Stop & Go trace sa route

La Péniche était déjà partie à la rencontre des « pouces en l’air » lors de la semaine de reconnaissance associative. On l’avait senti, en étant la première association nouvelle à être élue au début de l’année, Stop & Go ne s’inscrirait pas dans la catégorie « asso fantôme » enfouie dans le tumulte des événements du 27, juste bonne à remplir une ligne du CV de ses créateurs.

logo

« Casa »

Bien au contraire, la « happy-association » au logo-renard a construit ses projets tout au long de l’année, avec un mot d’ordre, la continuité après le premier week-end réussi à Reims fin septembre.Casa
En janvier, ils ont été 16 à remettre le couvert et à voir un peu plus loin. Finies les terres champenoises, le BDE rémois et les chants sciences pistes, place aux routes du Sud avec une semaine d’autostop au programme, jusqu’au sud de l’Espagne, puis une semaine de transports en commun au Maroc. Ils ont un peu triché mais la faute au calendrier de Sciences Po et aux impératifs de rentrée le 20 janvier ! « Paris-Casa » était l’occasion d’expérimenter le principe des villes-étapes qui sera le même pour le voyage jusqu’à Istanbul en mai-juin prochain : Madrid, Cadix, étaient autant d’occasions de faire une pause, de se retrouver, de faire la fête, et de prendre une douche… Si le gros avantage budget est l’absence de la case « essence », pour « Paris-Casa » chacun a mis la main à la pâte et a emballé durant les trois semaines précédant Noël les cadeaux de gosses braillards pour financer l’escapade. Mission réussie puisque les pouces en l’air se sont auto-financés avec les papiers cadeaux de pourris gâtés. Le bilan est net et sans bavure comme un trajet sur l’autoroute qui se passe sans accident : 8 binômes, 18 200 kilomètres combinés, 16 vacanciers pépères et de bonne humeur qui ont traversé en plus de Madrid et de Cadix, Tanger, Chefchaouen, Fès, le Moyen-Atlas, Rabat et se sont enfin arrêtés à Casablanca. Ils sont ro(a)dés.

A peine rentrés, les organisateurs se sont mis à préparer les trois événements qui adouberaient l’association : une soirée binôme sponsorisée par 118-218 – une source anonyme nous a indiqués que c’était le numéro le plus composé par les auto-stoppeurs durant les périples – une excursion en terres poitevines la semaine prochaine, et le grand départ en mai prochain.

Sur les terres de Charles

Du 5 au 7 avril, 70 inscrits accompagnés de 8 organisateurs vont poursuivre la découverte des routes françaises avec un géant « Poitiers » inscrit sur leurs pancartes.
Sur place, le BDE de Poitiers organise les soirées du vendredi et du samedi, auxquelles sont également invités des étudiants du programme Euraf et des sciences pistes des campus havrais et dijonnais.
Parallèlement, dans le cadre du week-end « Art et politique » organisé par le BDA Poitiers, les participants assisteront à quelques représentations théâtrales en plus d’un grand événement la journée du samedi, type rallye. Le staff ne se tourne pas les pouces non plus, puisqu’il organise les trajets en autostop – tout de même – les brunchs du samedi et du dimanche matin et l’hébergement de tout ce petit monde.

« L’Europe autrement »

C’est le nom du projet Paris-Istanbul qui réunit 26 autres joyeux lurons prêts à en découdre avec 3500km de route et 25 jours d’autostop… Oui, il faut en vouloir. L’ensemble de l’équipe se retrouvera chaque deux ou trois jours dans des villes étapes emblématiques comme Munich, Vienne, Budapest et Sofia, traversera au moins huit pays : France-Allemagne-Autriche-Hongrie-Croatie-Bosnie-Serbie-Bulgarie-Turquie. A ces points de passage s’ajoutent des pays optionnels que certains binômes traverseront peut-être selon les aléas de leur bonne humeur et de celle des conducteurs : chacun est en effet susceptible de passer en plus par la Suisse, la République Tchèque, la Slovaquie, le Monténégro, la Macédoine, le Kosovo, la Roumanie ou encore la Grèce. « Tous les chemins mènent à Istanbul », se diront-ils sûrement.map paris istanbul En filigrane sont prévues des études sur l’identité européenne, des conférences et des rencontres avec des étudiants de Sciences Po en échange dans des universités européennes. En plus d’avoir l’immense honneur de somnoler sur la banquette arrière d’un break hongrois ou dans un poids lourd allemand, les auto-stoppeurs dormiront dans des gymnases, campings et pratiqueront le couchsurfing. Fin juin, ils rentreront en avion d’Istanbul. 3h pour rallier Paris dont ils auront mis 25 jours à s’échapper, c’est ce qu’on appelle une belle progression.

Stop and Gold

Le principal problème reste aujourd’hui le financement : l’association a reçu un soutien financier de la part de Sciences Po pour les week-ends en campus et Stop & Go a tenté ce jeudi de remporter le prix organisé par Ernst & Young pour compléter son budget. Le reste est basé sur le financement via les comptes LCL.

Aidons-les donc avec ce petit coup de pub : si vous n’avez pas de compte chez LCL, il vous suffit d’envoyer un mail à Stop & Go (jerome.perrot@sciences-po.org) pour ouvrir un compte associé – sur le même principe que l’accord avec le BDE. Vous gagnerez 90€ et Stop & Go gagnera aussi un petit quelque chose. Un formulaire, une petite heure de paperasse, et 26 joyeux lurons pourront aller gambader gaiment et dans le beau temps, à travers notre Vieux Continent.

Une soirée, deux week-end inter-campus, deux voyages à l’étranger… L’idée née d’un « fantasme personnel » de son Président Mathieu Philippot s’est transformée en association qui réussit à proposer une alternative aux WEI, WER et autres CRIT. Evidemment, Stop & Go ne se mesure pas aux géants BDE et AS mais mais mais… en allant visiter les campus, Stop & Go s’attire les faveurs de l’Administration qui valorise toutes les actions destinées à rassembler Paris et les campus.
Avant de partir en troisième année, les membres, principalement des 2A, auront à penser succession. On ne se fait pas trop de soucis.