CRIT 2019 J-2 : Interview de Théo Dupont, co-président de la Fédécrit
Alors que la préparation du CRIT bat son plein, Théo Dupont, co-président de la Fédécrit, a accepté de nous accorder quelques minutes de son temps pour nous dévoiler les coulisses des compétitions et soirées à venir…
La Péniche : Théo, en tant que co-président, quel est ton rôle au sein de la Fédécrit ?
Théo Dupont : Mon rôle est de coordonner tous les pôles. On a dix pôles dans la Fédécrit pour un bureau de sept personnes. Notre rôle est de maintenir une cohérence d’ensemble entre tout les pôles, de relancer en cas de blocages. C’est un gros travail ! Nous, les deux présidents, avons commencé à bosser sur ce projet en janvier. Ensuite, le bureau s’est constitué en février et l’équipe complète, d’une quarantaine d’étudiants, s’est constituée courant avril.
LPN : Beaucoup d’étudiants aimeraient intégrer le Fédécrit à l’avenir, comment peut-on participer à l’organisation du CRIT ?
TD : Nous, les co-présidents, avons été contactés par l’AS. En fait, c’est l’AS de Paris qui propose un candidat, en l’occurrence deux candidats, pour la présidence du Fédécrit. Ensuite, le bureau s’est constitué par le bouche-à-oreilles, notre réseau de connaissances, des gens ayant déjà des responsabilités dans d’autres associations. Concernant les quarante étudiants répartis dans les différents pôles, on a mis en place une procédure de recrutement en avril dernier : on a reçu énormément de candidatures et on a ensuite fait les sélections par des entretiens Skype.
LPN : As-tu un conseil particulier pour nos amis d’Aix (NDLR : le Fédécrit aura lieu sur le campus de Aix l’année prochaine) qui voudraient rejoindre la Fédécrit l’année prochaine ?
Il faut d’abord être conscient de la charge de travail. C’est énormément de stress et beaucoup d’enjeux. C’est un travail continu qui nécessite un engagement total !
LPN : Peux-tu nous en dire plus sur les différents pôles et le budget ?
TD : En ce qui concerne les pôles, on a hébergement, transports et logistiques, santé et sécurité, soirée, restauration, partenariat, éthique et développement. On a un budget global d’environ 290 000 euros, qui vient essentiellement de la participation au CRIT.
LPN : Y-a-t-il eu des difficultés particulières relatives à l’organisation du CRIT ?
TD : Oui, il y a des difficultés relatives à Paris. Cette année, on a quatorze sports, et il faut donc trouver un lieu qui réunisse toutes les infrastructures sportives nécessaires pour que le CRIT soit réussi. Chaque année, cela se fait sur de gros campus universitaires de type STAPS, mais cela n’existe pas sur Paris. Cette année, le CRIT se fait donc sur des structures départementales à l’extérieur de Paris.
En plus de ça, pour des raisons de sécurité liées au contexte terroriste, il était impossible d’organiser les soirées en intra-muros. Actuellement, je suis toujours en train de faire démarches administratives pour obtenir les autorisations préfectorales !
LPN : Quelles sont tes inquiétudes par rapport à l’événement ?
TD : Même si on a des arbitres officiels, il y a toujours des litiges sportifs, mais c’est normal, ça reste une compétition universitaire avec une forte pression du public. On a essayé de mettre en place un règlement le plus carré possible mais on a une dizaine d’équipe sportives et cela reste parfois difficile à encadrer, certains règlement demeurent « flous »… On a aussi des accidents liés au sport mais cela reste généralement bénin. A côté de ça, plus de deux cents secouristes et membres du service de sécurité sont mobilisés sur l’événement.
LPN : Le CRIT est parfois critiqué pour ses dérives chauvinistes ou sexistes. Peux tu nous en dire plus sur le pôle « éthique et développement » ?
TD : C’est un pôle vraiment important avec deux facettes. Il y a tout un aspect développement durable qui essaye de limiter notre impact sur l’environnement dans tout ce qu’on fait : par exemple, on a abandonné les bouteilles d’eaux au profits des gourdes, mis en place le tri sélectif, etc.
Ensuite, il y a un pôle éthique pour éviter d’avoir à nouveau les petits problèmes qu’on a pu avoir il y a maintenant quelques années : par exemple, les chants, les banderoles contraires aux valeurs du CRIT. On veut éviter tout les problèmes liés au sexisme et à l’homophobie. Notre grand enjeu cette année concerne le harcèlement sexuel et nous avons mis en place des formations spécifiques sur ce sujet.
LPN : Merci Théo. Finalement peux-tu nous dire ce que tu attends de ce CRIT ?
TD : On aimerait que tout se passe bien, que les gens s’amusent le plus possible, qu’on ait une belle compétition avec de beaux vainqueurs, de l’enjeu, du suspens et une compétition serrée !
Propos recueillis par Gabriel Devos