Édito de fin d’année : à bientôt !
Ce traditionnel éditorial marque la fin de notre année 2017-2018. Il est, pour moi, l’occasion de vous parler une dernière fois en tant que rédacteur en chef. L’année prochaine, je serai remplacé à mon poste par la talentueuse Capucine Delattre, qui sera assistée dans cette mission de rédactrice en chef par Gabrielle Radet, future présidente de notre belle association. Cependant, avant de rendre l’antenne, il m’appartient de vous dire quelques mots en guise d’épilogue.
« Au revoir » avait déclaré Valéry Giscard d’Estaing en clôture de son ultime discours présidentiel. Si la formule est restée célèbre, elle nous a semblé un peu brève pour parler de ces douze mois en votre compagnie. À l’heure où nous rentrons finalement au port après un voyage des plus exaltants, nous avons bien d’autres choses à dire.
Le temps des conclusions et des remerciements est venu. Les clapotis s’apaisent sous la coque de notre navire, et c’est déjà l’heure du clap de fin. Alors, que retenir de cette année ? Il y a, pour commencer, la fierté. Cette année encore, La Péniche est parvenue à s’imposer comme le média étudiant de référence à Sciences Po. L’année n’était pas électorale, elle n’en fut pas moins mouvementée. Et nos vaillant.e.s rédactrices et rédacteurs ont été présent.e.s sur tous les fronts, ne manquant jamais à l’appel.
Un investissement qui porta ses fruits, puisqu’à l’arrivée, nous avons publié 114 articles, ( presque ) atteint la barre ô combien symbolique des 9000 personnes ayant liké notre page Facebook. Et si l’on parle de visiteurs uniques sur notre page, le chiffre grimpe à 97 000 personnes ! ( et si vous doutez de la grandeur de ce chiffre, sachez qu’il s’agit de plus de 60 fois la population de Pouilly-sur-Loire )
Nous sommes heureux d’avoir pu contribuer, en étroite collaboration avec Sciences Po TV et Sciences Polémiques, à la poursuite de l’émulation politique à Sciences Po, et ce notamment à travers l’organisation du Grand Oral. Trois invités se succédèrent cette année à la tribune de Boutmy : Christophe Castaner, Edwy Plenel et Marlène Schiappa. Nos pérégrinations journalistiques nous amenèrent également à la rencontre de Anne Hidalgo, Benoît Hamon ou même Justin Trudeau, sans oublier Frédéric Mion, directeur de Sciences Po que l’on ne présente plus, et qui s’est prêté au jeu de l’interview de rentrée pour La Péniche.
Loin de nous contenter d’une couverture de la vie politique de notre établissement, nous avons également suivi de près les principales mutations que s’apprête à subir ce dernier. Réforme de la procédure d’admission en master, élection du directeur de Sciences Po pour les cinq années à venir, élections syndicales et mouvements de contestation à l’intérieur de l’IEP… La Péniche s’est retrouvée sur tous les fronts, et ce de l’automne au printemps. Et comme l’année était hautement symbolique avec la célébration du cinquantième anniversaire de mai 68, nous vous avons proposé un retour historique sur deux semaines de manifestations rue Saint-Guillaume. Mais il se trouve que la réalité a dépassé la fiction, et c’est ainsi que nous fûmes amenés à faire le compte-rendu d’une semaine d’occupation à Sciences Po dans le cadre des mobilisations contre les lois ORE et Asile et Immigration. Une semaine qui fut, c’est le moins qu’on puisse dire, agitée !
Mais ce n’est pas tout : puisqu’il faut innover pour survivre dans la start-up nation, nous avons pu (re)lancer deux institutions inhérentes à notre média étudiant.
Dans votre nuit, sans lui complète, lui seul a le front éclairé : après plusieurs semaines de dur labeur et de combats livrés face à l’opacité de notre site Internet, nous sommes parvenus à remettre sur pied le Confoscope. Le Confoscope, c’est l’outil qui vous permet d’évaluer vos enseignants en toute transparence et selon un certain nombre de critères, et ce quelque soit votre année d’études à Sciences Po. La période des inscriptions pédagogiques approchant de nouveau, nous espérons qu’il sera sollicité avec ferveur à cette occasion !
Notre deuxième petite révolution fut celle des Nouvelles Ondes, qui ont fait une entrée fracassante dans le paysage médiatique de Sciences Po, et ce grâce au travail acharné de Maxime Verdin, Maxime Thuriot et toute leur équipe. Grâce à eux, La Péniche a pu diversifier les contenus qu’elle propose aux étudiants, s’initiant pour la première fois à la radio. Qu’ils en soient donc ici remerciés !
Et comme nous sommes semblables à la pieuvre étendant ses tentacules au-delà de l’entresoi oligarchique médiatico-politique, nous avons tenu à répandre l’amour entre les murs du 27, qu’il soit enivré sur le pont du River’s King lors de notre BBB, ou mystérieux lors de notre distribution de roses à l’occasion de la Saint-Valentin. Si vous avez personnellement vécu le début d’une idylle à l’une de ces occasions et que le mariage est consommé, pensez à appeler votre enfant « La Péniche ». Une telle attention nous ira droit au cœur !
Parlons, enfin, plus sérieusement. Une année passée avec La Péniche ne saurait se résumer à des chiffres, ni même à un froid bilan comptable. Alors, pour conclure, nous tenons à vous raconter une histoire. Ou plutôt des histoires. Tout d’abord celle d’un bureau, mené par Martin Lewandowski, Claire Guillemin et Marin de la Rochefordière, et toujours présent lorsque nous avons eu besoin de lui. Nous lui devons l’organisation d’une Bleu Blanc Boat qui fit découvrir à moult sciencepistes la magie d’un Paris nocturne que l’on traverse en glissant sur la Seine. C’est également l’histoire de celles et ceux qui ont accepté de répondre à nos questions dans le cadre d’un portrait ou d’une interview, ou qui ont bien voulu partager avec nous les photos qu’ils avaient prises lors des soirées étudiantes, ou encore de l’occupation des bâtiments du 27, rue Saint-Guillaume. Grâce à eux, nous avons pu joindre le choc des photos au poids des mots, et c’est pourquoi nous ne les oublions pas.
La Péniche, c’est également l’histoire de rédactrices, rédacteurs, photographes, photoshoppers et autres scribes de l’ombre. Celle d’une équipe qui a su se serrer les coudes dans les hauts et dans les bas. L’histoire de dilemmes aussi, lorsqu’il a fallu trouver l’angle approprié pour couvrir les épisodes marquants de la vie sciencepiste de la manière la plus objective qui soit. Nous avons, toute l’année durant, poursuivi avec acharnement ce but. La tâche n’a pas toujours été aisée, mais le parcours du journaliste n’aurait rien de noble s’il n’était pas semé d’embûches. Et ça tombe bien : nos moussaillons ont fait preuve d’une ténacité à toute épreuve.
La Péniche, enfin, c’est votre histoire. Nous tenons à vous remercier infiniment, vous toutes et tous qui n’avez cessé de nous suivre depuis le début ou qui nous avez découvert cette année seulement. Nous ne vivons que grâce au soutien de nos lecteurs, et serons on ne peut plus heureux de compter sur vous l’année prochaine encore !
La Péniche, c’est, depuis onze ans déjà, l’histoire d’un petit groupe d’élèves qui se mettent au service de la collectivité. Une belle histoire, surtout lorsqu’on a eu, comme moi, l’honneur de diriger sa rédaction durant neuf mois. Et l’on sent, inévitablement, son cœur se serrer en écrivant les dernières lignes de cet éditorial. Plus tard, on se souviendra des moments de joie vécus durant cette formidable aventure, et ce sera comme un baume qui y sera soudain appliqué.
Je m’arrête là. La Péniche se tait pour deux mois. Mais une chose est sûre : vous nous retrouverez, toujours plus motivés et toujours plus enthousiastes, dès la fin du mois d’août. Parce qu’il y a, en ce bas monde, deux choses qui sont certaines : le passage du temps et le voyage de La Péniche.
Au revoir, et merci à toutes et à tous.
Rideau.
Pierre-Alexandre Bigel
Rédacteur en chef de La Péniche pour l’année 2017-2018
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