne aux étudiant-e-s les clefs pour dénoncer leurs impostures Nous devons nous réapproprier l’enseignement et soustraire nos gestes, nos corps et nos pensées au chaudron de l’édification capitaliste que représentent ces cours (parmi tant d’autres…)

 

L’intégration des étudiants internationaux est-elle satisfaisante ?

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Non, et c’est un grand manque à gagner pour Sciences Po. Les intégrer aux stages de pré-rentrée avec les étudiants issus de la « procédure française » est une idée à mettre en avant. Il faudrait aussi les encourager davantage à intégrer les associations étudiantes qui, pour la plupart, seraient ravies de monter des projets avec eux. Encourager les liens inter-associatifs avec nos universités partenaires serait également bienvenu.

Beaucoup d’étudiant-e-s venu-e-s de nombreux pays suivent un parcours diplômant au CU et au Master. Ces étudiant-e-s sont là pour 3 ou 2 ans et arrivent à s’intégrer. Les étudiant-e-s en échange pour 1 an ou 1 semestre connaissent plus de difficultés, il faut donc mieux les accueillir en améliorant le welcome program et en le rendant gratuit, multiplier les cours en commun (et ne pas se contenir aux électifs)…

The Alliance estime que l’intégration des étudiants internationaux doit être considérablement améliorée. Nous sommes une institution académique de niveau mondial. Tout en respectant la renommée de Sciences Po au sein du système académique français, The Alliance continuera à promouvoir l’intégration de tous les étudiants, français comme étrangers. Les étudiants internationaux forment 46 % du corps étudiant et nous considérons que l’investissement dans ce projet d’inclusion est nécessaire et sera bénéfique à tous. La diversité est un outil précieux à Sciences Po, qui lui permet de rivaliser avec les meilleures universités à travers le globe

10710256_722973401116477_5120311456893493161_o Comme le montre la création de The Alliance, les étudiant-e-s internationales-aux ont toujours été en marge des combats et des revendications syndicales. Si ponctuellement elles et ils s’engagent dans des projets concrets comme on en mène, il y a beaucoup d’entre-soi et finalement pas tant de perméabilité entre les groupes à Paris par rapport aux campus de province. Par ailleurs, c’est un scandale que beaucoup d’entre-elles et eux doivent payer les frais d’inscriptions maximum systématiquement : les facs doivent accueillir tou-te-s les étudiant-e-s gratuitement et sans distinction !

 

 

 

Un syndicat étudiant a-t-il à s’engager pour ou contre le projet de loi El Khomri ?

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Il est trop tôt pour se prononcer sur ce projet de loi alors qu’il n’a pas été rendu public dans son intégralité. Il semblerait néanmoins que ce projet n’a pas pour but premier d’intégrer les étudiants sur le marché de l’emploi. Nous demandons plus de lien entre les mondes universitaire et professionnel pour répondre à ce problème. Il nous semble que se mobiliser pour ou contre ce projet spécifique est une question qui revient aux partis politiques. Par ailleurs, nous ne pensons pas que manquer des cours pour manifester soit le meilleur exemple à suivre pour encourager l’emploi des jeunes.

Étant les travailleurs de demain, ce sont nos futures conditions de travail qui sont en jeu. Nous sommes engagés contre ce projet de loi car il est un vecteur supplémentaire de la précarisation des jeunes. Travailler plus (jusqu’à 60h selon les branches), gagner moins et être plus facilement viré avec des indemnités prud’hommales plafonnées selon l’ancienneté. Les jeunes sont particulièrement touchés, contrairement à ceux qui insinuent qu’il n’y a pas raison de se mobiliser.

Réponse non communiquée.

 

 

 

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Cette question est hasbeen depuis mai 68… Le projet de loi travail est devenu le symbole de l’absurdité capitaliste de la politique menée par Hollande et Valls. Nous devons nous engager contre ce projet de loi si cet engagement correspond aux luttes auxquelles nous croyons et nous participons ; plus généralement c’est le cas de tout-e étudiant-e qui se sent concerné-e par la précarisation toujours croissante des jeunes, des femmes, des personnes racisées. Mais il ne s’agit pas que de ce projet de loi, il s’agit aussi de lutter pour changer le système dans son intégralité ! Prendre notre futur en main, c’est ça la démocratie !